Budget 2026 : huit syndicats unis pour une mobilisation nationale le 18 septembre contre l’austérité, coordination d’actions dès le 10

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Huit grandes organisations syndicales annoncent une journée de mobilisation le 18 septembre contre les mesures d’austérité du budget 2026 — suppression de jours fériés, durcissement de l’assurance‑chômage, assouplissement du code du travail. Présentée à la CFDT, l’intersyndicale se dit unie et appelle à coordonner ses actions avec des collectifs qui visent une paralysie dès le 10 septembre, menaçant un automne social tendu.

Les huit principales organisations syndicales ont annoncé, vendredi 29 août, une « journée de mobilisation » pour protester contre les mesures d’austérité présentées par le gouvernement à la mi-juillet en vue du budget 2026. Cette décision collective vise à resserrer les rangs des syndicats après des mois de divisions, notamment au cours des négociations sur les retraites au premier semestre.

Un calendrier de mobilisation serré

La « journée de mobilisation » est fixée au 18 septembre. Les organisations veulent, par cette date commune, afficher une unité retrouvée et faire entendre un mécontentement jugé profond face aux réformes envisagées. Certains syndicats ont annoncé qu’ils s’associeraient par ailleurs à des collectifs citoyens qui appellent à une paralysie nationale dès le 10 septembre, ce qui pourrait rendre la rentrée sociale particulièrement chargée.

La convocation publique de la démarche a eu lieu jeudi matin dans les locaux de la CFDT à Paris. C’est là que les représentants ont tenu une conférence de presse pour rendre publique leur feuille de route. Marylise Léon, présentée comme la secrétaire générale de la centrale cédétiste, a lu une déclaration commune finalisée quelques instants auparavant par l’intersyndicale.

Des critiques ciblées contre les pistes gouvernementales

La déclaration conjointe dénonce, mot pour mot, des pistes « d’une brutalité sans précédent » énoncées par le Premier ministre, François Bayrou, il y a environ un mois et demi, et qui s’inscrivent dans la préparation du budget 2026. Parmi les mesures citées figurent la suppression de deux jours fériés, un durcissement des règles d’indemnisation prévu par une réforme de l’assurance-chômage, et un assouplissement du code du travail.

Les organisations syndicales estiment que ces pistes risquent d’aggraver la précarité et de porter atteinte aux droits des salariés. La formulation commune insiste sur la nécessité d’ouvrir de véritables négociations sociales plutôt que d’imposer des réformes jugées unilatérales.

Unités et dissensions : un front pas totalement homogène

Si l’annonce du 29 août témoigne d’une volonté d’unité, le texte et les éléments de contexte rappellent que les syndicats avaient été divisés lors des discussions avec le patronat sur les retraites au cours du premier semestre. Ces divisions avaient affaibli la capacité d’action collective et alimenté des critiques internes quant aux stratégies adoptées.

La reconquête d’un front commun passe donc par la mise en avant de revendications partagées et par la coordination d’actions à la fois nationales et locales. Néanmoins, le calendrier révèle aussi une pluralité de tactiques : certains acteurs privilégient des mobilisations massives à date unique, tandis que d’autres misent sur une succession d’initiatives, y compris des appels à perturber l’activité économique.

Revendiations et points de tension

Le communiqué intersyndical porte deux objectifs clairs : exprimer le rejet des mesures annoncées et porter une liste de revendications. Le texte lit le durcissement de l’assurance-chômage et la suppression de jours fériés comme des attaques contre le pouvoir d’achat et la protection sociale. L’assouplissement du code du travail est, pour sa part, perçu comme une remise en cause des garanties collectives et individuelles des salariés.

Les revendications précises n’ont pas été détaillées lors de la conférence de presse dans tous leurs aspects. Le collectif a toutefois souligné la nécessité d’un dialogue social réel et durable, et la volonté d’obtenir des garanties sur le maintien des droits existants.

Un automne potentiellement conflictuel

À la veille de la rentrée politique et sociale, l’annonce d’une mobilisation intersyndicale renforce la probabilité d’un automne mouvementé. L’articulation entre la journée du 18 septembre et l’appel à paralysie du 10 septembre émanant de collectifs citoyens pourrait amplifier l’impact des actions si les deux échéances finissent par se recouper ou se renforcer mutuellement.

Les autorités et les employeurs disposeront, quant à eux, de quelques semaines pour réagir aux critiques et, éventuellement, proposer des aménagements ou ouvrir des discussions. Les syndicats, de leur côté, devront préciser leur plan d’action et convaincre les salariés d’une nécessité d’engagement collectif, alors même que des désaccords stratégiques ont marqué les mois précédents.

En l’état, la campagne de mobilisation reste principalement une expression politique et sociale destinée à influer sur le débat public autour du budget 2026 et des mesures qui l’accompagnent. Les suites dépendront des réponses gouvernementales et de la capacité de l’intersyndicale à maintenir son unité dans la durée.

Parlons Politique

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