Marine Le Pen exige la démission de Delphine Ernotte: polémique France Télévisions vs CNews relance le débat sur neutralité du service public et privatisation

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Marine Le Pen réclame le départ de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, après que cette dernière a qualifié CNews de « chaîne d’extrême droite », ravivant le conflit entre la « galaxie Bolloré » et l’audiovisuel public. L’affaire relance le débat sur la neutralité du service public, les saisines à l’Arcom et la proposition de privatiser l’audiovisuel financé par l’impôt.

Contexte et déroulé de l’affaire

Samedi 20 septembre, Marine Le Pen a demandé publiquement le départ de Delphine Ernotte Cunci, présidente de France Télévisions, après des propos qualifiant CNews de « chaîne d’extrême droite ». La cheffe de file des députés du Rassemblement national (RN) a tenu ces propos dans un entretien accordé au Journal du Dimanche (JDD), média appartenant au groupe de Vincent Bolloré, tout comme CNews.

Selon l’entretien cité par le JDD, Marine Le Pen estime que « c’est un secret de Polichinelle que Mme Ernotte est une militante très marquée à gauche. Mais là, elle franchit un cap supplémentaire ». Elle ajoute que « ce type de sortie devrait conduire à son départ. Parce qu’il ne revient pas à la présidente de France Télévisions de distribuer des brevets d’honorabilité aux chaînes privées ».

Les propos de Delphine Ernotte et la réaction des groupes audiovisuels

Delphine Ernotte Cunci avait déclaré au Monde que « il faut admettre que CNews est un média d’opinion. Qu’ils assument d’être une chaîne d’extrême droite ! ». Ces propos sont intervenus au moment d’une escalade des tensions entre la « galaxie Bolloré » et l’audiovisuel public, après la diffusion de vidéos volées montrant Patrick Cohen et Thomas Legrand, deux journalistes du service public, en conversation avec des responsables du Parti socialiste.

Les médias du groupe Bolloré accusent Radio France et France Télévisions de partialité en faveur de la gauche. En riposte, les dirigeants de l’audiovisuel public ont saisi l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) et alerté les pouvoirs publics, selon les éléments rapportés par la presse.

Arguments avancés et position de Marine Le Pen

Pour Marine Le Pen, ces événements montrent, selon elle, l’« irréductible » biais du service public. Dans son interview au JDD, elle affirme qu’« il faut privatiser l’audiovisuel public ». Elle développe l’idée selon laquelle la neutralité doit être exigée du service public — financé par l’impôt — et non des chaînes privées : « La neutralité est exigée du service public, pas des chaînes privées. Qu’il existe des médias d’opinion ne me choque pas. Mais un service public financé par les Français doit être irréprochablement neutre, et il ne l’est pas. »

Dans le même entretien, Marine Le Pen critique le coût du service public et affirme qu’« une grande démocratie comme la France n’a aucune raison de dépenser 4 milliards par an pour un mastodonte médiatique partisan ». Ces chiffres et jugements sont présentés comme son analyse politique et non comme une évaluation indépendante produite ici.

Enjeux institutionnels et médiatiques

Le conflit met en lumière plusieurs tensions structurelles : la définition de la neutralité dans les médias financés par la collectivité, la frontière entre information et prise de position dans les médias privés, et le rôle des autorités de régulation comme l’Arcom. Les saisines et contre-saisines entre groupes audiovisuels ajoutent une dimension juridique et institutionnelle à une dispute principalement politique et éditoriale.

Le cas soulève aussi des questions de gouvernance : quelle marge d’expression politique ou éditoriale peuvent avoir les responsables de médias publics ? Quels critères permettent d’estimer s’ils dépassent une ligne de neutralité ? Enfin, l’affaire montre la polarisation actuelle du paysage médiatique français, où les affrontements entre groupes privés influents et institutions publiques reviennent systématiquement au cœur du débat.

Ce que disent les faits rapportés

Les éléments conservés dans cet article reposent sur les déclarations publiées dans le Journal du Dimanche et Le Monde, ainsi que sur la description générale des échanges entre la « galaxie Bolloré » et l’audiovisuel public. Les citations reproduites — notamment celles de Marine Le Pen et de Delphine Ernotte — figurent dans les entretiens mentionnés.

Aucun élément nouveau ni aucune information non citée par ces sources n’a été introduit ici. Les termes et évaluations politiques sont présentés comme des positions exprimées par les protagonistes, et non comme des constats neutres établis indépendamment.

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