Patrick de Carolis est « extrêmement serein ». Dans son bureau de l’hôtel de ville d’Arles, l’ancien président de France Télévisions, maire (Horizons) de la troisième commune des Bouches-du-Rhône depuis 2020, se montre confiant à l’approche des municipales. Il explique être candidat à sa réélection parce qu’il « n’a pas tout fini ».
Un bilan chiffré mis en avant
Lors de l’inauguration de son local de campagne, samedi 13 décembre, l’édile a listé les principales réalisations de son premier mandat devant quelques centaines de soutiens. Il a notamment évoqué une réduction de la dette municipale, passée de 108 millions à 85 millions d’euros, une évolution qu’il présente comme l’un des piliers de sa gestion.
Sur le plan de la sécurité, Patrick de Carolis a souligné l’augmentation des effectifs de la police municipale, qui sont passés de 12 à 65 agents. Il a également mentionné l’accueil de 300 étudiants supplémentaires dans la ville, ainsi que 86 millions d’euros d’investissements structurels réalisés au cours de son mandat — « soit 17 % de plus que la précédente mandature », a-t-il ajouté.
Une image soignée et un discours de continuité
Sur place, sa silhouette dans un pardessus au col mao a renforcé l’image d’un maire à la fois présent et appliqué. À 72 ans, l’ancien présentateur n’hésite pas à renvoyer la question de l’âge : « À cet âge‑là, des gens sont premier ministre », a‑t‑il répondu pour balayer toute interrogation sur la durée d’un nouveau mandat.
Revendiquant la fierté d’un « bilan » qu’il juge positif, il a répété sa volonté de poursuivre les chantiers engagés. Sa campagne s’inscrit donc dans une logique de continuité, appuyée sur des chiffres et des avancées qu’il attribue à sa gestion municipale.
La tonalité de la campagne et les enjeux locaux
Le lancement officiel du local de campagne, en présence de plusieurs centaines de sympathisants, marque le début visible d’une campagne axée sur la capitalisation des résultats obtenus. Le maire insiste sur le fait qu’il n’a « pas tout fini », formule qui justifie, selon lui, sa décision de solliciter un nouveau mandat.
Sans détailler de nouveaux engagements précis lors de ce rassemblement, Patrick de Carolis a choisi de mettre en lumière des éléments mesurables — dette, effectifs, étudiants accueillis, montants d’investissement — pour convaincre les électeurs de la pertinence d’une réélection. Ce positionnement met l’accent sur la continuité administrative plutôt que sur une rupture programmatique.
Regards et limites de l’intervention
Le discours, habilement calibré, repose essentiellement sur des chiffres et sur l’argument d’expérience. Il est centré sur le bilan chiffré et l’image personnelle du maire, sans que le rassemblement n’ait servi à détailler de nouveaux projets ou à débattre publiquement des priorités à venir.
En restant sur des assertions vérifiables fournies par l’intéressé — montants, évolutions d’effectifs, nombre d’étudiants — le message vise à rassurer l’électorat sur la capacité de la municipalité à poursuivre son action. Le ton est factuel et volontairement tourné vers la gestion locale, à l’image d’un maire qui privilégie la démonstration par les chiffres.
À quelques mois des municipales, cette prise de parole marque le début d’une campagne qui devrait, pour convaincre, prolonger cette logique : faire valoir un bilan chiffré tout en précisant, à mesure qu’elle avance, les ambitions et les projets concrets pour la suite.
