Nathalie Arthaud, porte‑parole de la formation trotskiste Lutte ouvrière, a annoncé sa candidature à la présidentielle 2027 — sa quatrième depuis 2012 — tout en lançant une campagne municipale dans 250 villes et en se présentant à Pantin. Elle place la défense du monde du travail au coeur de son projet (interdiction des licenciements, hausse des salaires, expropriation des banques), s’oppose au renforcement militaire et entend maintenir la visibilité nationale d’un parti qui avait obtenu 0,56 % des voix en 2022.

Le 28 octobre sur RTL, Laurent Wauquiez a évité de trancher sur l’élargissement de la primaire de la droite à Eric Zemmour et Reconquête !, lâchant la formule « ni oui, ni non, ni Eric Zemmour ». Le patron des députés LR a défendu une primaire « cohérente », « de Gérald Darmanin à Sarah Knafo », sans préciser qui pourrait intégrer le périmètre.

Dix‑huit mois avant la présidentielle 2027, la vie politique française se recentre sur un scrutin incertain : après la dissolution de l'Assemblée nationale en 2024, la multiplication des candidatures et la fragmentation des votes compliquent les alliances. Le Rassemblement national, porté par Jordan Bardella dans les sondages, domine le débat malgré des fragilités révélées lors des législatives anticipées.

Marine Le Pen affirme rester la candidate du Rassemblement national pour la présidentielle 2027 et nie tout « renoncement », tout en reconnaissant qu’une décision de la Cour de cassation trop proche du scrutin pourrait la conduire à se retirer au profit de Jordan Bardella. Condamnée en première instance (4 ans, dont 2 ferme, 100 000 € et 5 ans d’inéligibilité), son procès en appel se tiendra du 13 janvier au 12 février 2026, laissant le RN face à une incertitude stratégique.

Sous la menace d’une inéligibilité liée à l’affaire des assistants européens, Marine Le Pen conditionne sa candidature à la présidentielle 2027 à la décision de la cour d’appel en juin 2026, après une audience prévue du 13 janvier au 12 février 2026. Au Rassemblement national, débat entre maintien d’une posture de défiance ou stratégie d’apaisement pour tenter d’obtenir clémence — un choix décisif pour la succession et la place de Jordan Bardella.

Au Chili, la coalition de droite a remporté la majorité au Parlement le 17 novembre (76 des 155 sièges à la Chambre, 25 contre 23 au Sénat), renforçant la position de José Antonio Kast — classé à l’extrême droite — avant le second tour présidentiel du 14 décembre. Jeannette Jara mène le premier tour (26,85 % vs 23,92 %) mais la faiblesse du score global de la gauche (<30 %) oblige une recomposition alors que la campagne se polarise sur la sécurité, les inégalités et le spectre d’un retour de l’extrême droite depuis l’époque Pinochet.

À dix‑huit mois de la présidentielle 2027, Olivier Faure et Raphaël Glucksmann affichent une rivalité naissante lors de deux meetings contrastés — Faure à Trappes avec écologistes et anciens « insoumis », Glucksmann à Pontoise entouré d’anciens ministres — révélant des stratégies concurrentes pour rassembler la gauche.

À Pontoise, la « gauche réformiste » réunie autour de Bernard Cazeneuve et Raphaël Glucksmann — avec la présence de François Hollande — a lancé la construction d’une « force de gauche de gouvernement » pour 2027, prenant ses distances avec la gauche unitaire, la primaire et La France insoumise.