Une conférence annoncée pour « fin novembre »
Le ministre du travail, Jean-Pierre Farandou, a annoncé, mardi 21 octobre, l’ouverture d’une conférence sur le travail et les retraites « fin novembre », en présence des syndicats et du patronat.
Cette annonce a été faite lors de son audition devant la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, à l’occasion du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026. Le ministre a précisé que la suspension de la réforme des retraites serait ajoutée à ce projet de budget.
Organisation et format des débats
Jean-Pierre Farandou a décrit la conférence comme structurée autour d’ateliers thématiques. Il a évoqué « des ateliers spécifiques » consacrés aux retraites du secteur privé et à celles du secteur public.
Le ministre a aussi annoncé un atelier transversal sur le travail, visant à examiner « plein de sujets travail (…) [qui] impactent le débat sur les retraites ». Il a qualifié cet atelier de « fort, riche, dense ».
Objectif affiché : un débat serein entre partenaires
Interrogé sur l’ambition de la conférence, Jean-Pierre Farandou a affirmé : « Le moment est venu d’ouvrir tranquillement un débat serein (…) sur les régimes ». Il a suggéré qu’« peut-être que l’accord est possible entre partenaires sociaux ».
Le ministre a par ailleurs rappelé que le régime par répartition est le modèle historique français : « Le régime par répartition, c’est le grand régime historique français, c’est celui que nous connaissons depuis l’après-guerre », et selon lui, « l’actualité montre qu’il a quelques difficultés ».
Alternatives et sujets « non tabous »
Jean-Pierre Farandou a indiqué que d’autres options ont été étudiées récemment, sans préciser lesquelles. Il a ajouté : « D’autres alternatives sont possibles, elles ont été explorées il n’y a pas très longtemps ».
Le ministre a aussi évoqué la question de la capitalisation, en reprenant des termes rapportés lors des interventions gouvernementales précédentes : « Il y a quelque chose qui n’est pas tabou (…) : c’est une part de capitalisation ». Il a ajouté que « déjà pas mal de Français qui ont une forme de capitalisation », ce qui, selon lui, rend le sujet propice à la discussion.
Contexte politique et rappels
La tenue de cette conférence avait été annoncée lors de la déclaration de politique générale, le 14 octobre. À cette occasion, Sébastien Lecornu avait précisé devant le Sénat que le gouvernement proposerait de « confier la gestion » du système de retraites aux partenaires sociaux.
Lors de son intervention devant la commission, Jean-Pierre Farandou — présenté comme ancien patron de la SNCF — a répété la nécessité d’aborder la question des régimes de retraite et d’examiner, calmement, les avantages et les inconvénients des différents systèmes.
Points d’attention pour la conférence
Plusieurs éléments ressortent des déclarations : la volonté d’associer syndicats et patronat, la séparation des travaux secteur public / secteur privé, et l’ouverture à des alternatives au système actuel.
Le calendrier reste précis dans son intention mais général dans les modalités : la conférence est annoncée « fin novembre », sans calendrier détaillé des ateliers ni liste officielle des participants au moment de l’audition rapportée le 21 octobre.
Un débat annoncé, des contours à préciser
Le Gouvernement a fixé un cadre d’intention — ouvrir un débat « serein » et multi-ateliers — mais plusieurs questions pratiques demeurent. Parmi elles : la durée des ateliers, le mandat précis des partenaires sociaux, et la manière dont les conclusions seront intégrées au projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026.
En l’état, les déclarations publiques mettent l’accent sur la méthode et l’ouverture du dialogue. Les détails opérationnels devront être précisés avant l’ouverture effective des travaux prévue « fin novembre ».
Enfin, les propos rapportés insistent sur la nécessité de peser les avantages et inconvénients de chaque modèle de retraite, en évitant a priori les options « taboues » et en admettant que « d’autres alternatives sont possibles ».