Perquisitions visant Rachida Dati : Maud Bregeon défend la ministre de la Culture et candidate LR, rappelle la présomption d’innocence pendant l’enquête

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Rachida Dati, ministre de la Culture et candidate LR à la mairie de Paris, a été visée par des perquisitions à son domicile et à la mairie du 7e dans le cadre d’une information judiciaire ouverte le 14 octobre concernant des faits liés à GDF Suez — notamment un soupçon de 299 000 € non déclarés et des qualifications de corruption, trafic d’influence et blanchiment. La porte‑parole du gouvernement rappelle la présomption d’innocence tandis que l’enquête du pôle financier se poursuit.

Vendredi 19 décembre, la porte-parole du gouvernement, Maud Brégeon, a affirmé que « Rachida Dati a toute sa place au gouvernement », au lendemain de perquisitions menées au domicile de la ministre de la Culture et dans les locaux de la mairie du 7e arrondissement de Paris. Ces opérations s’inscrivent dans le cadre d’une information judiciaire menée pour des faits liés à la société GDF Suez.

Réaction officielle et présomption d’innocence

Sur RTL, Mme Brégeon a défendu la ministre en déclarant : « Rachida Dati a toujours clamé son innocence et Rachida Dati est évidemment présumée innocente (…). Il n’y a pas de sujet ». La porte-parole a ainsi rappelé la présomption d’innocence alors que l’enquête progresse.

La ministre concernée est également candidate Les Républicains à la mairie de Paris, précision qui intervient dans un contexte politique sensible. Les perquisitions ont suscité un suivi médiatique important, mais les autorités judiciaires rappellent que la procédure suit son cours.

Les faits reprochés et l’information judiciaire

Selon une source proche du dossier citée par l’Agence France‑Presse (AFP), Mme Dati est soupçonnée d’avoir perçu 299 000 euros d’honoraires de GDF Suez alors qu’elle était députée européenne, période indiquée comme 2009–2019, sans avoir déclaré l’origine de ces sommes au Parlement européen.

Le procureur de la République financier, Jean‑François Bohnert, a détaillé dans un communiqué les chefs de mise en examen visés par l’information judiciaire : « notamment des chefs de corruption active et passive, trafic d’influence, détournement de fonds publics, recel et blanchiment de ces délits en lien avec l’exercice du mandat de parlementaire européenne de Madame Rachida Dati ». Ces qualifications, énumérées par le parquet, définissent le cadre des investigations menées par les magistrats.

Les perquisitions réalisées jeudi s’inscrivent dans une information judiciaire ouverte le 14 octobre, confiée à deux juges d’instruction du pôle économique et financier du tribunal judiciaire de Paris. L’ouverture d’une information judiciaire marque l’entrée d’une phase d’instruction formelle confiée à des magistrats instructeurs, chargés de faire établir la vérité des faits allégués.

Autres procédures et position des conseils

Parallèlement à cette information, Mme Dati est déjà renvoyée devant le tribunal correctionnel dans un autre dossier. Elle doit comparaître en septembre 2026, poursuivie pour corruption et trafic d’influence aux côtés de Carlos Ghosn, selon les éléments rapportés.

La ministre fait en outre l’objet d’une enquête distincte portant sur une éventuelle non‑déclaration de bijoux de luxe, pour un montant total estimé à 420 000 euros. Ces différentes procédures montrent que plusieurs volets judiciaires coexistent, sans que l’un ou l’autre soit, à ce stade, définitivement tranché.

Interrogé par l’AFP, Olivier Pardo, l’un des avocats de Rachida Dati, s’est refusé à tout commentaire. Les autres conseils de la ministre n’ont pas donné suite aux sollicitations des journalistes.

Ce que disent les éléments publics

Les informations rendues publiques proviennent, pour l’essentiel, du communiqué du procureur financier et d’éléments rapportés par l’AFP, ainsi que de déclarations de la porte‑parole du gouvernement. Les faits évoqués — montants, dates d’ouverture de l’information judiciaire et qualifications pénales — figurent dans ces sources et constituent le périmètre factuel de l’enquête telle qu’elle est présentée aux médias.

La procédure judiciaire se poursuivra devant les juges d’instruction, qui disposent de pouvoirs d’enquête (auditions, perquisitions, saisies) pour établir l’existence et la nature des responsabilités pénales éventuelles. Jusqu’à ce que les juridictions compétentes rendent une décision définitive, la présomption d’innocence demeure la règle applicable.

Parlons Politique

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