C’est le jour J : après plus de deux mois de mobilisation sur les réseaux sociaux, les promoteurs d’une journée d’action avaient appelé à faire du 10 septembre une demonstration en ligne et sur le terrain.
Les consignes et la genèse du mouvement
Selon les messages diffusés en amont, la date du 10 septembre avait été fixée dès la mi‑juillet par les membres du canal Telegram « Les essentiels ». Sur leur site, le mouvement relayait des mots d’ordre qualifiés de souverainistes ou assimilables à l’extrême‑droite et appelait principalement au boycott de banques, de grandes enseignes et d’institutions publiques.
Les consignes privilégiées mêlaient mobilisation numérique et actions locales : incitation à inonder le canal Telegram d’images et de messages, mais aussi gestes concrets — refus d’achats ciblés ou initiatives de proximité — censés illustrer l’impact du boycott.
Début de journée et appel à la mobilisation
Dès 2 heures du matin, un message emblématique a été posté par un utilisateur identifié comme Philippe, dans le canal Telegram « Les essentiels » : « 10 septembre… Nous y sommes enfin ! Faisons vibrer ce Telegram ! Inondez‑le de vos images, de vos messages, de votre détermination ». Ce message traduit l’axe central de la mobilisation : saturer la plateforme pour donner une visibilité accrue à l’action.
Tout au long de la matinée, les contributeurs ont relayé instructions et encouragements. Mais, à mesure que la journée avançait, le ton a changé sur le canal, passant d’attentes enthousiastes à des constations plus mitigées sur le terrain.
Une journée plus silencieuse que prévue
À l’issue de la journée, la chaîne Telegram des « essentiels » est apparue moins animée que prévu. Plusieurs messages ont exprimé de la déception, certains dénonçant « une récupération par la gauche », formule reprise dans les commentaires comme une explication à l’affaiblissement de la mobilisation.
Un autre message, posté par un utilisateur nommé Grégory à 13 h 12, illustre ce sentiment d’échec : « Je reviens de mes fameuses courses et j’ai été très étonné, car [il y avait] beaucoup de monde en caisse. Je crains que ce mouvement ait fait un gros flop ». Ce constat, publié au milieu de rares messages, a été l’un des éléments qui ont contribué à la tonalité générale de déception.
Malgré la faible activité générale, le canal a diffusé quelques photos et récits d’actions locales, principalement de faible ampleur : dons de légumes à des voisins ou petites initiatives solidaires, présentées comme des alternatives au boycott commercial massif.
Bilan provisoire et limites de l’observation
Sur la base des échanges publics dans le canal Telegram « Les essentiels », la journée du 10 septembre n’a pas produit l’onde de choc escomptée par ses organisateurs. Les retours publiés sur la plateforme évoquent un impact limité du boycott économique et une mobilisation numérique moindre que celle espérée.
Il convient toutefois de souligner la portée limitée du constat : l’analyse repose sur les messages publiquement visibles dans un seul canal et sur des témoignages d’utilisateurs — éléments utiles pour une lecture qualitative, mais qui ne permettent pas à eux seuls d’établir un bilan chiffré ou exhaustif du mouvement.
Perspectives et enseignements
À court terme, les promoteurs auront à déterminer si la journée du 10 septembre sera présentée comme un échec circonstanciel ou comme une étape dans une stratégie de mobilisation plus longue. Les éléments disponibles montrent que, en l’état, la campagne n’a pas généré la visibilité de masse recherchée sur cette journée.
Les rares actions décrites dans le canal — dons alimentaires et partages d’images — témoignent cependant d’une fragmentation des initiatives : plutôt que d’un boycott massif coordonné, la journée a donné lieu à des gestes ponctuels de solidarité entre membres ou voisins.
En l’absence de chiffres indépendants ou d’évaluations externes, toute conclusion plus large resterait spéculative. Le retour d’expérience publié sur le canal fournira néanmoins matière à ajuster les messages et modalités d’action des organisateurs pour de possibles dates futures.