Municipales à Paris : Renaissance face au choix décisif — rallier Pierre‑Yves Bournazel, soutenir Rachida Dati ou partir seul, et l’avenir du centre‑droit

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À cinq mois des municipales à Paris, Renaissance doit décider d’ici une dizaine de jours : soutenir Pierre‑Yves Bournazel (Horizons), rallier Rachida Dati (LR) ou se présenter seule. Cette décision structurera la recomposition du centre‑droit, entre recherche d’union centriste et risque de dispersion des voix.

A cinq mois des élections municipales, la géographie politique du centre‑droit à Paris connaît une phase de recomposition qui tend vers un certain apaisement. Après l’investiture de Pierre‑Yves Bournazel par Horizons, parti d’Édouard Philippe, début juin, puis la désignation de Rachida Dati par Les Républicains (LR) fin août, le parti Renaissance doit annoncer sa position d’ici à une dizaine de jours. Trois options se dégagent pour la force centriste : soutenir l’un ou l’autre candidat déjà investi, ou présenter une liste sous son propre sigle.

Trois scénarios pour Renaissance

Le premier scénario consiste en une alliance avec Pierre‑Yves Bournazel, lequel apparaît comme la candidature modérée du centre‑droit. Bournazel siège au conseil de Paris depuis 2008; il a été membre de LR jusqu’en 2017 et a siégé comme député allié à la majorité macroniste entre 2017 et 2022. Une union avec lui offrirait à Renaissance la possibilité de capitaliser sur un profil connu des électeurs parisiens et de limiter la dispersion des voix au centre.

Le second scénario verrait Renaissance soutenir la candidature de Rachida Dati, investie par LR. Ce choix renforcerait une stratégie de rassemblement de la droite classique autour d’un nom déjà choisi par les Républicains, mais impliquerait des discussions sur les investitures dans les arrondissements et sur l’articulation du projet municipal entre les deux formations.

Enfin, Renaissance peut décider de se présenter sous ses propres couleurs. Cette option préserverait son autonomie politique, mais elle expose le parti à un risque de division du bloc de centre‑droit, ce qui pourrait avantager d’autres forces politiques à Paris si les suffrages se fragmentent.

Un rapprochement jugé probable par les cadres

Aux yeux de plusieurs responsables de Renaissance, la piste d’un rapprochement avec Pierre‑Yves Bournazel semble la plus plausible. Franck Riester, secrétaire général délégué aux élections à Renaissance, affirme : « Nous sommes très alignés avec le projet de Pierre‑Yves Bournazel ». Sans toutefois dévoiler la décision de la commission nationale d’investiture, il indique une préférence pour une candidature perçue comme moins clivante.

Franck Riester, qui a cofondé en 2017 le parti Agir avec Pierre‑Yves Bournazel, est présenté dans le texte comme intégré à Renaissance depuis. Son positionnement personnel plaide en faveur d’un rapprochement pragmatique visant l’apaisement du climat politique et la construction d’une offre centriste cohérente à Paris.

Enjeux et équilibres internes

L’enjeu pour Renaissance est double : il s’agit d’abord de maximiser ses chances électorales dans une capitale où les majorités locales sont fragiles et où les alliances peuvent faire basculer des arrondissements clés. Il s’agit ensuite de préserver l’identité du parti face à des partenaires potentiellement plus structurés, comme Les Républicains, ou à des figures issues d’autres formations du centre.

Le choix entre appui externe et candidature autonome dépendra donc d’arbitrages locaux — investitures dans les différents arrondissements, répartition des têtes de liste, et alignement programmatique sur des sujets municipaux prioritaires. Ces négociations déterminent souvent la capacité d’un camp à présenter une liste crédible et cohérente au regard des électeurs.

À cinq mois du scrutin, la stratégie retenue par Renaissance pèsera sur la configuration du bloc de centre‑droit à Paris. Si le parti opte pour l’union avec M. Bournazel, cela renforcera l’option d’un centre modéré rassemblé. À l’inverse, une candidature concurrente risquerait d’ouvrir des marges pour d’autres forces politiques et modifierait l’équation électorale.

La décision finale de Renaissance, attendue d’ici une dizaine de jours selon les informations disponibles, devrait préciser la carte des alliances et donner le signal des contours d’une campagne municipale qui s’annonce disputée dans la capitale.

Parlons Politique

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