Municipales 2026 à Paris : LR investit Rachida Dati, qui se retire de la législative face à Michel Barnier et lui apporte son soutien malgré ses ennuis judiciaires

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Le 28 août, Les Républicains ont investi à l’unanimité Rachida Dati comme candidate officielle pour les élections municipales de Paris de mars 2026, entraînant son retrait de la course concurrente contre Michel Barnier pour la législative partielle des 21 et 28 septembre — elle apportera son soutien à Barnier. Dati a présenté un projet municipal chiffré et offensif contre la majorité actuelle, tout en devant concilier cette ambition avec des échéances judiciaires importantes (renvoi en procès pour corruption, audience de calendrier le 29 septembre). Ce choix scelle un repositionnement interne chez LR et relance les enjeux politiques parisiens à l’approche de 2026.

Accord interne chez Les Républicains : Rachida Dati choisie pour 2026

Le duel annoncé entre Michel Barnier et Rachida Dati pour l’élection législative partielle prévue les 21 et 28 septembre à Paris n’aura pas lieu. Jeudi 28 août, Les Républicains (LR) ont officiellement investi la ministre de la Culture comme candidate pour les élections municipales de mars 2026 à Paris, en contrepartie de son retrait de la course parallèle contre l’ancien premier ministre pour la députation.

La commission nationale d’investiture s’est réunie dans la soirée afin d’entériner cet accord, après avoir validé, il y a un mois, la candidature de Michel Barnier à la députation malgré l’annonce concomitante de la maire du 7e arrondissement de se lancer également dans la course.

Le parti a publié un communiqué indiquant que « Rachida Dati a été investie à l’unanimité par Les Républicains pour les élections municipales à Paris de mars 2026 » et qu’elle « apportera son soutien à Michel Barnier pour l’élection législative partielle dans la 2e circonscription de Paris ». LR a également rendu publique l’intégralité de l’intervention de la ministre devant la commission d’investiture.

Les raisons invoquées par Rachida Dati

Dans son intervention, Rachida Dati a rappelé son « engagement de tous les instants » depuis 2008, tant comme maire d’arrondissement que comme cheffe de l’opposition à Paris. Elle a affirmé avoir « monté au front pour défendre des idées, pour porter des réformes » et s’est dite « prête » pour ce « combat politique majeur [qui] s’ouvre devant nous à Paris ».

La ministre a détaillé son projet municipal, affirmant : « Mon projet pour redresser la capitale, j’y travaille depuis près de six ans. Il est crédible, il est chiffré, il est nourri de l’expertise de très nombreux acteurs de terrain et de la société civile qui m’ont rejoint ». Elle a par ailleurs lancé un avertissement clair envers la majorité actuelle, déclarant : « La politique du laisser-faire et des arrangements avec la majorité Hidalgo, (…) c’est terminé ! »

Quelques jours plus tôt, dans un texte publié le 24 août par La Tribune dimanche, Rachida Dati avait confirmé son intention initiale de maintenir sa candidature législative : « L’élection législative qui aura lieu dans ma circonscription des 5e, 6e et 7e arrondissements sera la première étape du rassemblement et de la dynamique de victoire à Paris », écrivait-elle alors.

Contexte interne et réactions

La candidature surprise de Michel Barnier, qualifiée d’« instrumentalisée » par Rachida Dati, avait suscité une vive réaction chez la maire du 7e arrondissement. La circonscription visée était redevenue contestée après l’invalidation par le Conseil constitutionnel de l’élection du député macroniste Jean Laussucq, en raison d’irrégularités dans ses comptes de campagne.

Rachida Dati avait été exclue des Républicains après son entrée au gouvernement de Gabriel Attal, en janvier 2024, recrutée par la Macronie. Elle a néanmoins repris sa carte LR au printemps, à l’occasion du vote pour la présidence du parti, soutenant alors Laurent Wauquiez, candidat finalement largement battu par Bruno Retailleau.

Malgré des oppositions de poids lourds LR à Paris et des réticences exprimées par Bruno Retailleau, la ministre a vu approuvée une réforme du mode de scrutin pour les villes de Paris, Lyon et Marseille, réforme présentée comme susceptible de lui être plus favorable pour tenter d’accéder à l’Hôtel de Ville.

Agenda judiciaire et calendrier personnel

Au plan judiciaire, Rachida Dati, 59 ans, doit encore concilier son projet politique avec des échéances judiciaires importantes. Elle a été renvoyée en procès pour corruption et trafic d’influence, soupçonnée d’avoir perçu 900 000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil auprès d’une filiale de l’Alliance Renault‑Nissan, prestations pour lesquelles elle est notamment contestée sur la réalité du travail fourni alors qu’elle était avocate et députée européenne.

La ministre a fait appel de la décision de renvoi. La date du procès devrait être précisée lors d’une première audience prévue le 29 septembre, date à laquelle des éléments de calendrier judiciaire devraient être fixés.

En quittant la course législative au profit d’un projet municipal, Rachida Dati verrouille pour l’instant un positionnement clair au sein de LR pour Paris, tout en gardant à l’agenda des dossiers judiciaires qui pourraient influencer son calendrier politique dans les mois à venir.

Parlons Politique

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