Rémi Lefebvre : la présidence personnalisée d’Emmanuel Macron mise en cause pour l’effondrement du système politique et la montée de la défiance

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Crise politique « historique » selon l’auteur : l’usure des institutions, la défiance citoyenne et la fragmentation du paysage — avec la montée de l’extrême droite — seraient le résultat d’alternances sans véritables alternatives. Le texte impute une large responsabilité à Emmanuel Macron (dissolution, nominations comme Sébastien Lecornu) et dénonce une présidence personnalisée qui aurait accentué la polarisation, l’affaiblissement démocratique et la défiance.

Nous traversons une crise politique que le texte qualifie d’« historique ». Elle est décrite comme la conséquence d’une longue usure des institutions et d’une accumulation de désenchantements, nourris par des alternances « sans alternatives » et par un cycle politique qui, selon l’auteur, a alimenté la défiance, la montée de l’extrême droite et la fragmentation du paysage politique.

Un effritement institutionnel et un climat de défiance

Le diagnostic posé met l’accent sur l’affaiblissement progressif des institutions et sur l’éloignement d’une partie de la population vis‑à‑vis de la vie politique. L’auteur évoque des alternances qui n’ont pas apporté d’offres politiques capables de renouveler le contrat démocratique, aboutissant à une situation où les choix électoraux sont perçus comme insatisfaisants et répétitifs.

Ce contexte d’« usure » explique, selon le texte, la recomposition du paysage partisan et la croissance de mouvements ou de forces politiques qui tirent profit de la colère et du rejet des élites. L’expression « cycle infini » souligne l’idée d’une succession de gouvernements incapables d’apporter des réponses perçues comme vraies alternatives, ce qui entretient la défiance.

La responsabilité personnelle du chef de l’État

Le texte engage largement la responsabilité personnelle d’Emmanuel Macron dans cet effondrement politique. Il rappelle une décision récente — qualifiée de « dissolution de confort » — prise « sans concertation », et souligne que cette décision intervient alors que le Rassemblement national (RN) était, selon l’auteur, « aux portes du pouvoir ». L’argument est que le chef de l’État n’a pas tenu compte du « verdict des urnes » et qu’il s’est obstiné dans une politique « de l’offre » jugée massivement rejetée par l’opinion.

Le texte associe cette politique à une aggravation des déficits et de la dette, sans donner de chiffres précis ici. Il présente également le choix de personnalités proches du président comme révélateur d’une volonté de maintenir un contrôle étroit sur l’exécutif : après « deux échecs programmés de premiers ministres » issus d’un « bloc central minoritaire », Emmanuel Macron a nommé Sébastien Lecornu à Matignon, décrit comme « un de ses proches et derniers fidèles ».

L’auteur critique par ailleurs la posture présidentielle qui consiste, selon lui, à demander aux partis de régler la confusion politique que le président aurait contribué à créer. Cette critique met en lumière une contradiction : le chef de l’État instruit les autres acteurs politiques alors que sa propre stratégie est identifiée comme un élément déclencheur de la crise.

Une dégradation qui remonte aux débuts du quinquennat

Le texte renvoie aussi à une responsabilité plus ancienne, qui remonte à 2017. À cette date, l’émergence d’un président « disruptif » a pu apparaître comme une réponse à une crise démocratique préexistante. Mais, selon l’argument développé, en deux mandats il aurait contribué à approfondir cette crise plutôt qu’à l’apaiser.

Les termes employés insistent sur une dynamique où la pratique du pouvoir aurait contribué à « abîmer la politique » et à renforcer « le profond dégoût » que suscite désormais la vie publique. L’auteur évoque une posture présidentielle marquée par la « suffisance », la « morgue » et une « condescendance sociale » à l’égard de Français qualifiés de « réfractaires ». Ces éléments sont présentés comme ayant exacerbé la défiance envers les élites.

Par ailleurs, l’objectif affiché d’« être jugé sur la baisse de l’extrême droite » est mis en regard d’un constat opposé : l’extrême droite n’a jamais été aussi « puissante et menaçante », selon l’analyse fournie. L’accusation implicite est que le projet politique du président n’a pas permis d’enrayer la progression de ce courant.

Un bilan ambigu et une polarisation renforcée

Le propos conserve une tonalité critique mais factuelle. Il note que « personne n’a gagné », tout en soulignant que, selon l’auteur, le président estime n’avoir « pas perdu ». Cette division des interprétations illustre le climat politique fracturé et la difficulté à dégager une lecture partagée des événements.

Enfin, l’article insiste sur l’écart entre les intentions proclamées — dépasser le clivage gauche‑droite et faire « la politique autrement » — et les résultats perçus. L’accusation de populisme « d’emblée artificiel » et la critique d’une posture extérieure à la « corporation » politique traduisent l’idée que la personnalisation du pouvoir a contribué à polariser davantage la vie politique française.

Le texte, dans son ensemble, propose un constat de dégradation et d’impasse, en imputant une large part de responsabilité à la stratégie et au style du président, tout en décrivant les conséquences institutionnelles et sociales de ce bilan.

Parlons Politique

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