Municipales 2026 à Saint‑Ouen : Sabrina Decanton (Les Écologistes) se retire après dénonciation de propos et comportements homophobes au sein du mouvement

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À Saint‑Ouen, Sabrina Decanton, investie par Les Écologistes pour les municipales 2026, se retire de la tête de liste en dénonçant des propos et comportements homophobes au sein du mouvement. Réactions officielles, saisine des instances disciplinaires et impact sur la campagne locale restent à suivre.

Sabrina Decanton, investie par le parti Les Ecologistes pour mener la liste aux municipales de mars 2026 à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), a renoncé à sa candidature, a-t-elle annoncé mardi soir dans un communiqué. Elle invoque des « comportements et [de] propos inacceptables » au sein du groupe écologiste local, liés à son orientation sexuelle.

Les faits et la décision

Âgée de 39 ans, Sabrina Decanton devait conduire la liste des Ecologistes pour le scrutin de mars prochain dans une commune d’environ 51 000 habitants. Dans son communiqué adressé aux habitants de Saint-Ouen, elle affirme : « Depuis plusieurs mois, je suis la cible d’homophobie. Mon orientation sexuelle est évoquée comme un obstacle à ma candidature et à une éventuelle victoire. »

La candidate dénonce des propos et des comportements qu’elle qualifie d’inacceptables et discriminatoires. Selon elle, certains au sein du mouvement estiment que son homosexualité serait « incompatible avec le soutien des quartiers populaires – une position que je considère [comme] stigmatisante et discriminatoire ». Pour cette raison, elle a choisi de se retirer de la campagne municipale tout en maintenant son rôle au sein du conseil municipal.

Réactions au sein du mouvement et de la mairie

Marine Tondelier, cheffe de file des Ecologistes, a réagi sur le réseau social X en dénonçant « des pratiques politiques inacceptables ». Elle a affirmé : « Jamais l’homophobie n’aura sa place dans notre mouvement. Notre diversité fait notre force, et prétendre l’inverse est contraire à nos valeurs. » Le communiqué précise par ailleurs que les instances disciplinaires du mouvement ont été saisies.

Le maire (PS) de Saint-Ouen, Karim Bouamrane, a également critiqué ces positions sur X, jugeant « inacceptable, scandaleux et choquant » de considérer l’orientation sexuelle comme un critère pour être candidate. Ces déclarations traduisent une condamnation politique de l’acte de discrimination allégué par l’ex-candidate.

Situation locale et mandat municipal

Malgré son retrait de la course à la mairie, Sabrina Decanton indique qu’elle restera conseillère municipale jusqu’au prochain scrutin. Elle précise vouloir continuer à relayer « les préoccupations des habitants de Saint-Ouen auprès de l’exécutif ». Dans son communiqué, elle ajoute : « Je crois profondément qu’une autre manière de faire de la politique est possible, mais je refuse de compromettre mes valeurs et mon intégrité. »

La décision de se retirer de la campagne intervient quelques mois avant le rendez‑vous électoral de mars 2026. Le retrait d’une candidate tête de liste dans une commune de la taille de Saint-Ouen est susceptible de peser sur l’organisation locale du parti et sur la dynamique de la campagne dans cette circonscription.

Implications et points à suivre

Le cas soulève plusieurs questions : la gestion interne des candidatures au sein du mouvement écologiste, la procédure engagée par les instances disciplinaires et l’impact de ces accusations sur le débat local. Les éléments fournis dans le communiqué sont centrés sur le témoignage de l’ex-candidate et sur les réactions politiques immédiates.

À ce stade, les faits rapportés par Sabrina Decanton reposent sur son témoignage public et sur les réponses des responsables du mouvement qui ont annoncé la saisine des instances disciplinaires. Le déroulé futur de la procédure interne et d’éventuelles enquêtes complémentaires restent des points à clarifier dans les prochains jours.

Cette affaire intervient dans un contexte national où les questions de diversité et d’accès aux responsabilités politiques restent au cœur des débats. À Saint-Ouen, la réaction des acteurs locaux et la manière dont les partis organiseront la succession pour la tête de liste seront à suivre jusqu’au dépôt officiel des candidatures pour mars 2026.

Parlons Politique

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