Tensions avant la déclaration de politique générale : Les Républicains et le MoDem exigent une feuille de route, Olivier Faure menace la motion de censure

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À quelques jours de la déclaration de politique générale prévue mardi, la composition du futur gouvernement de Sébastien Lecornu reste incertaine : Les Républicains temporisent et exigent une feuille de route écrite — notamment sur l’immigration, l’ordre public et le budget — le MoDem réclame des clarifications, et le Parti socialiste menace d’une motion de censure. Entre exigences partisanes, défections et calendrier serré, Matignon doit concilier garanties politiques et cap budgétaire pour sceller une majorité fragile.

Quels partis entreront dans le prochain gouvernement de Sébastien Lecornu ? Alors que le Premier ministre doit dévoiler son équipe ministérielle d’ici mardi, date annoncée pour sa déclaration de politique générale à l’Assemblée, des tensions sont apparues samedi 4 octobre autour de la participation de la droite et du centre. citeturn0search1turn0news12

Les Républicains retardent leur décision

Les Républicains (LR) ont mis la pression. Une réunion initialement prévue samedi soir pour trancher sur l’entrée ou non de la droite au gouvernement a été reportée à dimanche, a indiqué le président du parti, Bruno Retailleau, à ses troupes, ont rapporté plusieurs médias. Ce report illustre les hésitations persistantes au sein de LR avant un engagement formel. citeturn1search1turn1search3

Selon le message interne évoqué par la presse, « les échanges avec Matignon se sont poursuivis [samedi] mais ont encore besoin d’être prolongés ». Les Républicains avaient demandé une feuille de route écrite avant de confirmer leur participation, exigeant des garanties sur des sujets régalien et budgétaire. Ces demandes traduisent la volonté du parti d’enregistrer des engagements clairs avant toute entrée au gouvernement. citeturn1search1turn1search6

Les exigences sur l’immigration et l’ordre public

Lors d’une visioconférence avec les parlementaires LR, Bruno Retailleau a exprimé son mécontentement sur ce qu’il jugeait l’absence d’engagements précis de la part du futur chef du gouvernement, en particulier sur l’immigration. Il a dénoncé un vide d’engagements, résumant la demande de son camp : transférer à Beauvau certaines compétences, revoir l’aide médicale d’État (AME) et rétablir le délit de séjour irrégulier. Ces revendications montrent l’axe sur lequel LR cherche à imposer ses priorités si le parti s’engage dans la majorité gouvernementale. citeturn1search6

Dans ce climat, la temporalité de l’annonce gouvernementale est scrutée : le Premier ministre paraît vouloir d’abord finaliser un programme et une feuille de route avant de nommer les ministres, mais la pression politique augmente avec l’impatience des partenaires. citeturn0news12

Le MoDem réclame des clarifications

Outre LR, le MoDem cherche à peser. Le président du groupe des députés du Mouvement démocrate, Marc Fesneau, a adressé un courrier au Premier ministre demandant « une clarification sur le fond » et des précisions sur les priorités budgétaires et l’architecture gouvernementale. Il avertit que le pacte politique qui unit les forces du bloc central depuis 2017 ne peut se réduire à une variable d’ajustement au gré des négociations avec la droite ou la gauche. citeturn2search4turn2search0

Marc Fesneau a demandé de connaître « beaucoup plus précisément » les priorités en vue du budget et la méthode envisagée. Il pose ainsi une condition forte au soutien parlementaire du MoDem, qui veut s’assurer de la cohérence d’ensemble avant d’annoncer son appui au gouvernement. citeturn2search4

La menace de censure du Parti socialiste

Le Parti socialiste maintient également la pression. Son premier secrétaire, Olivier Faure, a estimé qu’« on se dirige tout droit vers la censure » si la donne ne change pas, et n’a pas exclu de déposer une motion de censure, au risque d’une dissolution qu’il dit redouter mais qu’il est prêt à assumer devant les électeurs. Cette posture renforce l’idée que la nouvelle majorité parlementaire n’est pas encore solidement constituée. citeturn0news13

Le spectre d’un affrontement parlementaire pèse donc sur la formation du gouvernement : la majorité doit à la fois rassurer ses partenaires centristes et répondre aux exigences de la droite, sous peine de voir son projet fragilisé avant même sa présentation à l’Assemblée. citeturn0news12turn0news13

Un retrait annoncé parmi les ministres démissionnaires

Parmi les ministres démissionnaires, François Rebsamen a indiqué qu’il ne souhaitait pas rejoindre la nouvelle équipe ministérielle. Dans un communiqué, il a déclaré : « J’ai informé le Premier ministre Sébastien Lecornu de ma décision de ne pas faire partie de son gouvernement ». Il explique ce choix par ses « convictions d’homme de gauche, progressiste » et son attachement à « la justice fiscale et sociale » ; il ajoute malgré tout qu’il apportera un « soutien exigeant » au futur gouvernement. citeturn0search0

Cette annonce illustre que la recomposition gouvernementale suscite des arbitrages personnels et politiques : certains anciens responsables acceptent de rester en retrait tout en souhaitant conserver une posture de soutien critique. citeturn0search0

À quelques jours de la déclaration de politique générale, la composition exacte de l’équipe ministérielle reste donc incertaine. Le Premier ministre doit trouver un équilibre entre demandes de garanties, équilibre politique et préparation d’un cap budgétaire, sous la contrainte d’un calendrier resserré et de partenaires aux exigences parfois contradictoires. citeturn0search1turn0news12

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