Macron juge Poutine en dérive autocratique refuse l’insulte et appuie le durcissement Paris‑Berlin: sanctions, livraisons anti‑aériennes et pression sur Poutine‑Zelensky

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À Toulon, Emmanuel Macron a affirmé que qualifier Vladimir Poutine d’« ogre » reflétait le sentiment des pays menacés, tandis que Paris et Berlin (Friedrich Merz) durcissent la ligne: sanctions renforcées, systèmes anti‑aériens à l’Ukraine et pression sur la rencontre Poutine‑Zelensky.

Le président français a clarifié ses propos sur Vladimir Poutine, tout en réitérant une critique ferme de la politique russe.

Emmanuel Macron, qui avait qualifié son homologue russe d’« ogre » et de « prédateur » après un sommet multilatéral à la Maison-Blanche à la mi-août, a réfuté toute intention d’insulte gratuite vendredi 29 août. Lors d’une conférence de presse conjointe avec le chancelier allemand Friedrich Merz, à Toulon, il a expliqué que ces termes visaient à traduire le ressenti de populations confrontées à l’expansionnisme russe.

« Quand on dit qu’il y a un ogre aux portes de l’Europe (…) , je crois que ça qualifie ce que les Géorgiens, les Ukrainiens et beaucoup d’autres nations ressentent très profondément, c’est-à-dire un homme qui a décidé d’aller vers une dérive autoritaire, autocratique, et de mener un impérialisme révisionniste », a déclaré Emmanuel Macron, répondant aux accusations de « insultes vulgaires » formulées par la diplomatie russe.

Position franco-allemande sur les sanctions

À l’issue d’un conseil des ministres franco-allemand, Paris et Berlin ont dit vouloir poursuivre la pression en faveur de sanctions supplémentaires contre Moscou. Cette posture intervient alors que, selon les déclarations citées lors de la conférence, le délai fixé par le président américain Donald Trump pour que la Russie donne des signes de sa volonté de mettre fin au conflit en Ukraine approche de son terme.

Le chancelier allemand a ajouté des précisions sur des mesures économiques possibles. « En ce moment, les États-Unis discutent intensément d’autres taxes douanières. Je serais très favorable à ce que le gouvernement américain prenne cette décision et l’applique également à d’autres pays dont le gaz et le pétrole financent une grande partie de l’économie de guerre russe », a déclaré Friedrich Merz, en insistant sur la nécessité de réduire les ressources qui, selon lui, alimentent l’effort militaire russe.

Merz a également estimé que « cette guerre pourrait encore durer de nombreux mois », jugeant la situation susceptible de s’inscrire dans la durée.

Calendrier diplomatique et rendez‑vous attendus

Emmanuel Macron a rappelé le contexte de promesses diplomatiques récentes: le 18 août, soit trois jours après la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine à Anchorage, Moscou s’était engagé, selon Macron, auprès du président américain à rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Le chef de l’État français a prévenu que si cette réunion bilatérale ne se tenait pas d’ici à lundi, « je crois qu’une fois encore ça voudra dire que le président Poutine se sera joué du président Trump », ajoutant que « ça ne [pourra] pas rester sans réponse ». La formulation souligne la possibilité d’une réaction coordonnée si l’engagement n’était pas tenu.

Le chancelier allemand a renchéri en estimant que Vladimir Poutine « n’a manifestement aucune volonté (…) de rencontrer le président Zelensky, il pose des conditions préalables qui sont tout simplement inacceptables ». Les deux dirigeants ont indiqué qu’ils s’entretiendraient chacun de leur côté avec le président américain « ce week-end ».

Renforcement de la défense ukrainienne et coalition

Paris et Berlin ont annoncé dans une déclaration conjointe leur intention de fournir davantage de systèmes de défense antiaérienne à l’Ukraine, « au regard des frappes russes massives » subies ces dernières semaines. Le renforcement visé répond, selon les deux gouvernements, à une urgence opérationnelle pour protéger les territoires et les populations civiles.

Les dirigeants ont également évoqué la tenue, la semaine suivante, d’une nouvelle réunion de la « coalition des volontaires ». Cette coalition regroupe, selon les déclarations officielles, 30 pays prêts à apporter des garanties de sécurité à Kiev afin d’éviter une résurgence du conflit une fois les hostilités terminées. L’initiative vise à préparer des mécanismes de sécurité collective et des engagements internationaux de long terme.

Dans l’ensemble, la conférence de presse a mêlé fermeté diplomatique et annonces de mesures concrètes: maintien de la pression sur Moscou, coordination avec Washington sur les sanctions et affirmation d’un soutien militaire accru à l’Ukraine. Les propos tenus reflètent des inquiétudes persistantes sur l’évolution du conflit et sur la volonté réelle des parties à engager des négociations bilatérales.

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