Signalement pour outrage à magistrat visant Rachida Dati classé sans suite : le parquet de Paris clôt l’affaire sans motiver publiquement sa décision

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Le parquet de Paris a classé sans suite, à la mi-septembre, un signalement déposé fin juillet visant Rachida Dati — alors ministre de la Culture démissionnaire — pour des propos qualifiés d’outrage à magistrat et de discrédit envers la justice. À l’origine du signalement, Raymond Avrillier (ancien adjoint de Grenoble) avait saisi le parquet au titre de l’article 40 ; le classement met fin à la démarche pénale sans que le parquet n’ait rendu publics les motifs détaillés.

Comme l’a appris Le Monde, le parquet de Paris a classé sans suite, à la mi-septembre, un signalement déposé fin juillet contre Rachida Dati, alors ministre de la Culture démissionnaire. Le signalement visait des faits qualifiés d’« outrage à magistrat en tentant de porter atteinte à la dignité et au respect dû à la fonction » et de « discrédit visant la justice de nature à porter atteinte à l’autorité de la justice et à son indépendance ».

Les faits signalés

Le signalement, transmis en application de l’article 40 du code de procédure pénale, avait pour objet principal des propos tenus envers des magistrats et l’institution judiciaire. Selon le texte de la procédure évoqué dans le signalement, « toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit est tenu d’en donner avis sans délai au procureur ». Cette citation figure telle qu’elle a été présentée au moment du dépôt.

Le recours à l’article 40 traduit la volonté de saisir le parquet lorsqu’un responsable public estime détenir des éléments susceptibles de constituer une infraction. Ici, le dépôt visait explicitement des propos susceptibles, selon le signalant, de porter atteinte à la dignité de la fonction juridictionnelle et à l’autorité de la justice.

L’auteur du signalement et son parcours

Le signalement provenait de Raymond Avrillier, ancien adjoint au maire de Grenoble. Il est décrit dans le texte du signalement comme « militant écologiste de l’eau remplissant une fonction publique dans un conseil d’exploitation d’une régie publique de l’eau de Grenoble-Alpes Métropole ». Cette précision vise à situer l’auteur du signalement dans son engagement public et associatif.

Raymond Avrillier est par ailleurs connu pour avoir, par le passé, alerté sur plusieurs dossiers sensibles. Il s’est notamment illustré en soulevant des soupçons de corruption liés à l’ancien maire de Grenoble Alain Carignon, qui a exercé la mairie entre 1983 et 1995. Il s’est aussi impliqué dans les affaires touchant aux sondages de l’Élysée sous la présidence de Nicolas Sarkozy, selon les éléments rappelés dans la présentation du signalement.

Décision du parquet et portée juridique

Le classement sans suite signifie que le parquet de Paris n’a pas, après examen, ouvert d’information judiciaire ni engagé de poursuites à l’encontre de la ministre démissionnaire au titre des faits dénoncés. Le classement ne constitue pas une appréciation détaillée des éléments du dossier rendue publique, mais la décision administrative du parquet de ne pas donner suite à la procédure pénale engagée par le signalement.

Dans la pratique, un classement peut relever d’un manque d’éléments suffisants pour caractériser une infraction, d’une appréciation sur l’opportunité des poursuites ou d’autres considérations procédurales. Le signalement initial, quant à lui, demeure l’acte par lequel une autorité ou un fonctionnaire alerte le procureur de la République sur des faits qu’il estime constitutifs d’une infraction.

Sur le plan politique, ce dossier intervenait alors que la ministre concernée venait de quitter ses fonctions. Le classement met fin, dans la sphère pénale, à la démarche engagée par le signalant concernant ces faits précis.

Contexte et éléments rapportés

Les informations reprises ici proviennent du signalement tel qu’il a été présenté au parquet et des éléments rapportés par Le Monde au moment de l’annonce du classement. Le récit rappelle également le parcours antérieur de Raymond Avrillier dans des affaires médiatiques et judiciaires, sans autre développement public sur des suites nouvelles à ce dossier.

En l’absence d’autres pièces ou d’un dossier rendu public par le parquet, l’essentiel des éléments accessibles demeure le dépôt initial, sa motivation formelle et la décision de classement intervenue à la mi-septembre. Toute précision supplémentaire dépendrait d’un éventuel réexamen ou d’informations complémentaires rendues publiques ultérieurement.

Parlons Politique

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