Marc Fesneau au MoDem : trajectoire de déficit à 4,7 % et mesures pour apaiser l’injustice fiscale, appel au Parlement pour un compromis avant le budget

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À L’Isle‑sur‑la‑Sorgue (26-28 sept.), le MoDem tient son université de rentrée quinze jours après la chute du gouvernement : Marc Fesneau réclame une trajectoire de déficit proche de 4,7 %, des mesures pour apaiser le « sentiment d’injustice fiscale » et insiste sur le rôle du Parlement pour trouver un compromis avant les débats budgétaires.

A peine quinze jours après la chute du gouvernement Bayrou, le MoDem tient son université de rentrée à l’Isle‑sur‑la‑Sorgue (Vaucluse), du vendredi 26 au dimanche 28 septembre.

Contexte de la rentrée

Le rassemblement intervient alors que le nouveau Premier ministre commence à dévoiler les grandes orientations de son projet budgétaire. Le calendrier coïncide avec une période politique sensible pour le parti centriste, contraint de préciser sa position après la démission du gouvernement présidé par François Bayrou.

Le choix de L’Isle‑sur‑la‑Sorgue pour cette université de rentrée répond à une tradition interne du MoDem : organiser un rendez‑vous de rentrée pour affirmer des priorités et structurer le discours du parti avant la discussion parlementaire sur le budget.

Les demandes formulées par Marc Fesneau

Marc Fesneau, premier vice‑président du MoDem, a profité de ce contexte pour adresser des exigences claires au gouvernement. Dans un entretien accordé au journal Le Monde, il appelle le ministre chargé des comptes publics, Sébastien Lecornu, à répondre « au sentiment d’injustice fiscale » et à « montrer un changement ».

« Je trouve nécessaire, et donc me félicite, que le Premier ministre fixe le cap d’une trajectoire de réduction du déficit à 4,7 %, à peu près similaire à celle évoquée par François Bayrou (4,6 %), et qu’il laisse la main au Parlement pour trouver des compromis. Je pense que nous avons tous besoin d’y voir assez clair d’ici à la fin de la semaine prochaine. Il faut une mouture budgétaire qui s’approche du plus grand dénominateur commun pour les partis du ‘socle commun’, mais aussi permettre un compromis avec les socialistes. »

Cette déclaration résume les lignes de force de la position du MoDem : soutenir une trajectoire de réduction du déficit proche de 4,7 %, tout en insistant sur le rôle du Parlement pour former des compromis législatifs. Les chiffres cités — 4,7 % pour la trajectoire souhaitée et 4,6 % pour la référence attribuée à François Bayrou — sont repris tels quels par M. Fesneau.

Implications politiques et budgétaires

La demande d’un compromis parlementaire montre la volonté du MoDem de rester un pivot central dans les négociations budgétaires. En appelant à une « mouture budgétaire » acceptable pour le « socle commun » et compatible avec un accord possible des socialistes, le parti cherche à préserver sa marge de manœuvre politique.

Concrètement, la trajectoire de déficit évoquée oblige le gouvernement à concilier deux impératifs : afficher une réduction mesurable du déficit public et proposer des mesures perçues comme justes par une opinion sensible aux questions fiscales. C’est précisément ce « sentiment d’injustice fiscale » que Marc Fesneau met en avant comme un enjeu prioritaire pour Sébastien Lecornu.

Le calendrier serré mentionné par M. Fesneau — « d’ici à la fin de la semaine prochaine » — traduit l’urgence politique ressentie au sein du MoDem. Cette exigence de clarté vise à limiter l’incertitude avant les débats budgétaires et à donner aux parlementaires les éléments nécessaires pour négocier.

Reste toutefois que la formulation adoptée par le premier vice‑président laisse une part d’ambiguïté : s’il approuve la cible de réduction du déficit, il insiste surtout sur le processus parlementaire et le compromis, sans détailler les mesures concrètes que défendreait son parti.

Sur le plan stratégique, l’université de rentrée offre au MoDem un cadre pour affirmer sa ligne et peser sur la rédaction finale du budget. L’enjeu est double : obtenir des concessions perçues comme justes par les électeurs et construire une majorité parlementaire capable d’adopter le texte.

En l’état, les déclarations publiques restent focalisées sur les principes et les objectifs chiffrés. Les arbitrages précis, eux, devraient apparaître au fil des discussions entre l’exécutif et les groupes parlementaires, comme le souligne la volonté affichée de laisser au Parlement la possibilité de trouver des compromis.

Au terme de cette université de rentrée, le MoDem attend visiblement des signes concrets du gouvernement, à la fois sur la trajectoire budgétaire et sur des mesures susceptibles d’apaiser le sentiment d’injustice fiscale évoqué par son premier vice‑président.

Parlons Politique

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