Réforme des retraites : Macron n’écarte pas un référendum mais exige d’abord un large accord, apaisement et débat parlementaire

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Emmanuel Macron a indiqué à Ljubljana que des « perspectives de référendum » pour la réforme des retraites sont possibles, mais uniquement après la conclusion d’un large accord sur les contours du système. Il appelle d’abord à l’apaisement, au dialogue entre partenaires sociaux et au débat parlementaire avant toute consultation.

Emmanuel Macron a déclaré, mardi 21 octobre, que des « perspectives de référendum sont possibles » pour poursuivre la réforme des retraites, à condition qu’un « accord » soit d’abord « scellé » sur les contours du système. Ces propos ont été tenus lors d’une conférence de presse à Ljubljana, où le chef de l’État a détaillé sa lecture du calendrier et des conditions politiques entourant le dossier.

Clarification sur l’état de la réforme

Le président a pris soin de distinguer le report d’une décision de son annulation. Selon lui, la réforme engagée en 2023 « n’est ni abrogée ni suspendue, mais simplement décalée dans le temps », précise-t-il, citant un « souci d’apaisement » attribué au Premier ministre, Sébastien Lecornu, qui cherche à obtenir un compromis autour du budget.

Macron a résumé la position de l’exécutif en affirmant qu’il s’agit d’un « décalage d’une échéance et non pas d’une abrogation ou d’une suspension de la réforme des retraites ». Il a ajouté que, en dernière instance, « C’est le débat parlementaire qui donnera l’issue de ce sujet », renvoyant ainsi la décision aux travaux législatifs et à la confrontation des positions en séance.

Les conditions posées pour un référendum

Le président a insisté sur le fait qu’un recours éventuel au référendum ne pourrait intervenir qu’après la conclusion d’un accord politique large. Il a expliqué que les « perspectives de référendum sont possibles », mais uniquement si elles s’inscrivent « sur la base d’un accord ». Cette précision pose le référendum comme une option subordonnée à la recherche d’un consensus préalable.

Dans son intervention, Emmanuel Macron a placé la stabilité et la concertation au cœur du processus : « Je pense donc que le plus important c’est qu’il y ait un moment de stabilité » et des « discussions sur le budget ». Il a ensuite appelé à reprendre le dialogue sur les retraites entre les forces syndicales et patronales, afin que l’ensemble des acteurs définisse collectivement les « contours du système » avant toute consultation populaire.

Parlement, partenaires sociaux et calendrier

Le président a réaffirmé que le calendrier futur dépendra d’un double mouvement : d’une part, de l’issue du débat parlementaire ; d’autre part, de l’avancée des discussions entre syndicats et organisations patronales. Selon ses propos, il « faudra reposer le débat » « de manière apaisée », ce qui suggère une volonté de réduire les tensions sociales avant d’engager de nouvelles étapes institutionnelles.

Macron a indiqué que, une fois un accord trouvé, un travail pourrait être relancé entre les partenaires sociaux pour préciser les modalités de la réforme. « Et sur cette base nous verrons quels sont les chemins qui pourront être suivis », a-t-il conclu, soulignant que plusieurs options restent ouvertes tant que les contours ne sont pas définitivement établis.

Enjeux politiques et conditions de légitimité

Les déclarations du président mettent en lumière deux exigences politiques : la recherche d’un apaisement dans l’espace public et la construction d’un compromis jugé suffisamment solide pour légitimer soit une décision parlementaire, soit une consultation référendaire. En renvoyant au débat parlementaire, Macron rappelle aussi le rôle central des élus pour trancher un sujet social et budgétaire sensible.

L’évocation d’un référendum comme « perspective » pose par ailleurs la question de la portée politique et symbolique d’une telle consultation. Elle suppose, selon le président, que des « discussions sur le budget » aient d’abord permis d’instaurer un cadre stable propice au dialogue social.

En l’état, le chef de l’État n’a pas fixé de calendrier précis ni indiqué quelles seraient les modalités d’un éventuel référendum. Ses propos soulignent toutefois une stratégie en deux temps : apaiser, obtenir un accord sur les contours, puis décider de la voie — parlementaire ou référendaire — la plus appropriée pour entériner la réforme.

Ces déclarations, prononcées à Ljubljana, témoignent d’une volonté affichée de concilier contraintes budgétaires, exigences politiques et nécessité de négociation sociale avant de reprendre formellement le dossier des retraites.

Parlons Politique

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