Jean-Michel Aulas a annoncé qu’il entend se porter candidat à la mairie de Lyon. « Je prends la responsabilité d’ici quelques jours de me lancer dans l’aventure, sans étiquette, mais avec le soutien des gens les plus dynamiques », a déclaré le chef d’entreprise de 76 ans lors d’un point presse, jeudi 4 septembre, à Lyon.
Un ralliement marqué à droite
Lors de ce point presse, Aulas était entouré de personnalités de la droite et du centre-droit. Laurent Wauquiez, chef des députés Les Républicains (LR), et Pierre Oliver, maire LR du 2e arrondissement et chef de file de la droite au conseil municipal, figuraient à ses côtés.
Pierre Oliver a retiré sa propre candidature pour soutenir Aulas, a précisé l’entourage de la droite lyonnaise. Laurent Wauquiez a justifié ce ralliement en présentant l’ancien président de l’Olympique lyonnais comme « la fierté lyonnaise » et « celui qui peut porter cette bataille pour remettre notre ville de Lyon dans la bonne direction ».
Aulas, qui a dirigé l’Olympique lyonnais pendant trente-six ans, apparaît ainsi comme un point de convergence pour une partie de l’électorat de droite et du centre. Son profil d’entrepreneur et ses prises de position publiques lui ont permis d’engranger des soutiens au cours des derniers mois.
Une candidature « sans étiquette », positionnement et objectifs
Le candidat a insisté sur son souhait d’apparaître « sans étiquette », tout en cherchant à rassembler au-delà des clivages partisans. « Je me suis rendu compte que pour essayer de transformer les choses, de gagner sur le terrain (…) il fallait être unis », a expliqué Jean-Michel Aulas, affirmant vouloir réunir « des personnalités allant du centre gauche à la droite ».
Il a ajouté vouloir rassembler « tous les gens de bonne volonté qui en ont marre de la situation actuelle ». Dans ses déclarations, il a ciblé la majorité écologiste sortante, multipliant les critiques contre la gestion municipale récente.
Après avoir décrit Lyon comme une ville « sale, taguée », Jean-Michel Aulas a déclaré vouloir « refaire ce que l’on a connu avant, c’est‑à‑dire un Lyon qui soit un modèle exemplaire en matière de cité ». Ces formules tracent les principaux axes de son discours : propreté, sécurité et attractivité urbaine.
Contexte politique et échéances
Les propos d’Aulas interviennent alors que le maire écologiste sortant, Grégory Doucet, se prépare à briguer un second mandat en mars. La référence à ce prochain scrutin situe la confrontation politique dans le calendrier municipal, sans préciser l’année exacte dans les déclarations rapportées.
Ces déclarations prolongent des mois de spéculations autour d’une éventuelle candidature d’Aulas. Entre critiques publiques et déplacements sur le terrain, l’entrepreneur a progressivement constitué un socle de soutiens à droite et au centre, tout en revendiquant une posture transpartisane.
Enjeux et incertitudes
Le lancement officiel de la candidature doit intervenir « d’ici quelques jours », selon les mots de Jean-Michel Aulas. Reste à préciser la nature exacte des alliances, la composition d’une liste municipale et la stratégie de campagne face à une majorité écologiste déjà en place.
Plusieurs questions politiques persistent : quelle sera la portée réelle d’un label « sans étiquette » face aux appareils partisans ? Comment seront articulés les soutiens locaux et nationaux ? Et quels dossiers urbains (propreté, sécurité, mobilité, développement économique) figureront en tête de programme ?
Pour l’heure, les annonces publiques retranscrites lors du point presse donnent un aperçu du positionnement choisi par Jean-Michel Aulas. Elles laissent cependant ouverte la part de réalisme politique qui déterminera sa capacité à convertir ces soutiens en voix lors du prochain scrutin municipal.
