En juillet 2022, un « stress test autocratique » commandé par les écologistes au Parlement européen a conclu que la France serait mal préparée à un démantèlement coordonné des contre‑pouvoirs, ciblant en particulier l'inégalité de garanties entre magistrats du siège et magistrats du parquet. S'appuyant sur des arrêts de la Cour européenne des droits de l'homme, le rapport alerte sur la dépendance du parquet à l'exécutif et recommande, avant la présidentielle de 2027, la constitutionnalisation de son indépendance et l'ouverture d'un débat parlementaire urgent pour protéger les droits fondamentaux et les mécanismes démocratiques.

Les propos d’Emmanuel Macron visant les « consommateurs bourgeois des centres‑villes » ont relancé le débat sur la stigmatisation et le trafic de stupéfiants. Réduire le phénomène à une faute individuelle occulte des déterminants structurels (précarité, santé mentale, accès aux soins) et l’échec de la seule répression ; le texte plaide pour une parole publique plus nuancée axée sur prévention, réduction des risques et politiques sociales.

Entre commémorations, violences médiatisées et inquiétudes économiques, la France voit se renforcer un climat propice à l’extrême droite (Rassemblement national, Le Pen, Bardella) autour des thèmes de l’insécurité, de l’immigration et du pouvoir d’achat. La gauche, absorbée par le budget et les primaires, peine à offrir une réponse crédible : l’enjeu est d’apaiser les peurs sans sacrifier les principes démocratiques à dix‑huit mois de l’élection.

Les statistiques officielles, longtemps socle de la gouvernance, font face à une défiance grandissante : indicateurs agrégés (PIB, chômage, inflation) masquent inégalités et vécus quotidiens, révélant une crise épistémologique. L’article appelle à une statistique plus ouverte et inclusive — transparence méthodologique, indicateurs locaux et données qualitatives — pour restaurer la confiance et améliorer la gouvernance.

Après l'enterrement de son frère Mehdi, l'auteur transforme son deuil en parole publique : dénonciation du narcotrafic, de l'impunité et des « territoires abandonnés », et exigence de mémoire et de justice pour que cette vie ne sombre pas dans l'oubli.

Après les attentats de novembre 2015, François Hollande instaure l’état d’urgence, renforce les pouvoirs policiers (≈4 500 perquisitions, >750 assignations) et propose la déchéance de nationalité, faisant émerger la notion d’« ennemi intérieur ». Dix ans plus tard, le bilan — équilibre sécurité/libertés, effets sociaux (humiliation, stigmatisation) et pérennisation de dispositifs d’exception — alimente toujours le débat républicain.

Face au nouveau blocage politique en France, l'article plaide pour des alternances claires et renouvelées — la bipolarisation gauche‑droite, si elle actualise ses contenus, reste un moyen de restaurer la confiance démocratique. Le vote du Rassemblement national contre un impôt minimal de 2 % sur les très grandes fortunes marque un réalignement vers une droite économique plus classique, nourri par des alliances parlementaires, et clarifie l’échiquier politique tout en creusant le risque de polarisation. L’avenir dépendra du renouvellement des programmes et de la réaction des électeurs à ces recompositions.

Stéphanie Balme et France universités appellent à promouvoir une culture partagée de la liberté académique — un bien commun essentiel à la démocratie, à la recherche et à des débats publics éclairés — dont la protection exige règles claires, garanties, éthique et pédagogie.

La récente dissolution a déclenché une crise révélant les limites pratiques de la Ve République : fragmentation des partis, absence de majorité parlementaire et refus du compromis. Plus que des réformes techniques, c’est un ethos politique — confiance, coalition, responsabilité collective — qu’il faut restaurer pour rétablir la gouvernabilité.