Leroy Merlin a annoncé la fermeture, en 2026, de deux de ses quatre grandes surfaces situées à l’intérieur de Paris, a déclaré vendredi 21 novembre Loïc Porry, directeur régional de l’enseigne, à l’Agence France-Presse, confirmant une information du Parisien.
Deux magasins identifiés comme « structurellement déficitaires »
Les magasins de Daumesnil (12e arrondissement) et Rosa-Parks (19e arrondissement) seront fermés « pour des raisons de loyers et des coûts de fonctionnement », a expliqué Loïc Porry, qualifiant ces points de vente de « structurellement déficitaires ». L’enseigne justifie cette décision par la nécessaire révision du modèle économique qu’elle appliquait jusqu’à présent à Paris.
Le groupe précise que les 280 employés des deux magasins concernés se verront proposer un poste dans l’un des autres points de vente de la région. Aucune précision supplémentaire n’a été communiquée dans le communiqué cité par l’AFP sur le calendrier précis des propositions de reclassement ni sur les modalités d’accompagnement social.
Deux autres sites conservés, mais inégalement rentables
À l’issue de ces fermetures, deux magasins resteront ouverts dans la capitale. Selon Loïc Porry, le magasin de Beaubourg (3e arrondissement) « a trouvé sa rentabilité », tandis que celui de la Madeleine (8e arrondissement) « laisse des perspectives de rentabilité à court ou moyen terme ». L’enseigne mise sur le report d’une partie de la clientèle des sites fermés vers ces deux magasins pour améliorer leur performance.
Le dirigeant a rappelé que Paris constitue la seule grande ville française où Leroy Merlin est implanté intramuros, ce qui rend la stratégie locale singulière par rapport au maillage national du groupe.
Un virage vers des boutiques spécialisées et la proximité
Loïc Porry a souligné une évolution des comportements d’achat : accélération des achats en ligne, développement du « click and collect » et demande accrue de proximité. Pour s’adapter à cette tendance, Leroy Merlin prévoit de développer des magasins plus petits, spécialisés par pièce de la maison (cuisine, salle de bains, etc.).
L’objectif annoncé est d’ouvrir « une vingtaine de boutiques à l’horizon 2030 », contre quatre aujourd’hui. Le dirigeant a indiqué vouloir « réinvestir l’argent qu’on mettait à perte [à Daumesnil et Rosa-Parks] dans ces magasins-là », traduisant une volonté de redéployer les ressources vers des formats jugés plus adaptés aux usages urbains.
Impacts économiques et points à surveiller
La fermeture de deux grandes surfaces en 2026 illustre la tension entre coûts fixes élevés — en particulier les loyers — et la nécessité d’adapter l’offre à des modes de consommation changeants. Leroy Merlin cherche à rééquilibrer son modèle économique sur un marché parisien où l’immobilier commercial pèse fortement sur la rentabilité.
Plusieurs éléments restent à préciser : le détail des mesures d’accompagnement pour les salariés concernés, le calendrier exact des fermetures en 2026 et la localisation précise des futures boutiques spécialisées. L’enseigne n’a pas, à ce stade, communiqué de liste établie pour ces ouvertures ni de calendrier détaillé au-delà de l’objectif 2030.
En l’état, la décision marque un recentrage stratégique : réduire les pertes liées à des grandes surfaces en centre-ville pour financer des formats plus petits et mieux alignés sur les pratiques numériques et de proximité des clients parisiens.





