Hervé Marseille en route vers une réélection à l’UDI: ancrage local renforcé mais adhésions en baisse et défi face au macronisme

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Au congrès de l’UDI à la Maison de la chimie, Hervé Marseille, seul candidat, devrait être reconduit à la présidence après trois ans à la tête du parti centriste. Il met en avant un ancrage territorial (250 maires, 200 conseillers départementaux, 150 conseillers régionaux et une trentaine de parlementaires) mais l’UDI voit ses adhérents fondre (≈10 000 à 7 500) et reste confrontée au défi du renouvellement et à la concurrence du macronisme.

« Rien de mieux qu’une élection bien organisée ! » lance Hervé Marseille, avec un sourire mesuré, en évoquant sa reconduction attendue à la présidence de l’Union des démocrates et indépendants (UDI). Seul candidat en lice, il doit être confirmé à l’issue du congrès programmé samedi 6 décembre, réuni à la Maison de la chimie à Paris.

Un scrutin sans adversaire et une prise de parole sobre

À 71 ans, l’ancien maire de Meudon (Hauts-de-Seine) — en fonction de 1999 à 2017 — se prépare à prolonger son mandat à la tête du parti centriste. Il dirige l’UDI depuis trois ans, après la mise en retrait de Jean-Christophe Lagarde, confronté à une condamnation pour emploi fictif. Sa réélection paraît très routinière du fait de l’absence d’adversaire déclaré.

Durant le congrès, Marseille adopte un ton de rassembleur et s’attache à dresser le bilan de son action. Il met en avant la stabilisation d’un parti qui, selon lui, a réussi à « replacer son parti dans le jeu » politique national malgré la concurrence du macronisme pour l’électorat centriste.

Bilan chiffré et positionnement territorial

Sur le plan des effectifs, l’UDI a vu son nombre d’adhérents diminuer au fil des années : la formation est passée, selon les chiffres avancés par la direction, d’environ 10 000 adhérents à 7 500. Marseille reconnaît cette érosion mais souligne la persistance d’un ancrage local qu’il décrit comme solide.

Pour illustrer ce poids territorial, il évoque un réseau revendiqué de 250 maires, 200 conseillers départementaux, 150 conseillers régionaux et une trentaine de parlementaires, « toutes assemblées confondues ». Ces chiffres servent à étayer l’affirmation partagée par la direction selon laquelle l’UDI resterait « la troisième force territoriale du pays » en nombre d’élus.

Cette représentation locale constitue, pour Marseille, l’ossature sur laquelle s’appuie le parti pour peser dans les débats nationaux malgré la fragilité du socle militant et la perte régulière d’élus vers d’autres formations.

Contexte et héritage politique

L’UDI, fondée en 2012 par Jean‑Louis Borloo, se réclame d’un héritage démocrate‑chrétien et pro‑européen issu de l’Union pour la démocratie française. Son positionnement au centre‑droit l’a placé au fil des années dans une logique d’alliances et de recompositions permanentes, au gré des équilibres locaux et nationaux.

La présidence de Marseille s’inscrit dans ce cadre : elle vise à maintenir un espace politique distinct du macronisme tout en tentant de conserver des relais dans les territoires. Le parti fait face à la double contrainte d’un ancrage local à préserver et d’une visibilité nationale réduite par rapport aux grands groupes parlementaires.

Perspectives et limites

Si la réélection de Hervé Marseille est vraisemblable dans la matinée du congrès, les défis structurels demeurent. La baisse du nombre d’adhérents et le flux d’élus quittant la formation posent la question de la pérennité du mouvement à moyen terme.

Le parti revendique toutefois des points d’appui concrets : un réseau d’élus locaux et une trentaine de parlementaires qui lui assurent une représentation institutionnelle. Reste à voir dans quelle mesure cette base suffira à redonner de l’élan à une formation qui cherche à se distinguer dans un paysage politique marqué par l’émergence de nouvelles forces et par la recomposition du centre.

Au terme du congrès, la confirmation de Marseille devrait permettre à l’UDI de poursuivre sa stratégie actuelle. Les observateurs noteront cependant que la longévité d’un leadership ne résout pas automatiquement les questions de renouvellement et de mobilisation des militants, que le parti identifie lui‑même comme prioritaires.

Parlons Politique

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