Amiante dans les écoles des Bouches‑du‑Rhône : plainte collective pour mise en danger après contamination présumée au collège Alexandre‑Dumas (Marseille), enfants 2‑6 ans

Share This Article:

Au collège Alexandre‑Dumas (14e, Marseille), la découverte au printemps 2024 d’un risque de contamination par des fibres d’amiante a profondément modifié le quotidien du personnel. Près de quarante agents ont déposé, le 19 novembre, une plainte collective contre X auprès du pôle santé publique pour « mise en danger de la vie d’autrui », soutenue par le cabinet TTLA et en attente d’expertises sanitaires.

Chaque matin, en pénétrant au collège Alexandre‑Dumas, dans le 14e arrondissement de Marseille, Jane‑Laure Roger commence par la même inspection discrète : elle scrute l’état des dalles qui couvrent couloirs et salles de classe. Professeure de sciences de la vie et de la terre (SVT), elle enseigne dans cet établissement depuis neuf ans et confie avoir développé cette habitude depuis la découverte, en mai 2024, d’un risque éventuel de contamination par des fibres d’amiante.

Un signalement qui change la perception du quotidien

La révélation du printemps 2024 a été, selon elle et plusieurs collègues, un véritable électrochoc. « Jusqu’alors, on faisait notre vie comme dans un bâtiment normal et aujourd’hui, il y a cette épée de Damoclès au‑dessus de nos têtes parce que nous savons que nous avons été exposés depuis des années », explique cette enseignante de 34 ans. « Il y a forcément de la méfiance, même quand on doit simplement coller une affiche sur un mur. »

Le vocabulaire employé traduit une inquiétude durable : la formulation « potentiellement contaminé par des fibres d’amiante » souligne que, à ce stade, il s’agit d’une probabilité établie mais non d’une certitude judiciaire ou sanitaire définitive. Le sentiment d’exposition ancienne, en revanche, est partagé par le personnel.

Une plainte collective déposée auprès du pôle santé publique

Face à cette découverte et à l’inquiétude qui en découle, près de quarante agents de l’éducation nationale ont choisi d’engager une action judiciaire. Ils ont décidé de participer en leur nom propre à une plainte collective déposée « mercredi 19 novembre » auprès du procureur de la République du pôle santé publique du tribunal judiciaire de Marseille.

La plainte, visant une qualification pour « mise en danger de la vie d’autrui », a été préparée par le cabinet d’avocats TTLA, qui se présente comme spécialisé dans les questions de travail, de santé et d’environnement. Le dépôt auprès du pôle santé publique indique que les plaignants cherchent à ce que les autorités judiciaires examinent les risques sanitaires allégués et les responsabilités éventuelles.

Les chiffres sont concrets : il s’agit d’une démarche collective rassemblant « près de quarante » membres du personnel. Leur action, déposée par une procédure pénale contre X, traduit la volonté des intéressés d’obtenir un examen formel et, potentiellement, des suites pénales ou administratives en fonction des conclusions des enquêteurs.

Le choix d’une plainte « en nom propre » traduit également une volonté d’agir au titre de l’expérience individuelle de chaque plaignant, plutôt que par l’intermédiaire d’une seule représentation institutionnelle. Cette précision figure dans la communication autour du dossier.

Le cabinet TTLA, mentionné comme rédacteur de la plainte, est cité pour sa spécialisation dans les domaines du travail, de la santé et de l’environnement. Cette alliance entre personnel de l’éducation et conseil juridique vise à formaliser des revendications liées à l’exposition alléguée et à encadrer la procédure devant le tribunal judiciaire.

Sur place, l’atmosphère reste marquée par la prudence : l’enseignante décrit des gestes quotidiens devenus hésitants, et un rapport nouveau entre les personnels et leurs locaux. Les interrogations portent autant sur le passé que sur la gestion future de l’établissement.

Les éléments publics cités dans ce récit se concentrent sur la découverte initiale, la réaction des professeurs et le dépôt de la plainte. Les termes employés — « potentiellement contaminé », « mise en danger de la vie d’autrui », « plainte contre X » — résument la situation telle qu’exprimée par les plaignants et leur conseil juridique.

Sans nouvelles précisions officielles sur les suites de la procédure ou sur des expertises techniques rendues publiques, le dossier reste en attente d’instructions judiciaires et d’éventuelles investigations sanitaires. En l’état, la plainte vise à déclencher ces vérifications et à permettre aux intéressés d’obtenir des réponses claires sur leur exposition et sur les responsabilités éventuelles.

Ce cas illustre la manière dont la découverte d’un risque environnemental dans un établissement scolaire peut transformer la vie quotidienne du personnel, et conduire à des démarches judiciaires collectives pour faire reconnaître un risque et solliciter des investigations formelles.

Parlons Politique

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Subscribe To Our Newsletter

No spam, notifications only about new products, updates.

[contact-form-7 id="b565394" title="Untitled"]

L’actu politique, sans détour

En bref

Parlons Politique décrypte l’actualité française et internationale avec clarté et précision en utilisant l’IA.

Analyses, débats et enquêtes : notre rédaction s’engage à vous offrir une information fiable, accessible à tous et sans détour.

© 2025 Parlons Politique