Mélenchon presse le PS après que la candidate PS Frédérique Bredin ait assimilé LFI à l’extrême droite, relançant le débat sur l’unité de la gauche avant partielle 21/09

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Frédérique Bredin, candidate PS dans la législative partielle de la 2e circonscription de Paris, a assimilé La France insoumise à l’extrême droite, provoquant la colère de Jean‑Luc Mélenchon et de LFI. Cette polémique, alors que le premier tour est fixé au 21 septembre et que LFI s’est engagé par le NFP à ne pas se présenter, relance le débat sur l’unité de la gauche face au RN.

Frédérique Bredin, candidate socialiste à la législative partielle dans la 2e circonscription de Paris, a placé La France insoumise (LFI) sur le même plan que l’extrême droite, provoquant dimanche une vive réaction de la direction « insoumise » et de Jean‑Luc Mélenchon. L’ancienne ministre des sports de François Mitterrand a tenu ses propos au micro de Radio J, réaffirmant son rejet simultané des deux bords qu’elle qualifie de « grands dangers ».

Les propos de Frédérique Bredin et leur réception

« Que ce soit l’extrême droite ou l’extrême gauche au sens ‘insoumis’, (…) je n’en veux pas », a déclaré Mme Bredin, estimant que si ces camps politiques n’ont « pas exactement les mêmes valeurs », ils constituent « de grands dangers l’un et l’autre ». Elle a ajouté : « En cas de dissolution, les ‘insoumis’ ne seront pas des alliés », et a appelé à « lutter contre tous les extrêmes ».

La candidate a encore précisé sa vision d’une « gauche sociale‑démocrate, progressiste, humaniste, qui ne soit ni l’extrême gauche pro‑Poutine, antisémite, ni l’extrême droite pro‑Poutine aussi ». Ces formules, prononcées lors de l’entretien radiophonique, ont rapidement été relayées et critiquées sur les réseaux sociaux.

Jean‑Luc Mélenchon a réagi sur X (anciennement Twitter), qualifiant la prise de position de « discrimination injurieuse » et demandant au Parti socialiste (PS) de « réagir ». Il a écrit : « Une revenante du PS, candidate à Paris, va à Radio J insulter LFI » et a estimé que de tels propos rendraient « impossible toute unité d’action ou de vote contre le RN [Rassemblement national] ».

Manuel Bompard, coordinateur national de LFI, a également dénoncé la déclaration sur X en s’adressant directement à Olivier Faure, premier secrétaire du PS : « Olivier Faure condamnera‑t‑il cette prise de position absolument inacceptable de sa candidate ? Ou assimiler La France insoumise à l’extrême droite est désormais la ligne officielle du Parti socialiste ? »

Position de LFI et calendrier de la partielle

La France insoumise avait annoncé vendredi 29 août dans un communiqué qu’elle ne présenterait pas de candidat dans cette circonscription, « comme prévu par l’accord du NFP [Nouveau Front populaire] de 2024 ». Selon ce communiqué, l’absence de candidat LFI s’inscrit dans le cadre d’un accord national conclu en 2024.

Mme Bredin se présente avec l’investiture du PS et le soutien des écologistes pour la législative partielle. Le scrutin est organisé pour pourvoir le siège laissé vacant : le premier tour est prévu le 21 septembre, avec un éventuel second tour le 28.

Parmi ses principaux adversaires figure l’ancien Premier ministre Michel Barnier, investi par Les Républicains (LR). Son chemin s’est dégagé jeudi avec le retrait au sein du parti de sa concurrente Rachida Dati. Selon l’article initial, Mme Dati a obtenu en contrepartie d’être investie par LR pour la campagne de l’Hôtel de ville de Paris en mars 2026.

Origine de la vacance du siège et contexte judiciaire

La vacance de ce siège trouve son origine dans l’élection de juillet 2024. Jean Laussucq, ancien collaborateur de Mme Dati, avait remporté alors la 2e circonscription de Paris — qui couvre les 5e, 6e et 7e arrondissements. Il siégeait au sein du groupe Renaissance avant que le Conseil constitutionnel n’invalide son élection le 11 juillet, pour des irrégularités relevées dans ses comptes de campagne.

Ce coup d’arrêt juridique a déclenché l’organisation de la partielle et précipité un calendrier politique serré, dans lequel s’inscrivent aujourd’hui la candidature de Frédérique Bredin et la décision de LFI de ne pas se présenter.

Enjeux politiques et réactions attendues

Au‑delà des échanges d’invectives sur les réseaux sociaux, cette confrontation locale porte des enjeux nationaux : elle cristallise le débat sur l’unité de la gauche face à l’extrême droite et interroge les stratégies d’alliance à l’approche d’échéances politiques plus larges.

Les propos de la candidate socialiste soulèvent une question politique simple mais sensible : comment concilier une ligne social‑démocrate assumée avec la nécessité, selon certains responsables, de construire des réponses communes face à la progression du RN ? Les réactions de LFI et la demande d’une prise de position de la direction du PS montrent que la polémique pourrait influer sur les discussions d’alliance locales et nationales dans les jours qui viennent.

Les éléments rapportés ici reposent sur les déclarations publiques au micro de Radio J, les messages diffusés sur X par Jean‑Luc Mélenchon et Manuel Bompard, ainsi que sur le communiqué de LFI diffusé le 29 août. Les dates et citations ont été conservées telles que prononcées ou publiées.

Parlons Politique

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