Jean-Pierre Farandou a quitté la présidence de la SNCF lundi 13 octobre, après 44 ans de service continu au sein du groupe. Son départ, attendu en raison de l’échéance de son mandat et de la limite d’âge, a toutefois été précipité par une nomination ministérielle annoncée la veille.
Un départ plus rapide que prévu
Depuis le printemps 2024, le mandat de Jean-Pierre Farandou était arrivé à échéance et il avait atteint la limite d’âge — 68 ans — au début de l’été. La succession paraissait réglée : le nom de Jean Castex avait été « proposé » par le président de la République le 26 septembre. Malgré ces éléments, la direction de la SNCF ne s’attendait pas à un départ immédiat.
La nouvelle d’une nomination de M. Farandou au ministère du travail, annoncée dimanche 12 octobre dans le cadre de la présentation du nouveau gouvernement de Sébastien Lecornu, a surpris plusieurs responsables internes. La SNCF anticipait que M. Farandou resterait en poste jusqu’à l’installation effective de son successeur, afin d’assurer une transition organisée.
Une transition statutaire et un intérim attendu
Conformément aux statuts de l’entreprise ferroviaire, la vacance du poste a conduit à la nomination d’un dirigeant par intérim. Le directeur général délégué à la stratégie et aux finances, Laurent Trevisiani, a pris la tête de la SNCF en qualité de PDG par intérim.
Laurent Trevisiani occupe la fonction de directeur général délégué à la stratégie et aux finances depuis 2019. Il travaille au sein du groupe SNCF depuis 1996, ce qui lui confère une longue expérience interne et une connaissance des dossiers stratégiques et financiers en cours.
Un calendrier de validation encore flou
Le processus de validation du candidat proposé par le président de la République reste en attente. Selon les informations disponibles, cette procédure s’est trouvée retardée du fait d’une instabilité gouvernementale, situation qui maintient une part d’incertitude quant au calendrier précis de succession à la tête du groupe.
Les responsables de la SNCF et les observateurs institutionnels auront à suivre l’évolution de cette validation pour savoir quand un dirigeant permanent prendra officiellement la présidence. En attendant, la direction par intérim devra assurer la continuité opérationnelle et poursuivre les dossiers stratégiques ouverts.
Un parcours long et symbolique
Le départ de Jean-Pierre Farandou marque la fin d’une trajectoire de 44 années consécutives au sein de la SNCF. Ce parcours illustre une longévité rare dans les grandes entreprises publiques et privées, et il intervient à un moment politique et institutionnel sensible pour le secteur ferroviaire.
Si le calendrier de nomination du successeur reste incertain, la mise en place d’une direction par intérim conforme aux règles statutaires permet d’éviter une vacance prolongée du pouvoir exécutif au sein du groupe. Pour les agents et les partenaires, la question principale reste aujourd’hui la stabilité et la clarté des orientations à venir.
Sans éléments nouveaux publiquement confirmés, la situation se résume à un enchaînement d’annonces officielles : mandat échu au printemps 2024, atteinte de la limite d’âge (68 ans) au début de l’été, proposition du successeur le 26 septembre, annonce ministérielle le 12 octobre et départ effectif le 13 octobre, suivi de la nomination de Laurent Trevisiani comme PDG par intérim.
Les prochains jours devraient préciser le calendrier de validation du successeur et les conséquences de cette succession pour les grands chantiers en cours à la SNCF.





