Monique Pelletier, ancienne ministre et pionnière des droits des femmes (décédée à 99 ans) : parcours, rôle auprès de Valéry Giscard et au Conseil constitutionnel

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Monique Pelletier, ancienne avocate et personnalité politique, est décédée le 19 octobre à 99 ans, annonce le ministère chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes. Secrétaire d’État à la Justice, puis ministre déléguée à la condition féminine et troisième femme au Conseil constitutionnel, elle a marqué les années 1970-1980 comme porte-parole de Valéry Giscard d’Estaing et demeure une figure pionnière de la représentation féminine dans les institutions françaises.

Le ministère chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes a annoncé que Monique Pelletier s’est éteinte dimanche 19 octobre à l’âge de 99 ans. Avocate de formation, elle a occupé successivement les fonctions de secrétaire d’État à la Justice puis de ministre déléguée à la condition féminine. Elle fut également la troisième femme à siéger au Conseil constitutionnel, après Simone Veil et Noëlle Lenoir.

Une trajectoire de pionnière

Le parcours de Monique Pelletier illustre une progression rare pour les femmes dans les sphères judiciaires et politiques de la seconde moitié du XXe siècle. Formée au droit, elle a d’abord exercé comme avocate avant d’entrer en politique et d’accéder à des responsabilités gouvernementales.

Son passage au ministère de la Justice, en qualité de secrétaire d’État, puis sa nomination comme ministre déléguée à la condition féminine témoignent d’un engagement prolongé sur les questions institutionnelles et sociales. Sa désignation au Conseil constitutionnel l’a inscrite dans une courte mais symbolique liste de femmes qui ont siégé à cette haute juridiction.

Figure des années 1970-1980

Monique Pelletier reste attachée à l’image d’une époque politique marquée par la présidence de Valéry Giscard d’Estaing. Elle fut sa porte-parole lors de la campagne présidentielle de 1981, campagne au terme de laquelle le président sortant ne fut pas réélu. Son rôle médiatique l’a placée au cœur de la communication gouvernementale et de la vie publique de la fin des années 1970 et du début des années 1980.

Lors d’une émission célébrant les quarante ans du 10 mai 1981, diffusée par la chaîne parlementaire LCP, Monique Pelletier évoquait avec amusement une anecdote sur la préparation des interventions télévisées de Valéry Giscard d’Estaing. « Je l’accompagnais à la télévision pour ses prestations officielles. Dans la voiture, en général, je lui demandais de quoi il allait parler. Et il me répondait d’un air indifférent : “Je ne sais pas encore” », racontait-elle.

Un héritage discret mais durable

Son parcours laisse une empreinte mesurée, moins spectaculaire que celle de certaines personnalités, mais néanmoins significative pour la place des femmes dans les institutions françaises. À une époque où les représentations féminines aux plus hauts niveaux restaient minoritaires, sa présence au Conseil constitutionnel et au sein du gouvernement offrait un signal politique et symbolique.

Son engagement sur les questions de condition féminine, en particulier, s’inscrit dans une continuité d’action publique visant à faire évoluer les droits et la visibilité des femmes. Les fonctions qu’elle a occupées lui ont permis d’influencer, dans une certaine mesure, le débat institutionnel et les politiques publiques liées à l’égalité.

Le communiqué du ministère chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes, qui a annoncé son décès, rappelle ce parcours en quelques lignes sans détailler le calendrier précis de ses mandats. Les informations publiques disponibles soulignent toutefois l’envergure de sa carrière, depuis l’exercice du droit jusqu’aux responsabilités nationales.

Souvenirs et mémoire

Les souvenirs évoqués par ceux qui l’ont côtoyée décrivent une femme engagée et habituée des arcanes politiques. L’anecdote rapportée à LCP illustre aussi un temps où la préparation médiatique des chefs d’État se déroulait selon des habitudes aujourd’hui perçues comme plus improvisées, à l’heure de l’hypercommunication politique.

Au-delà des images et des récits, la disparition de Monique Pelletier invite à mesurer l’évolution de la représentation féminine dans les institutions françaises depuis les années 1970. Son nom reste lié à cette période de transition, marquée par des avancées institutionnelles et par la montée en visibilité des femmes en politique.

Le ministère chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes n’a pas communiqué d’informations complémentaires sur les obsèques ou les hommages prévus. Cette synthèse se limite aux éléments confirmés publiquement et reprend les titres et citations déjà rendus publics par les médias et les déclarations officielles.

Parlons Politique

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