Mobilisation nationale et objectifs
Une journée de mobilisation nationale est organisée mardi 2 décembre à l’appel des syndicats CGT, FSU et Solidaires, alors que le projet de budget de la Sécurité sociale revient devant l’Assemblée nationale cette semaine. Les syndicats indiquent agir « contre l’austérité et pour nos salaires ». Ni la CFDT ni FO n’ont rejoint cet appel.
Les organisateurs annoncent environ 150 rassemblements et cortèges sur l’ensemble du territoire. À Paris, la manifestation est prévue à 14 heures, départ place de la Bourse. La CGT met en avant, parmi ses principales demandes, des augmentations de salaires, résumées par le slogan « de l’argent, il y en a ! ».
Prévisions et perturbations attendues dans les transports
Les autorités et les opérateurs de transport ont estimé que l’appel à la grève devrait avoir un impact limité sur la mobilité. Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, et la SNCF ont publié des prévisions de trafic lundi 1er décembre, qui tablent sur un trafic globalement normal pour les TGV.
Toutefois, des « perturbations locales » sont attendues sur le réseau grandes lignes Intercités, sur certains TER et en particulier en Occitanie, ainsi que sur la ligne du RER C en Île-de-France. La SNCF conseille aux usagers du RER C de « vérifier les trajets, correspondances et horaires avant de se déplacer » et indique un niveau de service équivalent à « neuf trains sur dix ».
Le réseau Intercités devrait connaître des perturbations dans le centre de la France. Les liaisons listées comme concernées sont notamment : Clermont-Ferrand – Vichy – Moulins – Nevers ; Montluçon – Gannat – Clermont-Ferrand ; Gap – Die – Valence ; Toulouse – Aurillac ; Clermont-Ferrand – Brioude ; et Clermont-Ferrand – Nîmes. Ces informations figurent dans le programme du réseau TER Auvergne-Rhône-Alpes, relayé sur le site SNCF Voyageurs.
Par ailleurs, des trains régionaux LIO en Occitanie, des TER dans les Hauts-de-France, des liaisons Marseille – Narbonne et Avignon – Port-de-Bouc, ainsi que les axes Bordeaux – La Rochelle et Poitiers – La Rochelle sont également signalés comme susceptibles d’être affectés, selon les sites régionaux de SNCF Voyageurs.
Dans l’aérien, le communiqué évoque « pas d’impact anticipé sur les programmes de vol », en précisant qu’au début d’après-midi du lundi trois grévistes seulement s’étaient déclarés. En Île-de-France, la RATP prévoit un trafic « normal » sur les réseaux de métro, bus, tramway et RER gérés par l’opérateur régional.
Sur les routes, le ministère indique que le mouvement devrait être « peu suivi par les agents des directions interdépartementales des routes et sans impact pour les usagers ».
Services publics, enseignement et santé : points de tension
Plusieurs secteurs appellent aussi à la mobilisation, ce qui peut entraîner des fermetures ponctuelles de services. La Fédération CGT des services publics dénonce 3 000 suppressions de postes inscrites, selon elle, dans le futur budget, et a déposé un préavis de grève. Celui-ci peut conduire à des fermetures partielles ou totales de guichets de mairies, préfectures, centres des impôts, agences France Travail et caisses d’allocations familiales.
Tous les niveaux de l’enseignement sont concernés par l’appel à se mobiliser, ce qui peut provoquer la fermeture de classes. Le premier degré, via le SNUipp-FSU, réclame « un vrai budget pour l’école » et dénonce la suppression de 4 000 postes dans le budget 2026.
Dans le secondaire, le SNES-FSU demande l’annulation des suppressions d’emplois et la réouverture du dossier des rémunérations et des carrières. La fédération souligne aussi la précarité des personnels non titulaires et l’absence de statut pour les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH).
Le secteur de la santé figure également parmi les motifs du mouvement. La fédération CGT de la santé et de l’action sociale juge que « les budgets des établissements de santé sont insuffisants pour exercer leurs missions de service public » et réclame une augmentation générale des salaires de 10 %. En application de l’obligation de continuité des soins prévue par la loi, seuls les services les moins urgents devraient être touchés par les arrêts de travail.
Situation et suivi
Les autorités invitent les usagers à se tenir informés en consultant les communications officielles des opérateurs de transport et des administrations régionales. Les éléments communiqués par la SNCF, la RATP et les syndicats servent de base aux prévisions et aux annonces publiées lundi 1er décembre.
Les organisations syndicales et les services publics pourront mettre à jour leurs consignes pendant la journée de mobilisation. Les citoyens souhaitant connaître l’impact précis sur une liaison, un établissement scolaire ou un guichet administratif sont invités à vérifier les informations localement auprès des opérateurs concernés.





