Intersyndicale après Matignon : les syndicats dénoncent l’absence de réponses claires du Premier ministre et annoncent une nouvelle mobilisation le 2 octobre

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Après un rendez‑vous collectif à Matignon, l’intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFE‑CGC, CFTC, Unsa, FSU, Solidaires) estime que le Premier ministre n’a apporté « aucune réponse claire » à ses demandes et menace une nouvelle journée de grève et de mobilisation le 2 octobre. Les syndicats exigent des propositions chiffrées sur la justice fiscale et la fin des mesures d’austérité ; la confirmation de la mobilisation dépendra des suites des consultations gouvernement‑patrons.

Rencontre à Matignon : absence de réponses claires selon l’intersyndicale

Les représentants de l’intersyndicale ont quitté Matignon en jugeant que le Premier ministre n’avait apporté « aucune réponse claire » à leurs demandes, ont-ils déclaré à l’issue de leur entretien mercredi. Ils ont annoncé une nouvelle journée de grèves et de mobilisation prévue le 2 octobre, date qui devait être confirmée mercredi en fin de journée par l’intersyndicale.

La délégation intersyndicale — rassemblant CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires — est arrivée ensemble à Matignon à 10 h 30 pour la réunion. Les syndicats disent s’être présentés dans l’espoir d’obtenir des signaux concrets du gouvernement sur leurs revendications, après avoir lancé un ultimatum au Premier ministre à la suite de la mobilisation du 18 septembre contre l’austérité et pour la justice fiscale.

Positions et déclarations des syndicats

Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a déclaré au micro de BFMTV être dans un état d’esprit « combatif parce que, de toutes les manières, le Premier ministre n’a pas le choix ». Elle a ajouté attendre « des réponses précises, pas une écoute polie ».

Le président de la CFE-CGC, François Hommeril, avait exprimé plus tôt un positionnement proche sur RMC, en indiquant : « On ne va pas là-bas pour en sortir de façon certaine en disant qu’on appelle à une nouvelle journée », mais « dans l’espoir qu’on aura suffisamment d’éléments », des « signaux ». « On est un peu sa dernière chance et lui-même, le Premier ministre, est un peu notre dernière chance à nous », a-t-il aussi affirmé.

Les organisations syndicales précisent que l’ultimatum expirait mercredi, jour choisi après la journée d’action nationale du 18 septembre. Elles avaient menacé d’un nouveau jour de grèves et de manifestations si leurs demandes n’étaient pas entendues.

Contexte politique et calendrier des consultations

Depuis son installation à Matignon, le Premier ministre a déclaré vouloir opérer « des ruptures » sur le fond, formule reprise par les autorités. Il a reçu, selon le calendrier transmis, les organisations représentatives une à une et a finalement convié l’ensemble des syndicats pour ce rendez‑vous collectif.

Après l’entretien des syndicats avec le chef du gouvernement, Sébastien Lecornu devait recevoir les organisations patronales à 14 h 30, selon l’agenda rendu public. Les suites de ces consultations détermineront, selon l’intersyndicale, la confirmation éventuelle de la journée de mobilisation du 2 octobre.

Points d’achoppement et attentes

Les syndicats ont rappelé les motifs de leur mobilisation : contestation de mesures jugées austères et revendication d’une plus grande justice fiscale. Ils attendent des propositions concrètes et chiffrées, ainsi que des engagements sur le calendrier de mise en œuvre.

Le refus, selon eux, d’obtenir des réponses claires explique la menace de reconduction des actions. Les organisations demandent des garanties qui puissent être vérifiées et évaluées avant de renoncer à une nouvelle date de mobilisation.

Perspectives et incertitudes

À ce stade, l’annonce d’une journée de grèves le 2 octobre reste conditionnelle à la confirmation formelle de l’intersyndicale, précisée mercredi en fin de journée. Les échanges entre syndicats, gouvernement et organisations patronales au cours des prochaines heures seront déterminants pour l’évolution du conflit social.

Les éléments rendus publics après ces consultations permettront de vérifier si le gouvernement propose des mesures susceptibles d’apaiser les tensions, ou si les syndicats maintiendront leur calendrier de mobilisation.

Parlons Politique

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