Ce mardi 21 octobre au matin, un rassemblement inhabituel a attiré l’attention des habitants de la Villa Montmorency, cet enclos huppé du 16e arrondissement de Paris où se trouvent les villas de quelques fortunes françaises, parmi lesquelles celles d’Arnaud Lagardère et de Vincent Bolloré.
Une scène rare au pied des résidences
Entre la rue de la Source et la rue Pierre Guérin, au pied du domicile de Nicolas Sarkozy, plusieurs centaines de personnes — peut‑être un peu plus de mille selon les estimations visuelles — se sont massées. Beaucoup arboraient des cheveux blancs; on comptait aussi quelques jeunes, habillés avec soin. L’heure du rassemblement coïncidait avec celle où certains déposent leurs enfants à l’école, ce qui a renforcé le contraste entre la vie quotidienne du quartier et l’intensité de la présence humaine sur place.
L’atmosphère était marquée par un mélange de recueillement et de gravité. Un silence relativement dense, parfois interrompu, dominait. De temps à autre, la Marseillaise montait de la foule, des applaudissements saluaient un passage, et quelques slogans se faisaient entendre. Le ton du rassemblement n’était ni celui d’une manifestation classique, ni celui d’un simple attroupement : il s’apparentait à un geste collectif de soutien, contenu et concentré autour d’un point précis.
Appel familial et message public
Les participants étaient venus en réponse à l’appel lancé par les trois fils de l’ex‑chef de l’État. Selon le texte partagé publiquement par Pierre Sarkozy sur le réseau X, ce rendez‑vous devait être guidé par « l’“amour” », la formule utilisée insistant sur l’idée que « seul l’amour compte ». Ce choix de mots a contribué à orienter le ton du rassemblement vers une expression affective, plutôt que vers une protestation politique traditionnelle.
Le rassemblement se tenait alors que Nicolas Sarkozy avait été incarcéré, ce matin, à la prison de la Santé, à Paris — information relevée dans le message accompagnant l’appel des fils. Les personnes présentes ont manifesté leur soutien sans recourir à des démonstrations violentes : applaudissements, chants et moments de silence ont ponctué la matinée.
La disposition du lieu — une voie bordée de résidences cossues — a rendu la scène d’autant plus visible pour les riverains. Pour certains habitants, cette présence dense et inhabituelle a constitué une surprise. Pour d’autres, l’émotion de l’instant a pris le pas sur toute autre considération, et le rassemblement est resté centré sur l’expression d’un soutien familial.
Le caractère spontané ou organisé du rassemblement n’est pas formellement précisé au‑delà de l’appel familial. Les détails sur la durée exacte du rassemblement, son évolution au cours de la journée, et l’issue précise de ces rassemblements n’étaient pas fournis dans le message public initial. Les descriptions disponibles insistent surtout sur l’unité de la foule et la tonalité du rendez‑vous.
Sur le plan symbolique, la présence de la Marseillaise et l’emploi de slogans relèvent d’un répertoire classique d’affichage de soutien dans l’espace public français. Ici, ces éléments ont été mobilisés de façon mesurée, comme ponctuations sonores à un rassemblement par ailleurs peu expansif dans ses formes.
Les références aux personnalités résidant dans la Villa Montmorency — citées dans les descriptions du lieu — servent surtout à souligner le caractère exceptionnel du rassemblement dans un quartier connu pour son calme et sa discrétion.
Enfin, le message diffusé sur X par Pierre Sarkozy, avec ses formulations sur l’amour, a été l’élément public central qui a donné une tonalité affective et familiale à ce rendez‑vous. Au-delà des slogans et des chants, les participants semblaient répondre à cet appel à l’expression d’un sentiment privé rendu visible dans l’espace public.