Budget 2026 : GenerationLibre propose 39 mesures pour réduire la dette (3 400 Mds), maîtriser les dépenses publiques et préserver le pouvoir d’achat

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GenerationLibre publie un « contre‑budget libéral » de 39 mesures pour réduire la dette française (3 400+ milliards) en recentrant l’État sur ses missions essentielles, maîtrisant les dépenses publiques et préservant le pouvoir d’achat via une évaluation rigoureuse des politiques.

La France fait face à un déséquilibre budgétaire profond : la dette publique dépasse 3 400 milliards d’euros et les dépenses publiques représentent 57 % du produit intérieur brut (PIB). Ces chiffres, largement commentés dans le débat public, alimentent l’inquiétude sur l’absence d’une trajectoire crédible vers l’équilibre des comptes.

Un « contre‑budget libéral » présenté par GenerationLibre

Pour proposer une alternative, le think tank GenerationLibre a publié un document qualifié de « contre‑budget libéral ». Il rassemble 39 propositions concrètes visant, selon ses auteurs, à réduire la dette tout en préservant ou en améliorant le pouvoir d’achat des ménages. L’exercice est présenté comme inédit pour un cercle de réflexion et s’inscrit dans le débat sur la maîtrise des finances publiques.

Le texte de GenerationLibre rejette l’idée que le désendettement doive passer par une hausse générale de la pression fiscale. À la place, il préconise un ensemble de réformes centrées sur la dépense publique et l’organisation de l’État. Le document propose ainsi de redéfinir les priorités étatiques plutôt que d’alourdir la fiscalité.

Recentrer l’État sur ses missions essentielles

La thèse principale avancée est simple : diminuer l’endettement sans augmenter les impôts imposerait un recentrage de l’État sur un nombre limité de missions jugées essentielles. Parmi celles‑ci, les auteurs mettent en avant la sécurité, la justice, la défense et l’éducation. L’idée est de concentrer les moyens publics sur ces secteurs pour ensuite alléger la fiscalité et favoriser l’épargne.

Selon ce point de vue, la prolifération d’agences et d’opérateurs publics, ainsi que l’extension de missions administratives, alourdirait les comptes sans forcément améliorer la qualité des services rendus. Le phénomène est rapproché des analyses du sociologue Michel Crozier (1922‑2013), qui observait que la bureaucratie tend à se justifier par sa propre amplification. Dans cette logique, la multiplication des structures génèrerait davantage de rapports, de contrôles et de coûts.

Quel chemin pour réduire la dépense publique ?

GenerationLibre décrit une démarche en trois axes : d’abord recentrer l’action publique sur un noyau de missions prioritaires ; ensuite libérer la fiscalité et favoriser l’épargne ; enfin, simplifier le système sociofiscal. Ces orientations combinent des mesures de rationalisation des dépenses et des ajustements structurels.

Les auteurs citent des pays qui, d’après eux, ont réussi à améliorer leur situation budgétaire malgré un niveau d’endettement comparable à celui de la France. Le texte évoque notamment le Canada et la Suède comme exemples sans entrer dans le détail des politiques spécifiques mises en œuvre par ces États.

Évaluation des politiques publiques et limites

Le document insiste sur la nécessité d’une évaluation rigoureuse des politiques publiques. L’idée est d’identifier ce qui fonctionne et ce qui coûte sans rendement social ou économique suffisant. Mettre en place des critères d’efficience et des évaluations indépendantes est présenté comme un préalable aux coupes structurelles ou aux redéploiements budgétaires.

Reste que plusieurs questions restent ouvertes. La mise en œuvre d’un recentrage nécessiterait des choix politiques sensibles et des arbitrages sur des prestations perçues comme socialement indispensables. De même, l’ampleur des économies réalisables sans réduire des services essentiels n’est pas détaillée dans le résumé du « contre‑budget ». Le document avance des propositions, mais leur traduction opérationnelle et leur acceptabilité politique restent à démontrer.

Sur le plan budgétaire, les chiffres cités en ouverture — dette supérieure à 3 400 milliards d’euros et dépenses publiques à 57 % du PIB — posent une contrainte forte. Toute trajectoire de maîtrise des comptes devra s’exposer à des choix explicites sur les priorités de dépense, la gouvernance des administrations et les mécanismes d’évaluation des politiques publiques.

Parlons Politique

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