Qualité de l’air à Paris : Airparif constate une nette amélioration en dix ans (−45% NO2, −35% PM) mais la capitale reste loin des recommandations de l’OMS

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Qualité de l’air à Paris : Airparif observe une nette amélioration en 2024 — -45 % de NO2 et -35 % de particules fines sur dix ans — mais la capitale reste loin des recommandations de l’OMS. Des pics de NO2 liés au trafic et au chauffage au bois subsistent et, si rien ne change, 70 % des Franciliens seraient encore exposés à des niveaux supérieurs aux limites à respecter d’ici 2030. Progrès sanitaire réel, mais les efforts doivent perdurer.

On respire de mieux en mieux à Paris, conclut Airparif. L’organisme indépendant de surveillance de la qualité de l’air en Île‑de‑France a publié deux rapports mercredi 27 août 2024 qui dressent un bilan positif pour 2024 et confirment une tendance à la baisse des principales pollutions sur plusieurs années.

Des améliorations mesurables sur dix ans

Sur la dernière décennie, les concentrations moyennes de dioxyde d’azote (NO2) ont reculé de 45 %. Ce gaz, nocif pour le système respiratoire, est principalement émis par les véhicules thermiques, rappelle Airparif.

Les particules fines (PM), produites notamment par le trafic automobile mais aussi par le chauffage au bois, ont elles aussi diminué : -35 % en dix ans. Selon les mesures de 2024, les concentrations relevées pour ces deux types de polluants sont restées, en moyenne, en dessous des valeurs réglementaires nationales, à l’exception de « dépassements ponctuels » pour le dioxyde d’azote.

Ces chiffres s’inscrivent « dans la lignée du mouvement engagé depuis au moins vingt ans », note l’organisme, qui met en perspective des politiques publiques, des évolutions du parc automobile et des changements de comportements individuels.

Un progrès relatif face aux recommandations de l’OMS

Malgré ces améliorations, Airparif souligne que la qualité de l’air parisien demeure loin des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’organisme alerte sur la persistance d’un écart notable entre les normes nationales et les seuils sanitaires préconisés par l’OMS.

Dans son rapport, Airparif met en garde : « Les efforts sont à maintenir en raison du renforcement de la réglementation et des recommandations de l’OMS ». L’alerte tient aussi à une projection alarmante : dans l’état actuel des choses, 70 % des habitants continueraient à respirer un air au‑dessus des valeurs limites réglementaires qui devront être respectées en 2030.

Points d’attention et réalités locales

Le rapport souligne des disparités spatiales et temporelles : si les moyennes annuelles s’améliorent, des dépassements ponctuels subsistent, en particulier pour le NO2, lors d’épisodes de circulation intense ou de conditions météorologiques défavorables. Ces dépassements expliquent pourquoi, malgré une tendance générale à la baisse, certaines zones restent exposées à des niveaux préoccupants.

Airparif insiste également sur le rôle combiné des différentes sources de pollution. Si le trafic routier reste la première source de NO2, les particules fines sont issues d’un mélange de sources : transports, chauffage résidentiel (y compris au bois) et autres émissions industrielles ou tertiaires.

Quelles implications pour les habitants et les politiques ?

Pour la population, la baisse des concentrations est une évolution favorable pour la santé respiratoire collective. Toutefois, le rapport invite à la prudence : l’écart avec les recommandations de l’OMS signifie que des risques sanitaires subsistent, notamment pour les personnes sensibles (enfants, personnes âgées, malades chroniques).

Du point de vue réglementaire, la mention d’un renforcement des normes et la référence à 2030 placent la question de la conformité à l’agenda des autorités locales et nationales. Airparif appelle implicitement à la poursuite des mesures qui ont contribué à l’amélioration observée, tout en soulignant que les efforts doivent perdurer pour tenir compte des futures exigences réglementaires et sanitaires.

En synthèse, les rapports publiés mercredi 27 août 2024 établissent un constat clair : la qualité de l’air à Paris s’est améliorée en 2024 et la tendance à la baisse des principaux polluants se poursuit sur dix ans. Reste que ces progrès sont relatifs face aux objectifs sanitaires de l’OMS et qu’une large part de la population pourrait encore être exposée à des niveaux jugés non conformes aux ambitions à l’horizon 2030.

Parlons Politique

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