Léon Landini est mort à 99 ans, dernier résistant des FTP‑MOI : torturé en 1944, évadé, militant communiste et symbole de la diversité de la Résistance

Share This Article:

Léon Landini, présenté comme le dernier résistant des FTP‑MOI, est décédé à 99 ans à Versailles. Ancien membre des Francs‑tireurs et partisans d’origine étrangère — engagé dans sabotages, arrêté et torturé en 1944 avant de s’évader — il a consacré sa vie au militantisme communiste et demeure un symbole de la diversité de la Résistance, aux côtés de figures comme Missak Manouchian.

Dernier témoin d’une brigade de résistants d’origine étrangère

Léon Landini, présenté comme le dernier résistant des Francs-tireurs et partisans de la main-d’œuvre immigrée (FTP‑MOI), est décédé dimanche à l’âge de 99 ans à Versailles, a annoncé sa fille, Gilda Guibert‑Landini, à l’agence AFP lundi 22 septembre.

La mort de M. Landini a été relayée par plusieurs voix publiques. « C’était le dernier FTP‑MOI », a déclaré sa fille, agrégée d’histoire. Le président Emmanuel Macron a réagi sur X en évoquant « un des visages de la diversité de la Résistance. Par‑delà l’origine et la sensibilité politique : la France, toujours, en ce qu’elle a d’universel ».

Parcours et engagements

Né en France après que son père, Aristide, eut fui l’Italie fasciste, Léon Landini a milité très jeune dans les rangs de la Résistance. Intégrés aux Francs‑tireurs et partisans (FTP) formés par le Parti communiste français, les FTP‑MOI regroupaient des combattants d’origine étrangère mobilisés contre l’occupation et le régime collaborationniste.

Parmi les figures les plus connues de ce mouvement, Missak Manouchian, né en Arménie, fut exécuté le 21 février 1944 avec 23 autres résistants. Cette page tragique reste souvent citée pour illustrer l’engagement des étrangers dans la lutte contre l’occupant.

Actions, arrestation et évasion

Léon Landini a pris part à de nombreuses actions de sabotage et de résistance, selon le témoignage familial et les éléments rapportés à l’AFP. Il a été arrêté et torturé en juillet 1944, puis s’est évadé, précise le récit transmis par sa fille.

Ces épisodes forment le cœur de son engagement militaire et politique, qui s’est ensuite prolongé après la guerre par une activité militante visible au sein des réseaux communistes.

Dernières apparitions publiques et fidélité politique

Parmi ses dernières apparitions publiques, Léon Landini a porté en 2024 le drapeau de son bataillon, « Carmagnole et Liberté », lors de la cérémonie de panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian. L’événement a été présenté comme l’une des dernières occasions où il a pris la parole et affiché publiquement son engagement.

En désaccord avec la « mutation réformiste » du Parti communiste français engagée dans les années 1990, il a cofondé en 2004 le Pôle de renaissance communiste en France (PRCF). Sa fille relate ainsi sa position intime sur la rupture : « Il disait : “Je ne quitte pas mon parti, c’est mon parti qui m’a quitté” ». Selon elle, ce choix traduit sa volonté de rester fidèle à l’idéal et à l’engagement de sa jeunesse.

Un symbole de diversité dans la Résistance

La trajectoire de Léon Landini illustre, selon ses proches et certains historiens, la place importante qu’ont occupée des militants d’origine étrangère dans la Résistance française. Les FTP‑MOI restent, dans la mémoire collective, un exemple d’engagement transnational contre le nazisme et la collaboration.

Gilda Guibert‑Landini a rappelé l’importance de ce legs familial et symbolique. La désignation de son père comme « dernier FTP‑MOI » souligne la disparition progressive d’une génération de résistants dont les récits personnels structurent une part de l’histoire de la guerre et de l’après‑guerre.

Ce que disent les chiffres et les dates

L’article initial rapporte des dates et des chiffres précis : l’exécution collective du 21 février 1944 (23 résistants), l’arrestation et la torture de Landini en juillet 1944, sa présence à la cérémonie de 2024 et la création du PRCF en 2004. Ces éléments chronologiques situent son parcours sur plus de sept décennies d’engagement politique et mémoriel.

À défaut de documents d’archives cités ici, ces repères proviennent du témoignage familial transmis à l’AFP et des commémorations publiques auxquelles il a participé.

Parlons Politique

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Subscribe To Our Newsletter

No spam, notifications only about new products, updates.

[contact-form-7 id="b565394" title="Untitled"]

L’actu politique, sans détour

En bref

Parlons Politique décrypte l’actualité française et internationale avec clarté et précision en utilisant l’IA.

Analyses, débats et enquêtes : notre rédaction s’engage à vous offrir une information fiable, accessible à tous et sans détour.

© 2025 Parlons Politique