BCE recommande de conserver 70–100 € en liquide comme roue de secours — renforcer la résilience des paiements sans encourager la thésaurisation panique

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La BCE recommande de conserver 70 à 100 € en liquide par personne comme marge de sécurité en cas de panne des moyens de paiement. Elle ne préconise pas de fuir le numérique : le cash reste une « roue de secours » face aux crises (pandémie, guerre, coupures) et appelle à renforcer la résilience des systèmes tout en évitant la thésaurisation panique.

La Banque centrale européenne (BCE) a publié, le mercredi 24 septembre 2025, une note appelant les ménages de l’Union européenne à conserver une petite réserve de monnaie fiduciaire à domicile pour faire face aux imprévus. L’institution ne recommande pas de « fuir le numérique », mais de disposer de 70 à 100 euros en espèces par personne comme marge de sécurité pour régler des achats essentiels en cas de panne des infrastructures de paiement. citeturn3news12turn3search0

Pourquoi garder du liquide ?

La BCE rappelle que, malgré la progression constante des paiements dématérialisés (cartes, applications mobiles, portefeuilles numériques), le liquide conserve une fonction de « valeur refuge » dans les situations de crise. L’étude publiée par l’institut met en lumière plusieurs épisodes récents — la pandémie de Covid‑19, l’invasion de l’Ukraine et de grandes coupures électriques — qui ont provoqué des pics de demande pour les billets et ont rendu le cash indispensable pour assurer la continuité des transactions. La note souligne que le cash joue un rôle de redondance du système de paiement, comparable à une « roue de secours ». citeturn3search0

Pendant la pandémie, la circulation nette de billets en euros a augmenté de façon spectaculaire : la BCE estime que, cumulée, l’émission nette de billets a bondi de plus de 140 milliards d’euros à la fin de 2020 par rapport aux niveaux attendus. Ce mouvement illustre le comportement « précautionniste » des ménages et des entreprises, qui ont accumulé des billets en période d’incertitude prolongée. citeturn2search3

Exemples concrets : guerre, panne et réactions locales

La guerre en Ukraine a déclenché, dès février‑mars 2022, une hausse très marquée de la demande de billets dans les pays proches du conflit : la BCE évalue à environ 36 % l’augmentation moyenne quotidienne d’émission nette de billets dans les pays frontaliers au cours du premier mois suivant l’invasion. Ces mouvements étaient particulièrement visibles dans des pays fortement digitalisés mais géographiquement exposés, où la population a cherché à se prémunir contre des ruptures possibles des services financiers. citeturn1search0turn3search0

De même, la panne massive qui a frappé l’Espagne et le Portugal le 28 avril 2025 a mis en évidence la vulnérabilité d’un système ultra‑numérisé : sans électricité, de nombreux terminaux de paiement et distributeurs automatiques se sont retrouvés hors service, contraignant des commerces et des usagers à transiger en liquide. L’événement a provoqué des perturbations importantes des transports et de l’activité commerciale et a alimenté le débat public sur la nécessité de maintenir l’accès au cash. citeturn0news14turn0search6

Renforcer les infrastructures et la préparation

Au‑delà du comportement des ménages, la BCE appelle les autorités publiques et les acteurs privés (états, banques, exploitants d’ATMs) à renforcer la résilience des systèmes de paiement. Parmi les pistes évoquées figurent la diversification des canaux de distribution, des plans de continuité opérationnelle mieux calibrés, et des technologies « résistantes aux perturbations ». Des initiatives pilotes existent déjà : la Finlande teste, par exemple, des distributeurs automatiques conçus pour rester opérationnels en cas d’attaques numériques ou de coupures. citeturn3search0turn3news12

La BCE précise toutefois qu’il ne s’agit pas d’encourager l’accumulation panique de billets. L’institution appelle à la prudence et au bon sens : garder quelques billets dans un tiroir, comme on conserve une lampe‑torche, peut être conseillé pour parer à un imprévu, mais il n’est pas question d’inciter à thésauriser massivement. Cette posture cherche à concilier deux réalités : la tendance forte à la digitalisation des paiements et l’utilité avérée du liquide en cas de défaillance systémique. citeturn3news12turn3search0

Enfin, la recommandation s’inscrit dans un mouvement européen plus large de préparation civile : la Commission européenne a elle‑même encouragé cette année les foyers à stocker des vivres, des médicaments, de l’eau et un peu de monnaie afin d’assurer l’autonomie pendant 72 heures en cas de perturbation des services. La BCE estime que ces mesures et la garantie d’un approvisionnement en cash accessible contribuent à la résilience collective face à des chocs rares mais à fort impact. citeturn3news12turn3search0

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