En 2018, Éric Zemmour se décrivait « pour l’Église et contre le Christ ». Sept ans plus tard, il affirme s’être radicalisé : il se dit désormais aussi « contre l’Église ». Cette évolution de langage s’est exprimée lors d’une séance de dédicaces organisée le mercredi 22 octobre 2025 dans un hôtel du 8e arrondissement de Paris, réservée par la maison d’édition Fayard.
Séance de dédicaces et cadre éditorial
La présentation publique a eu lieu sous les dorures d’un bel hôtel parisien, dans un dispositif de promotion monté par la maison Fayard. La séance était annoncée comme une signature pour un nouveau court ouvrage d’Éric Zemmour, intitulé La messe n’est pas dite, publié par Fayard (125 p., 10 euros).
Selon le récit fourni, l’événement s’inscrivait dans une série éditoriale plus large diffusée ces derniers jours par le groupe Bolloré : en l’espace de quelques jours, la même maison a mis en avant trois personnalités susceptibles d’être considérées comme des incarnations de l’extrême droite française — Philippe de Villiers, Éric Zemmour et Jordan Bardella. La séance du 22 octobre a été organisée par la maison du groupe Bolloré, qui assurait notamment la logistique et la communication.
Sur le trottoir, « beaucoup de fidèles » attendaient la sortie de la salle, tandis que, à l’intérieur, la présence journalistique restait réduite. Face aux journalistes et aux appareils, ce sont principalement des militants plus âgés de la fédération de Paris du parti Reconquête! qui ont pris place sur les chaises mises à disposition.
La thèse du livre exposée publiquement
Devant un micro identifié comme appartenant au groupe Bolloré et deux enregistreurs, Éric Zemmour a résumé la thèse centrale de son ouvrage. Il y affirme que l’Église serait complice d’une prétendue « conquête de l’Europe par l’islam ». D’après le compte rendu de la séance, la détestation de l’islam, telle qu’elle est exprimée dans ce texte, constituerait le ferment même du livre.
Le contraste avec la formule de 2018 — « pour l’Église et contre le Christ » — a été souligné par l’auteur lui‑même et par l’assistance. L’expression initiale, utilisée en 2018, évoquait un intérêt pour l’institution et la tradition plus que pour l’Évangile ; l’intervention du 22 octobre 2025 marque, selon le même récit, un glissement vers une hostilité déclarée à l’encontre de l’institution ecclésiale.
Public, médias et stratégie de diffusion
La description de la séance signale un faible relais médiatique direct : « peu de journalistes », mais une mobilisation visible des adhérents et sympathisants du parti Reconquête!. La présence d’un micro du groupe Bolloré et d’enregistreurs montre que l’allocution a été captée et pourra circuler via les canaux éditoriaux et médiatiques reliés au groupe.
Sur le plan éditorial, le format du livre est compact — 125 pages — et vendu 10 euros, ce qui correspond à une diffusion ciblée mais grand public. L’absence d’un large dispositif de presse sur place ne préjuge pas de la portée réelle du texte, qui dépendra des relais ultérieurs par la maison d’édition, les médias et les réseaux militants.
En résumé, la séance du mercredi 22 octobre 2025 a permis à Éric Zemmour d’exposer devant un public composé majoritairement de fidèles politiques une thèse polémique : selon lui, l’Église serait complice d’une prétendue avance de l’islam en Europe, position qui constitue, d’après le compte rendu, le cœur éditorial de La messe n’est pas dite (Fayard, 125 p., 10 euros). Les éléments factuels rapportés — dates, lieu, participants, format du livre — sont conservés tels qu’ils ont été communiqués lors de l’événement.





