Contexte et objectifs de la manifestation
Le Parti socialiste (PS), le Parti communiste français (PCF) et Les Écologistes se sont retrouvés dimanche 21 septembre à Paris pour une manifestation visant à interpeller le président Emmanuel Macron au sujet de la reconnaissance, annoncée « lundi à l’ONU », de l’État de Palestine par la France. Les organisateurs ont soutenu que cette reconnaissance diplomatique, même si elle est qualifiée d’« historique », ne suffirait pas à mettre fin à ce qu’ils décrivent comme un « génocide » à Gaza.
Selon les prises de parole rapportées lors du rassemblement, les responsables politiques ont appelé à des mesures supplémentaires, allant au‑delà de la simple reconnaissance de l’État palestinien. Ces demandes incluent notamment l’ouverture d’un plan de sanctions économiques contre Israël et des actions concrètes en faveur de la libération de personnes détenues, tant des otages israéliens retenus par le Hamas que de prisonniers politiques palestiniens, cité en exemple Marwan Barghouti.
Les déclarations des dirigeants présents
Fabien Roussel, dirigeant du PCF, a insisté sur la nécessité d’aller « plus » loin. « La reconnaissance de l’Etat de Palestine ne suffira pas à faire céder le gouvernement de Benjamin Netanyahu. Il va falloir faire plus », a‑t‑il déclaré, en réclamant explicitement que la France « mette sur la table des sanctions économiques contre l’Etat d’Israël » et plaide pour la « libération des otages [israéliens retenus par le Hamas], mais aussi la libération des prisonniers politiques [palestiniens] tels que Marwan Barghouti ».
Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a pour sa part qualifié la situation à Gaza de « malheureusement un génocide en cours ». Au cœur d’une polémique récente pour avoir proposé que des mairies hissent le drapeau palestinien, M. Faure a accusé le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, de ne « pas avoir digéré » la décision présidentielle de reconnaître la Palestine. « Nous soutiendrons de toutes nos forces demain cette décision historique », a‑t‑il ajouté, rappelant le soutien du PS à la reconnaissance annoncée.
Les écologistes et la montée en visibilité du sujet
Marine Tondelier, cheffe des Écologistes, a salué le fait que la reconnaissance de la Palestine soit devenue « un sujet majoritaire culturellement dans notre pays ». Elle a dénoncé les polémiques suscitées autour du drapeau palestinien comme « indécentes » et a fait valoir la dimension symbolique de cet affichage, estimant que « un drapeau sur le fronton d’une mairie n’a jamais tué personne alors qu’à l’inverse à Gaza l’armée israélienne tue tous les jours ».
La responsable écologiste a appelé les municipalités à hisser le drapeau palestinien selon les modalités locales, « dimanche, lundi ou mardi en fonction des situations locales », soulignant la diversité des calendriers et des contextes municipaux.
Participation, itinéraire et réactions
La préfecture de police de Paris a chiffré le cortège à environ 2 300 personnes. Le rassemblement a pris la forme d’un défilé de la place de la République à la place de la Nation, au cours duquel des manifestants ont brandi des drapeaux palestiniens et des pancartes portant des slogans tels que « Save Gaza » ou « Sanctions pour Israël ».
Le texte initial indique que La France insoumise (LFI) avait été conviée par le PCF mais n’a pas envoyé de représentant au rassemblement. Cette absence a été notée sans qu’une explication officielle des raisons de non‑participation soit fournie dans le compte rendu des prises de parole rapporté sur place.
Les interventions publiques durant la manifestation ont combiné revendications diplomatiques, appels à des mesures économiques et demandes humanitaires. Les orateurs ont insisté sur la nécessité de traduire à l’échelle internationale la reconnaissance d’un État par des décisions politiques et économiques susceptibles, selon eux, d’exercer une pression accrue sur le gouvernement israélien.
Les déclarations citées et les chiffres communiqués reflètent les positions exprimées par les organisateurs et les autorités locales le jour du rassemblement. Elles offrent un panorama des attentes politiques formulées à l’adresse de l’exécutif français au moment où la question de la reconnaissance de la Palestine était au centre du débat public.