Prime exceptionnelle 1 000 € pour VE assemblés en Europe avec batterie européenne : jusqu’à 5 200 € d’aide (ADEME, ≤47 000 € TTC, ≤2 400 kg) pour relocaliser les batteries

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Le gouvernement instaure une prime complémentaire exceptionnelle de 1 000 € pour l’achat d’un véhicule assemblé en Europe avec une batterie européenne, portant l’aide cumulée jusqu’à 5 200 € lorsque le modèle figure sur la liste ADEME (prix ≤ 47 000 € TTC, masse ≤ 2 400 kg). Objectif : stimuler la transition électrique des ménages et favoriser la relocalisation de la chaîne de production de batteries en Europe, en lien avec le plan Battery Booster et les discussions sur la flexibilité du calendrier 2035.

Le gouvernement français a annoncé, le 8 septembre dernier, l’instauration d’une « prime complémentaire exceptionnelle » de 1 000 euros destinée à l’achat d’un véhicule assemblé en Europe et équipé d’une batterie européenne. La mesure vise, selon les textes officiels cités lors de l’annonce, à « soutenir l’achat de véhicules électriques par les ménages et la transition de la filière automobile en Europe ».

Montant, remplacement du dispositif précédent et conditions

Cette prime vient s’ajouter au dispositif dit du « coup de pouce véhicules particuliers électriques », qui a remplacé cet été le précédent bonus écologique et pouvait atteindre jusqu’à 4 200 euros pour l’acquisition d’un véhicule éligible affichant un score environnemental minimal.

La nouvelle prime porte, pour sa part, ce montant complémentaire à 5 200 euros pour les véhicules dont les batteries sont produites en Europe. Pour bénéficier de l’aide, l’acheteur doit vérifier que le modèle figure sur la liste publiée par l’ADEME et qu’il remplit plusieurs critères techniques et financiers précis : un coût d’acquisition inférieur ou égal à 47 000 euros toutes taxes comprises et une masse en ordre de marche inférieure à 2 400 kg.

L’ADEME a, selon la communication gouvernementale, publié une liste des véhicules éligibles à cette prime complémentaire au titre des CEE (Certificats d’économie d’énergie). Les acquéreurs sont invités à s’assurer que le modèle qu’ils souhaitent acheter est bien inscrit sur cette liste avant de procéder à l’achat.

Un signal en faveur de l’industrie européenne

Au-delà de l’aide financière aux ménages, l’objectif affiché est industriel : favoriser l’approvisionnement en composants et batteries produits en Europe. Le gouvernement explique que la mesure a pour effet d’envoyer un message aux constructeurs afin qu’ils se fournissent auprès d’usines européennes de batteries, conformément aux objectifs européens de souveraineté industrielle.

La dimension européenne est appuyée par des initiatives de la Commission : en mars 2025, l’exécutif européen a présenté un plan d’action destiné à garantir la compétitivité du secteur automobile du Vieux Continent. Parmi les leviers prévus figure un soutien direct à la production baptisé « Battery Booster », doté de 3 milliards d’euros via le Fonds d’innovation, et visant à encourager la production européenne de batteries et à limiter une dépendance excessive aux importations.

Transition, calendrier réglementaire et réactions du secteur

Le plan européen inclut également des mesures pour accompagner la transition du parc vers des véhicules de plus en plus propres, avec pour objectif final la fin de la vente de voitures thermiques neuves en 2035, mesure phare du Pacte vert européen. Depuis plusieurs mois, cependant, une fronde s’est amplifiée dans le secteur automobile : de nombreux constructeurs demandent davantage de « flexibilité » à la Commission européenne pour adapter la transition aux réalités industrielles et de marché.

Après une réunion qualifiée de « dialogue stratégique » réunissant l’ensemble des représentants de la filière automobile, tenue vendredi 12 septembre, la présidente de la Commission européenne a accepté d’activer, dès la fin de l’année, la « clause de revoyure » initialement fixée en 2026. Sans remettre en cause l’échéance de 2035, la Commission pourrait ainsi présenter des mesures de flexibilité qu’elle envisage de légiférer au début de l’année prochaine, afin de répondre aux demandes du secteur.

Chiffres récents et portée de la mesure

Pour replacer ces annonces dans leur contexte, l’année 2023 a vu l’immatriculation de 10,7 millions de voitures particulières neuves dans l’Union européenne. Parmi ces véhicules neufs, 21,1 % étaient des hybrides non rechargeables (essence-électricité non rechargeables) et 14,5 % des voitures électriques à batterie.

La prime gouvernementale de 1 000 euros, combinée aux dispositifs nationaux et européens, cherche donc à influer à la fois sur le comportement d’achat des ménages et sur les décisions d’approvisionnement et de localisation des industriels. En pratique, son impact dépendra de l’étendue de la liste ADEME des modèles éligibles, de la capacité des constructeurs à sécuriser des batteries européennes et des décisions de la Commission concernant d’éventuelles mesures de flexibilité.

Ces annonces s’inscrivent dans un double objectif : soutenir l’adoption de véhicules électriques par les consommateurs et renforcer la chaîne industrielle européenne des batteries, dans un contexte marqué par la concurrence mondiale et des objectifs climatiques contraignants.

Parlons Politique

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