Moody’s maintient Aa3, Fitch et S&P abaissent la note de la France à A+ : quelles conséquences sur le coût d’emprunt et le risque pays ?

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Le 24 octobre 2025, Moody’s a maintenu la soutenabilité de la dette française à Aa3, se distinguant de Fitch et S&P qui ont abaissé la note à A+. Cette divergence, fondée sur des craintes d’instabilité politique, de trajectoire budgétaire et un endettement élevé (S&P prévoit 121 % du PIB en 2028), risque d’alourdir le coût d’emprunt et de fragiliser la perception du risque pays.

Moody’s a confirmé, vendredi 24 octobre 2025, le maintien de la notation de la soutenabilité de la dette française au niveau « Aa3 », souvent qualifié de « double A ». L’annonce contraste avec les décisions récentes de ses deux principaux concurrents : Fitch et S&P ont, ces dernières semaines, abaissé la note de la dette française au niveau « A+ », un niveau comparable à celui attribué au Portugal et à l’Espagne.

Un alignement des agences qui se délite

La décision de Moody’s souligne une divergence croissante entre les agences de notation. Alors que Fitch et S&P ont opté pour une dégradation rapprochée, Moody’s a choisi de maintenir sa notation « Aa3 ». Le texte d’origine ne détaille pas les motifs précis avancés par Moody’s pour cette décision, il indique toutefois que les dégradations formulées par les autres agences s’appuient sur des inquiétudes récurrentes : instabilité politique, incertitudes budgétaires et trajectoire de la dette.

Les autorités françaises et les marchés suivent de près ces choix. Une différence de notation entre agences peut influer sur le coût d’emprunt et sur la perception du risque pays par les investisseurs institutionnels.

Des chiffres qui pèsent : dette et projections

Les agences pointent en particulier le niveau élevé de l’endettement public. Selon les projections citées dans le texte, S&P anticipe que la dette publique de la France atteindra 121 % du produit intérieur brut (PIB) en 2028, contre 112 % fin 2024. Ces chiffres expliquent en grande partie la sévérité des évaluations : une dette élevée rend plus sensible la soutenabilité des finances publiques aux chocs économiques et aux aléas politiques.

La mention de ces projections dans l’article original est factuelle ; elle illustre les arguments des agences qui estiment que l’environnement politique et budgétaire actuel fragilise la trajectoire de réduction du ratio dette/PIB.

Rappel historique et ambiguïtés chronologiques

L’article donne un aperçu historique des révisions de notation subies par la France au cours des années 2010 et 2020. Il indique que « la France est passée de AAA en 2010 à A+ en 2025 ». Par ailleurs, le texte mentionne qu’une première vague de dégradations avait commencé par la perte du « triple A » en janvier 2012. Ces deux éléments sont présentés ensemble dans le texte d’origine, ce qui crée une incohérence chronologique apparente entre 2010 et janvier 2012.

Le texte précise aussi qu’en juillet 2013, l’agence Fitch avait retiré la notation maximale à la France, motivant sa décision par des interrogations persistantes sur l’évolution de la production, du chômage et du déficit de l’État, dans le contexte plus large de la crise de la dette dans la zone euro.

Ainsi, l’historique exposé combine plusieurs dates clefs : la disparition du « triple A » dans les années 2010 et des décisions de retrait de la note maximale à partir de 2012–2013, puis une dégradation aboutissant, selon le texte, à un niveau « A+ » en 2025.

Le constat essentiel reste que, depuis le début des années 2010, la France a connu une érosion progressive de ses meilleures notes de crédit, phénomène qui s’est accéléré depuis 2023, selon l’article.

En l’état, le texte n’apporte pas de précision additionnelle sur les arguments différenciés de Moody’s par rapport à Fitch et S&P, ni sur les réponses éventuelles du gouvernement français ou des autorités budgétaires.

En synthèse, la décision de Moody’s du 24 octobre 2025 met en lumière une discordance dans l’évaluation du risque souverain français : alors que deux agences ont abaissé la note au niveau « A+ », Moody’s maintient « Aa3 ». Les tensions portent essentiellement sur la soutenabilité à moyen terme des finances publiques, illustrée par des projections de dette élevées et par des inquiétudes récurrentes sur la stabilité politique et la trajectoire budgétaire.

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