Retraite progressive dès 60 ans : qui peut en bénéficier, comment cumuler salaire et pension, impacts sur les trimestres et conseils pour négocier

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Depuis le 1er septembre, la retraite progressive est accessible dès 60 ans (au lieu de 62), offrant la possibilité de réduire son temps de travail tout en percevant une fraction de sa pension. Ce dispositif permet le cumul salaire/pension mais peut ralentir l’acquisition des trimestres et, sans accord avec l’employeur pour maintenir les cotisations, réduire la retraite finale. Avant d’y recourir, vérifiez les conditions de votre régime et négociez les modalités avec votre employeur.

Depuis le 1er septembre (année non précisée dans le texte d’origine), le dispositif de retraite progressive est désormais accessible aux assurés âgés de 60 ans et plus, contre 62 ans auparavant. Cette modification ouvre la possibilité pour des actifs plus jeunes de réduire leur temps de travail tout en percevant une fraction de leur pension, souligne Adrien Barre, directeur de la transition emploi retraite du groupe Diot‑Siaci : « Avec ce changement, il devient possible de bénéficier de la retraite progressive plus jeune qu’avant et cela devrait pouvoir intéresser davantage d’actifs souhaitant commencer à profiter de leur retraite sans s’arrêter de travailler. »

Qu’est‑ce que la retraite progressive ?

La retraite progressive permet à une personne en fin de carrière de sortir progressivement du marché du travail. Concrètement, l’assuré passe d’un travail à temps plein à un travail à temps partiel et reçoit, en complément de son salaire, une fraction de la pension à laquelle il pourra prétendre plus tard.

Comme le résume Adrien Barre, « Ainsi se cumulent deux sources de revenus : le salaire et une partie de la retraite. » Ce cumul vise à offrir un filet financier pendant la transition tout en maintenant un lien professionnel et des revenus d’activité.

Modalités de cotisation et acquisition des trimestres

Lors de la phase de retraite progressive, l’actif employé à temps partiel continue à cotiser, mais ces cotisations sont calculées sur la base du salaire effectivement perçu. En conséquence, l’acquisition des trimestres peut être ralentie si l’assuré réduit fortement son temps de travail.

Pour conserver un rythme d’acquisition des trimestres comparable à celui d’un temps plein, il est possible de demander à son employeur que les droits sociaux soient établis sur la base d’un salaire à temps plein plutôt que sur le salaire partiel. Cette option nécessite toutefois l’accord explicite de l’employeur, qui doit accepter de régler la part patronale correspondante sur ces droits.

Cette souplesse contractuelle permet à certains salariés de préserver leur progression de carrière retraite sans retrouver immédiatement un plein arrêt d’activité, mais elle dépend d’un consensus entre salarié et employeur.

Impact sur le montant final de la retraite

Pendant la période de retraite progressive, une première fraction de la pension est versée. Au moment de la liquidation définitive des droits, le montant de la retraite sera recalculé en tenant compte des cotisations versées pendant la phase progressive, explique Pascale Gauthier, responsable de la formation et de la veille réglementaire du cabinet Novelvy Retraite : « Le passage de la vie active à la retraite s’effectue en deux temps. D’abord, une première fraction de la pension est versée pendant la phase de retraite progressive. Ensuite, au moment de la liquidation totale et définitive des droits, le montant de la retraite finale est recalculé et versé en tenant compte des cotisations versées pendant la phase de retraite progressive. »

Autrement dit, la pension perçue durant la retraite progressive n’est pas définitive : elle est ajustée lors de la liquidation totale, en intégrant l’historique des cotisations et la durée d’assurance acquise.

Ce mécanisme implique que la réduction du montant des cotisations liée à un temps partiel peut, en l’absence d’arrangements particuliers avec l’employeur, se traduire par une baisse relative de la retraite finale si le total des cotisations se révèle insuffisant au regard des règles de calcul en vigueur.

Les personnes intéressées doivent donc porter une attention particulière au cumul salaire/pension pendant la phase progressive et vérifier les conséquences sur leur future pension avant d’engager le dispositif.

Le dispositif de retraite progressive apparaît comme une solution intermédiaire entre l’activité complète et la cessation totale d’activité, offrant une transition financièrement graduée. Sa mise à disposition dès 60 ans élargit le champ des actifs susceptibles d’y recourir, mais laisse inchangée la nécessité d’un dialogue entre salarié et employeur pour certaines options relatives aux cotisations.

Les garanties concrètes — notamment la façon dont seront prises en compte les cotisations et l’impact sur le montant final — dépendent des situations individuelles et des dispositions conventionnelles ou contractuelles concluantes entre parties. Les salariés souhaitant se renseigner davantage seront avisés de vérifier les conditions applicables à leur régime de retraite et les règles en vigueur au moment de leur demande.

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