Le sénateur Les Républicains (LR) Gilbert Bouchet, ancien maire de Tain‑l’Hermitage (Drôme), est décédé lundi 20 octobre à l’âge de 78 ans, a annoncé la municipalité. Il était connu pour avoir porté la loi visant à améliorer la prise en charge de la maladie de Charcot, dont il était lui‑même atteint.
Hommages et réactions
La ville de Tain‑l’Hermitage a rendu hommage à « la mémoire d’un homme qui aura profondément marqué son histoire » dans un communiqué publié à l’annonce du décès.
Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat et ancien président des sénateurs Les Républicains, a salué « un homme politique dévoué » et « un héritage marqué par son courage exemplaire face à l’adversité ». Dans un second hommage, il a ajouté que « Gilbert Bouchet incarnait l’espoir et la résilience, nous donnant à tous une belle leçon de courage, de générosité et de dignité ».
La municipalité a aussi souligné que M. Bouchet « a affronté la maladie avec la même combativité qui caractérisait toute sa vie. Jusqu’à ses derniers instants, il est resté fidèle à ses idées, à son engagement et à son franc‑parler, symbole d’un élu sincère et entier ».
Parcours politique et vie privée
Gilbert Bouchet est né le 8 janvier 1947 à Tain‑l’Hermitage. De profession chef d’entreprise dans l’hôtellerie, il s’est engagé en politique au niveau local avant d’accéder aux fonctions nationales.
Élu maire de Tain‑l’Hermitage en 1995, il a ensuite été élu sénateur de la Drôme pour la première fois en 2014. Sa trajectoire politique a été marquée par un engagement constant dans les affaires locales et par une image d’élu proche de ses administrés.
Son combat contre la maladie de Charcot
Atteint par la maladie de Charcot — également appelée sclérose latérale amyotrophique (SLA) — Gilbert Bouchet s’est engagé publiquement pour améliorer la prise en charge des patients. La SLA provoque une paralysie progressive de l’ensemble du corps et conduit au décès en quelques années, selon le descriptif repris dans le texte original.
Affaibli et placé sous respirateur, il avait, en octobre 2024, défendu en personne une réforme visant à mieux accompagner les personnes touchées par cette maladie. Son témoignage au Sénat avait suscité un fort émoi dans les travées de la chambre haute.
Le texte législatif porté par Gilbert Bouchet a ensuite été adopté « à l’unanimité » à l’Assemblée nationale en février ; le texte d’origine ne précise pas l’année de cette adoption. Le dossier visait à améliorer la prise en charge et l’accès aux soins pour les malades de Charcot.
La maladie touche, en France, entre 6 000 et 7 000 personnes, chiffre repris dans le texte source.
Un héritage politique et humain
Les hommages mettent en avant autant son action législative que son exemple personnel. Le fait que M. Bouchet ait porté une réforme directement liée à sa propre maladie a renforcé la portée symbolique de son engagement.
Sur le plan local, son long mandat à la tête de Tain‑l’Hermitage et sa présence publique, malgré la maladie, expliquent la place importante que lui attribuent la municipalité et ses proches collaborateurs.
À l’échelle nationale, son intervention au Sénat et le vote unanime rapporté à l’Assemblée nationale traduisent un consensus politique autour des améliorations attendues pour la prise en charge de la SLA, tel qu’énoncé dans l’article original.
Gilbert Bouchet laisse derrière lui une carrière mêlant engagement local et action parlementaire, ainsi qu’un héritage centré sur la défense des personnes atteintes d’une pathologie grave.
