Municipales à Marseille : Martine Vassal officialise sa candidature le 13/09/2025, une enquête pour détournement, trafic d’influence et corruption entache sa campagne

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Martine Vassal, présidente divers droite du conseil départemental des Bouches‑du‑Rhône et de la métropole Aix‑Marseille‑Provence, a annoncé sa candidature aux municipales de Marseille le 13 septembre 2025. Sa déclaration intervient alors qu’une enquête préliminaire ouverte en février 2025 et confiée à l’Ecofin vise des faits présumés de détournement de fonds publics, trafic d’influence et corruption, après le signalement d’un ancien directeur de services, Erwan Davoux (voyages pris en charge par la collectivité, gestion des subventions, embauche contestée). La collectivité dément et justifie ses choix, mais la procédure en cours jette une ombre judiciaire sur une campagne qui promet d’être étroitement scrutée.

Martine Vassal, présidente divers droite du conseil départemental des Bouches‑du‑Rhône et de la métropole Aix‑Marseille‑Provence (AMP), a annoncé sa candidature aux élections municipales de Marseille le samedi 13 septembre 2025.

La déclaration a été prononcée en clôture d’une manifestation politique locale rassemblant des mouvements de droite et du centre devant quelques centaines de personnes. « Marseille je t’aime et je serai candidate aux élections municipales », a-t‑elle déclaré.

Candidature et contexte local

Vassal se présente pour briguer la mairie de la deuxième ville de France, que la gauche avait remportée en 2020. Son annonce intervient alors que la vie politique locale reste marquée par des combats électoraux et des recompositions entre droites et centres.

La candidate met en avant son expérience à la tête du département et de la métropole, et cherche à capitaliser sur sa notoriété territoriale. Le rassemblement qui a servi de cadre à l’annonce a réuni plusieurs mouvements locaux, mais n’a rassemblé qu’un public restreint, selon les comptes rendus.

Une enquête préliminaire en cours

Parallèlement à sa déclaration de candidature, Martine Vassal est visée par une enquête préliminaire ouverte en février 2025. La procédure vise des faits présumés de détournement de fonds publics, de trafic d’influence et de corruption.

Cette enquête a été confiée à la section économique et financière (Ecofin) du parquet de Marseille. Elle fait suite à un signalement adressé à la justice en janvier 2025 par un ancien directeur de services du conseil départemental, Erwan Davoux.

La publicité de ce signalement a été assurée, selon la presse, par un article du Nouvel Obs daté du 21 août 2025, qui a rendu public l’existence d’un courrier transmis séparément au procureur national financier et au parquet de Marseille au titre de l’article 40 du code de procédure pénale.

Les accusations formulées et les réponses de la collectivité

Dans son signalement, Erwan Davoux, haut fonctionnaire passé notamment par l’UMP et la région Île‑de‑France, détaille plusieurs faits qu’il juge documentés : des voyages à l’étranger pris en charge par la collectivité et dont il conteste l’intérêt public ; une gestion qu’il qualifie de clientéliste et communautaire des subventions départementales ; et l’emploi, au poste de directeur de cabinet de la présidente, d’un collaborateur qu’il présente comme le concubin de Mme Vassal.

La loi interdit l’embauche par un élu local d’un membre de sa famille et, par extension, d’un conjoint lié par un PACS ou d’un concubin. C’est sur ce point que portent une part importante des interrogations soulevées par le signalement.

Face à ces accusations, l’avocat de la collectivité, Me Pierre Bruno, a qualifié M. Davoux de « un lanceur de rumeurs, plus qu’un lanceur d’alerte », estimant que son action visait « à se venger d’avoir été viré ». La collectivité a, pour sa part, publié un long communiqué répondant point par point aux éléments soumis à la justice.

Dans ce communiqué, la collectivité justifie les voyages à l’étranger, dont les coûts évoqués s’étalent entre 36 000 et 133 000 euros, par la volonté de « renforcer la coopération décentralisée, de valoriser le territoire [des Bouches‑du‑Rhône], et de développer des partenariats ». Elle assume également ses choix politiques concernant l’attribution des subventions, qu’elle affirme distribuer « sans discrimination géographique ou communautaire ».

Quant au directeur de cabinet mis en cause, Me Bruno a affirmé qu’il n’est « ni marié, ni pacsé, ni concubin de Mme Vassal ». « Ils ne vivent pas sous le même toit, n’ont pas d’intérêts communs, ne déclarent pas leurs impôts ensemble. Le reste ne rentre pas dans le champ de la loi et relève de leur vie privée », a‑t‑il ajouté.

Malgré ces démentis et explications, les éléments mentionnés dans le signalement ont suffi à déclencher une instruction préliminaire, afin que la justice puisse vérifier la réalité et la portée des faits allégués.

La procédure étant en cours, les investigations menées par l’Ecofin de Marseille visent à établir s’il existe des éléments susceptibles de caractériser des infractions. À ce stade, aucune décision judiciaire définitive n’a été rendue publique.

La candidature de Martine Vassal se déroule donc dans un contexte judiciaire contraint, où la campagne municipale et les vérifications en cours seront probablement étroitement scrutées par les acteurs politiques et les médias.

Parlons Politique

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