Le chef de file désigné des écologistes marseillais, Hassen Hammou, a quitté ses nouvelles fonctions deux jours seulement après son élection, en réponse à la révélation d’une convocation judiciaire le concernant.
Un mandat très bref
Élu « mardi 14 octobre dans la soirée » par l’assemblée générale des adhérents marseillais, Hassen Hammou, militant de 36 ans originaire des quartiers populaires de la ville, s’est mis en retrait « le 16 au matin ». Ces éléments de calendrier figurent dans le communiqué interne et dans les informations rendues publiques à la suite des révélations de la presse locale.
La rapidité de ce retrait — moins de quarante-huit heures après son élection — a surpris les membres du courant local et les observateurs politiques. Le conseil d’administration du groupe et la direction nationale des écologistes avaient engagé ces derniers mois une opération de recomposition locale afin d’apaiser des tensions internes et d’organiser la préparation des municipales de 2026.
La convocation judiciaire révélée par la presse
La veille du retrait, le journal La Provence a annoncé que Hassen Hammou allait être convoqué par le tribunal correctionnel de Marseille pour être entendu sur une accusation qualifiée de « corruption de mineur par un moyen de communication électronique ». Le parquet de Marseille a, selon les comptes rendus, confirmé cette qualification.
Au-delà de la formule juridique citée, peu d’éléments publics supplémentaires ont été apportés immédiatement : la nature précise des faits reprochés, la date de la convocation ou la suite de la procédure n’ont pas été détaillées dans les communiqués disponibles au moment des premières publications. C’est à la justice, dans le cadre de la procédure, de préciser et d’établir les faits allégués.
Répercussions internes et calendrier politique
La révélation tombe au moment où les écologistes locaux sortaient d’un long épisode de tensions. Mis « sous tutelle par le parti depuis mars », selon les informations internes, les militants avaient récemment tenu une campagne interne qualifiée de houleuse, marquée par la défection de quelques figures majeures.
Malgré ces difficultés, l’assemblée des adhérents avait voté mardi à 87 % la poursuite de la collaboration avec le Printemps marseillais, la coalition de gauche à laquelle les écologistes participent « depuis cinq ans ». Cette coalition se présente comme l’un des axes de l’offre politique locale en vue des municipales de 2026, échéance pour laquelle les écologistes — au plan local — avaient commencé à structurer leur ligne et leurs alliances.
Hassen Hammou était pressenti pour porter une partie de cette stratégie locale ; son retrait précipité laisse désormais un vide organisationnel et politique dont l’impact sur la préparation des municipales reste à mesurer par les instances du parti.
Un contexte délicat pour les écologistes marseillais
La conjonction d’une mise sous tutelle antérieure, d’une campagne interne conflictuelle et d’un départ brutal du nouveau chef de file crée un contexte délicat pour la section locale. Les responsables nationaux du parti et les instances de la coalition devront désormais réévaluer l’organisation locale, les candidatures potentielles et la communication vers les électeurs.
Les adhérents et partenaires de la coalition ont voté massivement pour maintenir le partenariat avec le Printemps marseillais, signe d’un souhait majoritaire de stabilité politique. Reste que la perte soudaine d’un dirigeant choisi pour conduire cette orientation pose des questions pratiques sur la mise en œuvre immédiate du programme et sur la capacité du groupe à convaincre un électorat déjà attentif aux scandales et à la transparence des responsables politiques.
Situation actuelle et suites possibles
Officiellement, Hassen Hammou « s’est mis en retrait » ; la formulation laisse ouverte la possibilité d’un retour à une fonction si la procédure judiciaire l’autorise et si les organes du parti l’estiment compatible avec leurs exigences. D’ici là, la direction locale devra désigner une relève ou confier l’intérim à des élus ou militants en capacité d’assurer la préparation des municipales.
La suite dépendra essentiellement du déroulement de la procédure judiciaire et des décisions internes du parti. Les informations publiques disponibles au moment des premières publications proviennent principalement de La Provence et de confirmations émanant du parquet de Marseille.
En l’état, les éléments vérifiables sont la date de l’élection interne, l’âge et l’origine militante du protagoniste, la nature de l’accusation citée, la confirmation du parquet, le retrait de l’intéressé et le vote à 87 % en faveur de la poursuite de la collaboration avec le Printemps marseillais. Les développements ultérieurs seront précisés par les communiqués judiciaires et les décisions des instances écologistes.