Municipales 2026 à Strasbourg : Jeanne Barseghian relance la vague verte face à une opposition remontée — bilan, chantiers et électeurs décisifs

Share This Article:

Municipales 2026 à Strasbourg : la maire sortante Jeanne Barseghian relance sa campagne et la « vague verte » de 2020 est mise à l’épreuve. Entre bilan contesté, grands chantiers et une opposition remontée, l’enjeu est de convaincre des électeurs sensibles aux nuisances et à la gouvernance locale — le scrutin déterminera si l’écologie municipale se consolide ou recule.

Après la « vague verte » de 2020 qui avait propulsé plusieurs villes sous des listes écologistes, Strasbourg se trouve à nouveau sous tension à l’approche des échéances municipales. La maire sortante, Jeanne Barseghian, 45 ans, lance officiellement sa campagne mercredi 17 décembre, mais la question demeure : la ville confirmera-t-elle son choix de 2020 ou assistera-t-on à une décrue électorale ?

Retour sur une victoire inattendue

Lors des municipales de 2020, la « liste écologiste et citoyenne » s’est imposée largement au second tour, à la surprise des observateurs : les sondages la plaçaient alors en troisième position. Ce succès est intervenu dans un contexte particulier, marqué par une forte abstention liée à la crise sanitaire et par un entre-deux-tours exceptionnel de trois mois.

À l’issue de ce scrutin hors norme, les têtes de liste ayant remporté le scrutin avaient évoqué, au moins un temps, l’idée d’une fusion à gauche. Finalement, la majorité municipale s’est constituée avec 47 conseillers sur 65, installant une équipe municipale où se mêlent élus expérimentés et élus découvrant l’exercice d’un exécutif communal.

Cinq ans plus tard : critiques et tensions

Cinq ans après ce basculement, le paysage politique local a évolué. La plupart des candidats qui ambitionnent désormais de ravir la mairie pour 2026 proviennent de l’opposition au conseil municipal. Au démarrage de cette nouvelle campagne, ils se rassemblent pour critiquer le bilan et la gouvernance de la municipalité verte.

Ces critiques se manifestent de deux manières : d’une part par des interventions publiques et des débats en conseil, d’autre part par une amplification via les réseaux sociaux. Dans une ville traversée par des travaux d’ampleur, ces critiques trouvent un terrain propice, la population ressentant les nuisances, les modifications de circulation et les contraintes quotidiennes que peuvent engendrer de grands chantiers.

Du côté des élus comme des groupes citoyens, certaines mesures prises ces dernières années ne passent pas auprès d’une partie des habitants. Les reproches portent autant sur la conduite des projets que sur la méthode de décision, selon les opposants. Ces éléments alimentent un discours critique qui structure l’offre politique concurrente en vue de 2026.

Les enjeux de la campagne

La campagne qui s’ouvre promet d’être intense. Pour la majorité écologiste, l’enjeu est de traduire en résultats électoraux un mandat marqué par des transformations urbaines et des choix politiques identitaires. Pour leurs rivaux, il s’agit de tirer parti du sentiment d’usure et des désagréments provoqués par les travaux pour remettre en question la continuité de la gestion municipale.

Au-delà des débats sur les chantiers et la gouvernance, la compétition électorale interrogera la capacité des uns et des autres à convaincre des électeurs parfois sceptiques. La montée en puissance des listes opposées depuis le conseil municipal souligne aussi que la bataille se jouera sur le terrain local, auprès d’une population sensible aux conséquences concrètes des décisions municipales.

Les équilibres politiques de 2020 — une majorité de 47 élus sur 65 — restent un élément structurant du paysage. Ils peuvent constituer une force si la majorité parvient à faire valoir des résultats tangibles, ou se muer en faiblesse si la perception dominante des électeurs demeure celle d’une gouvernance déconnectée des préoccupations quotidiennes.

À l’approche du scrutin, la capacité des candidats à expliciter leurs solutions pour limiter les nuisances liées aux travaux, améliorer la concertation et clarifier les priorités municipales sera déterminante. Les débats à venir devraient clarifier les différends sur la méthode et le fond, et renseigner sur la volonté de la ville de poursuivre, ajuster ou inverser certains choix adoptés ces dernières années.

En l’état, Strasbourg s’apprête à vivre une campagne où le bilan municipal, les tensions locales et l’expérience d’exercice du pouvoir municipal seront au cœur des enjeux. L’issue de ce cycle électoral dira si la « vague verte » de 2020 se consolide ou si, au contraire, elle marque un point de bascule vers une nouvelle configuration politique en 2026.

Parlons Politique

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Subscribe To Our Newsletter

No spam, notifications only about new products, updates.

[contact-form-7 id="b565394" title="Untitled"]

L’actu politique, sans détour

En bref

Parlons Politique décrypte l’actualité française et internationale avec clarté et précision en utilisant l’IA.

Analyses, débats et enquêtes : notre rédaction s’engage à vous offrir une information fiable, accessible à tous et sans détour.

© 2025 Parlons Politique