Tahiti (Afaahiti) : huit morts, dont une fillette de 3 ans, après un glissement de terrain — fin des recherches, évacuations, cellule psychologique et enquête ouverte

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Glissement de terrain à Afaahiti (est de Tahiti) après des pluies intenses : huit personnes, dont une fillette de 3 ans, ont été retrouvées mortes. Les recherches, menées dans un terrain instable avec pelleteuses, chiens et radars, sont désormais terminées; 29 logements ont été évacués, une cellule psychologique mise en place et une enquête pour homicides involontaires ouverte pendant que des géologues et renforts techniques sécurisent la zone.

Huit personnes, dont une fillette de trois ans, ont été retrouvées mortes après le glissement de terrain qui a enseveli, mercredi 26 novembre au matin, deux maisons dans le village d’Afaahiti, à l’est de Tahiti. Les autorités locales ont annoncé jeudi la « fin des opérations de recherche des victimes » et la suspension, « par mesure de précaution », du chantier de déblaiement.

Le déroulé du drame et l’intervention des secours

L’éboulement a frappé des habitations situées en contrebas d’une colline de la commune de Taiarapu-Est, sur la presqu’île de Taiarapu, après une semaine de pluies intenses. Selon le haut-commissariat de la République en Polynésie française, l’amas de terre et de boue atteignait une hauteur d’environ 30 mètres. « Une première maison a été emportée et elle est allée se caler dans une deuxième maison », a expliqué Alexandre Rochatte, haut-commissaire, après s’être rendu sur place.

Les opérations de secours ont été particulièrement délicates en raison de l’instabilité du terrain. Le colonel Olivier Lhote, qui commandait les manœuvres, a détaillé la prudence requise : « On a deux chantiers et on avance très doucement avec des pelleteuses, des chiens, un radar et une caméra endoscopique, parce qu’à n’importe quel moment, on peut mettre du poids sur de potentielles victimes. »

Plus d’une centaine de personnes ont été mobilisées pour ces interventions, qui se sont étendues sur la nuit. Les recherches ont été interrompues à plusieurs reprises en raison de répliques enregistrées dans la zone, l’une d’elles ayant contraint les équipes à suspendre les opérations pendant plusieurs heures.

Évacuations, sécurité et expertise géologique

Par mesure de précaution, 29 logements ont été évacués et 50 personnes relogées après le glissement de terrain. L’expertise géologique conduite par le laboratoire de travaux publics de Polynésie a confirmé la dangerosité du secteur. Dans son communiqué, le haut-commissariat a précisé que des renforts nationaux étaient en cours d’acheminement : deux experts géologues venus de Nouvelle-Calédonie et deux conseillers techniques en sauvetage-déblaiement.

La nécessité d’une approche très mesurée explique la lenteur des opérations de déblaiement et de recherche. Les équipes employaient des moyens divers — engins mécaniques, chiens spécialisés, radar et caméras — afin de limiter les risques d’effondrement supplémentaires et de préserver d’éventuelles victimes.

Une cellule psychologique a été mise en place pour accompagner les familles et les voisins touchés par le drame. En signe de deuil, les drapeaux ont été mis en berne mercredi soir. La présidence polynésienne a annoncé une journée de recueillement et une minute de silence pour jeudi.

Le président de la République, Emmanuel Macron, avait indiqué plus tôt sur le réseau X que « sept personnes » avaient perdu la vie et que d’autres restaient portées disparues. Il a exprimé « aux familles touchées par le drame d’Afaahiti tout le soutien de la Nation » et salué l’engagement des sauveteurs, pompiers, gendarmes, équipes communales de Tavana, ainsi que des services de l’État et du pays mobilisés « sans relâche ».

Enquête et contexte météorologique

Une enquête pour homicides involontaires a été ouverte et confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie nationale. L’objectif est d’établir les circonstances précises du glissement de terrain et d’identifier d’éventuelles responsabilités.

Les îles du Vent, dont Tahiti, étaient placées en vigilance orange depuis le 23 novembre en raison d’épisodes pluvieux marqués. Si les averses intenses sont saisonnières en Polynésie — plus fréquentes entre décembre et mars — les glissements de terrain meurtriers comme celui d’Afaahiti restent des événements rares.

Les autorités poursuivent l’évaluation de la zone touchée et la sécurisation des lieux. Le caractère instable du terrain impose des précautions strictes avant toute reprise des opérations de déblaiement et de reconstruction.

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