Le ministère du Logement a confirmé la réouverture du guichet MaPrimeRénovʼ, fermé de manière précipitée au début de l’été pour des raisons budgétaires et afin de « juguler la fraude ». La reprise des dépôts est prévue pour mardi 30 septembre, mais dans des conditions très encadrées.
Portée et calendrier de la réouverture
La pause estivale n’avait concerné que les dossiers relatifs aux rénovations énergétiques d’ampleur, c’est‑à‑dire les opérations les plus performantes mais aussi les plus coûteuses. Ces dossiers feront l’objet d’un nouvel examen, mais selon le ministère le volume de nouvelles demandes acceptées restera limité.
Concrètement, seuls 13 000 dossiers supplémentaires pourront être retenus d’ici la fin de 2025. Ces dossiers seront « instruits et engagés » au premier trimestre 2026, précise l’administration, mais cette étape reste conditionnée au vote de la loi de finances. Autrement dit, l’attribution formelle des subventions dépendra d’une décision budgétaire à venir.
Public ciblé et critères d’entrée
La réouverture se veut ciblée : elle vise prioritairement les propriétaires « très modestes », « dont le pouvoir d’achat et le confort sont le plus impactés par la précarité énergétique », indique le ministère. Le dispositif cherche ainsi à concentrer les moyens publics sur les ménages les plus exposés aux conséquences de la hausse des factures énergétiques.
Le ministère souligne que cette sélection répond à une contrainte budgétaire : il s’agit de ne pas dépasser l’enveloppe allouée par l’État à la rénovation pour 2025. La mesure intervient alors que, selon le même communiqué, de nombreux ménages français commençaient à se lancer dans des chantiers d’ampleur avant la suspension estivale.
Conséquences pratiques pour les demandeurs et le secteur
Pour les ménages concernés, la limitation à 13 000 dossiers et le décalage de l’instruction vers le premier trimestre 2026 entraînent un délai supplémentaire entre la demande et l’engagement des fonds. Les familles qui attendent une décision devront donc composer avec une période d’incertitude, en particulier si elles avaient déjà planifié des travaux.
Du côté des professionnels du bâtiment, l’impact dépendra de la proportion de chantiers reportés. Le ministère n’a pas communiqué d’estimation sur l’effet de la pause sur l’activité des entreprises. En l’absence de précisions supplémentaires, la coordination entre demandeurs, artisans et financeurs reste susceptible d’être perturbée au moins jusqu’à la confirmation budgétaire.
Encadrement et transparence
La fermeture temporaire avait été justifiée par la nécessité de limiter les fraudes et de maîtriser les dépenses publiques. La réouverture limitée témoigne d’une volonté de concilier ces deux objectifs : protéger le budget national tout en maintenant un soutien aux rénovations énergétiques, en particulier pour les ménages les plus fragiles.
Le ministère insiste sur le ciblage et la condition liée à la loi de finances. Tant que le texte budgétaire n’aura pas été voté, la mise en œuvre effective des engagements restera soumise à validation parlementaire. Les demandeurs sont donc invités à suivre les communications officielles pour connaître les modalités précises d’instruction et de versement.
En l’état, les éléments communiqués par l’administration sont centrés sur trois points clairs : la réouverture prévue le mardi 30 septembre, la limitation du nombre de dossiers à 13 000 jusqu’à la fin de 2025, et la programmation de l’instruction au premier trimestre 2026, sous réserve du vote de la loi de finances.





