Le 7 octobre, Edouard Philippe (Horizons) a surpris en appelant à une présidentielle anticipée — évoquant une démission « ordonnée » d’Emmanuel Macron après le vote du budget. Ce geste rompt un tabou au sein de la majorité et relance vivement le débat public.

Le sondage IFOP du 30 septembre, qui place pour la première fois Raphaël Glucksmann devant Jean‑Luc Mélenchon, a provoqué un séisme à gauche : critiques méthodologiques, saisine de la commission des sondages et accusations de « parti pris ». Cette polémique souligne le caractère performatif des enquêtes : elles mesurent des intentions mais peuvent aussi façonner les équilibres et les alliances à l’approche de la présidentielle 2027.

Après plus de dix ans d’enquête, le tribunal correctionnel de Paris a condamné, le 25 septembre, Nicolas Sarkozy ainsi que Claude Guéant et Brice Hortefeux pour association de malfaiteurs en lien avec le financement libyen présumé de la campagne présidentielle de 2007, avec des peines de prison ferme. Jugé historique — première comparution d’un ancien président pour financement illégal — le verdict relance le débat sur la transparence des financements politiques, les moyens d’enquête face aux circuits transnationaux et le rôle des associations (Anticor) dans la mise au jour des affaires.

Gabriel Attal a clôturé le congrès de Renaissance à Arras en appelant à «ouvrir un nouveau chapitre» et à «se réinventer» pour préparer 2027, mais des absences symboliques de cadres ont mis en lumière une unité fragile. Entre slogans enthousiastes et sièges vides, le parti devra rapidement transformer ce discours de refondation en propositions concrètes pour convaincre militants et électeurs.