Motions de censure contre Sébastien Lecornu : rejets, 271 voix pour LFI, dissidences et majorité fragilisée — qui a voté quoi ?

Share This Article:

Le gouvernement Lecornu II a survécu à son premier test : l’Assemblée nationale a rejeté les deux motions de censure. Celle de LFI a recueilli 271 voix (47 %), à 18 voix de la majorité absolue de 289, tandis que celle du RN–UDR a obtenu 144 voix (25 %). Ces résultats montrent une opposition partiellement mobilisée, des dissidences (7 PS, 1 LR) et une majorité parlementaire fragilisée pour la suite.

Le gouvernement Lecornu II a survécu à un premier épisode de haute tension parlementaire moins de quatre jours après sa nomination. Jeudi 16 octobre, l’Assemblée nationale a rejeté les deux motions de censure déposées contre l’équipe du Premier ministre : l’une initiée par La France insoumise (LFI), l’autre portée par le Rassemblement national (RN) et son allié UDR (Union des droites pour la République).

La motion portée par LFI échoue de peu

La motion de censure déposée par LFI a recueilli 271 voix sur 577, soit 47 % des députés. Elle a échoué à 18 voix de la majorité absolue nécessaire pour renverser le gouvernement — la majorité absolue dans une assemblée de 577 membres étant de 289 voix.

Selon le décompte, cette motion a été principalement soutenue par les députés « insoumis », ainsi que par les groupes écologistes et communistes, avec quelques exceptions signalées : trois députés écologistes et deux députés communistes ne l’ont pas approuvée.

Les groupes du bloc central — Renaissance, Modem et Horizons — ainsi que Les Républicains (LR), le Parti socialiste (PS) et le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT) ont, pour l’essentiel, voté contre cette motion. Toutefois, des dissidences ont été observées : sept députés socialistes et une élue de LR ont voté en faveur de la censure, dérogeant à la ligne majoritaire de leur groupe.

La motion du RN et de l’UDR largement rejetée

La seconde motion, déposée par le RN et l’UDR, a obtenu 144 voix sur 577, soit 25 % des sièges de l’Assemblée. Elle a été soutenue à l’unanimité par les groupes RN et UDR et par 16 des 50 députés du groupe LR. Tous les autres députés ont rejeté cette initiative.

Ce résultat illustre une division nette : la motion d’extrême droite n’a pas trouvé d’écho au-delà de sa base parlementaire et d’une fraction de LR, tandis que la motion de LFI a mobilisé une coalition plus large mais restée insuffisante pour faire tomber l’exécutif.

Lecture politique et enjeux immédiats

Sur le plan formel, le rejet des deux motions signifie que le gouvernement demeure en place après ce premier vote. Politique et symboliquement, les deux scrutins en disent autant sur les équilibres de l’hémicycle que sur la volonté des groupes de préserver ou de mettre à l’épreuve la majorité gouvernementale.

La motion portée par LFI, malgré son échec, a montré qu’une coalition hétérogène pouvait rassembler un nombre significatif de députés contre le gouvernement. En revanche, la motion RN–UDR, plus limitée en soutien, n’a pas permis d’atteindre un seuil susceptible de déstabiliser l’exécutif.

Les voix dissidentes au sein de formations traditionnellement opposées ou proches du pouvoir — notamment les sept députés PS et l’élue LR qui ont voté la censure LFI — indiquent par ailleurs des tensions internes qui pourraient peser sur les futures majorités parlementaires et sur la capacité du gouvernement à faire adopter ses textes.

Enfin, le calendrier politique reste contraignant pour une équipe nommée depuis moins de quatre jours : ce premier test, bien que perdu pour les oppositions, constitue un premier indicateur du rapport des forces à l’Assemblée et de la marge de manœuvre réelle du gouvernement pour la suite de la législature.

Le détail chiffré des deux votes — 271 voix (47 %) pour la motion LFI et 144 voix (25 %) pour la motion RN–UDR — permet de mesurer l’écart entre la capacité de mobilisation des différents camps et la majorité absolue requise de 289 voix pour renverser un gouvernement dans une assemblée de 577 députés.

Parlons Politique

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Subscribe To Our Newsletter

No spam, notifications only about new products, updates.

[contact-form-7 id="b565394" title="Untitled"]

L’actu politique, sans détour

En bref

Parlons Politique décrypte l’actualité française et internationale avec clarté et précision en utilisant l’IA.

Analyses, débats et enquêtes : notre rédaction s’engage à vous offrir une information fiable, accessible à tous et sans détour.

© 2025 Parlons Politique