Interrogé dans Paris Match le mardi 19 août (date précisée dans le texte source, sans indication d’année), Emmanuel Macron assure que François Bayrou « est mon ami… mon compagnon de route. Il a les capacités pour tenir ce gouvernement qui n’est pas habituel ». Le président y renouvelle son opposition à une nouvelle dissolution et appelle les responsables politiques à la responsabilité dans un contexte jugé fragile.
Soutien explicite à François Bayrou
Emmanuel Macron défend publiquement le Premier ministre, soulignant leur proximité politique et personnelle. Il « espère » que le chef du gouvernement pourra rester en poste « jusqu’en 2027 », et qualifie le plan d’économies présenté par l’exécutif de « lucide et courageux », ajoutant qu’il s’agit d’un projet « que nous avons longuement préparé ensemble ».
La formulation du président met l’accent sur la stabilité gouvernementale comme condition de gouvernance. En rappelant la relation de confiance avec François Bayrou, il cherche à contrecarrer les appels éventuels à un remaniement ou à une dissolution, sans toutefois préciser de calendrier politique supplémentaire dans l’entretien rapporté.
Les principales mesures du plan d’économies
Le plan budgétaire défendu par l’exécutif comprend plusieurs volets précis. Il prévoit le gel de la plupart des dépenses de l’État en 2026 au niveau de 2025, une mesure visant à réduire la progression des dépenses publiques sans engager de coupes immédiates massives.
Parmi les autres dispositions figurent ce que le texte décrit comme une « année blanche » : le gel du barème de l’impôt, des prestations sociales et des retraites. Le plan évoque également la suppression de deux jours fériés, mesure symboliquement sensible et visant à dégager des marges budgétaires supplémentaires.
Emmanuel Macron présente ces choix comme le fruit d’une préparation commune avec le Premier ministre et en appelle au réalisme budgétaire. Il qualifie ces décisions de difficiles mais nécessaires, sans détailler, dans l’extrait cité, les estimations chiffrées d’économie ou l’impact macroéconomique attendu.
Avertissements face au risque de censure et appel à la stabilité
Face au risque d’une censure du gouvernement à l’automne — que pourraient envisager le Rassemblement national et des groupes de gauche sur le vote du budget — le chef de l’État lance un avertissement aux responsables politiques : « les responsables politiques doivent vraiment faire attention à ce qu’ils feront ».
Il insiste sur l’importance de la stabilité dans un contexte international turbulent : « Dans le contexte international, le pays a vraiment besoin de stabilité. Donc pas de coups politiques. Et du courage pour prendre les décisions fortes », affirme-t-il. L’argument vise à dissuader des manœuvres politiques de court terme au moment de décisions budgétaires sensibles.
Pour illustrer son propos sur la nécessaire coopération politique, Emmanuel Macron prend l’exemple de l’Allemagne : « Regardez ce qui se passe en Allemagne. C’est ainsi que s’organise la coalition du chancelier Merz », déclare-t-il dans l’entretien. Cette comparaison, rapportée telle quelle, sert à plaider pour des compromis entre responsables malgré des majorités fragmentées.
Le président répète enfin qu’il refuse l’idée d’une nouvelle dissolution, jugeant que « on a un Parlement qui reflète les fractures du pays » et que c’est aux responsables politiques « de savoir travailler ensemble ». Il renvoie la responsabilité de l’action politique aux acteurs parlementaires plutôt qu’à un recours aux urnes.
Dans cet entretien, Emmanuel Macron mêle défense du Premier ministre, justification des choix budgétaires et appel à la responsabilité politique. Plusieurs éléments restent présentés sous la forme de citations et d’intentions ; l’article d’origine ne livre pas d’estimations chiffrées détaillées ni de calendrier administratif précis pour l’application des mesures évoquées.