À Paris, 35 alliés définissent des garanties pour l’Ukraine : 26 pays prêts à déployer des troupes en cas de cessez-le-feu, Moscou rejette

Share This Article:

À l’Élysée, Emmanuel Macron et Keir Starmer ont réuni 35 alliés pour définir des « garanties de sécurité » à l’Ukraine après un éventuel accord de paix : renforcement militaire, déploiement de forces de réassurance (26 pays) et coordination des sanctions. Washington doit encore formaliser son engagement, tandis que Moscou rejette déjà ces mesures.

Une réunion des alliés européens de Kiev, co-présidée par le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer, s’est tenue jeudi 4 septembre à l’Élysée, en présentiel et par visioconférence. L’objectif affiché était de préparer des « garanties de sécurité » à l’Ukraine une fois qu’un accord de paix avec Moscou serait signé, et de maintenir le soutien occidental face à une intensification du conflit.

Une « coalition de volontaires » et ses participants

Volodymyr Zelensky a participé à la réunion et a acté que les membres de la « coalition de volontaires » étaient « prêts » à accorder ces garanties. Emmanuel Macron a rappelé que « c’est la Russie seule qui a voulu la guerre en 2022 et a choisi de la poursuivre et de l’intensifier ». Il a ajouté que « le camp de la paix est à Washington, à Kiev et dans toutes les capitales d’Europe ». « Nous sommes 35 aujourd’hui autour de cette table, à vouloir une paix juste et durable », a précisé le chef de l’État français.

Cette coalition, lancée le 17 février dernier sous l’impulsion de Londres et de Paris à la suite d’un appel de la République tchèque, regroupe la plupart des grands États européens — la France, l’Allemagne, le Royaume‑Uni, la Finlande, la Suède, l’Espagne… — ainsi que l’Union européenne, l’OTAN et des pays non européens comme le Canada et la Turquie.

Trois engagements en matière de garanties de sécurité

Selon les déclarations rapportées au terme de la réunion, les participants ont pris trois engagements concrets relatifs aux garanties de sécurité pour l’Ukraine. Le premier vise à renforcer l’armée ukrainienne par la fourniture de matériel, par des financements et par un soutien humain « pour régénérer l’armée, résister et dissuader la Russie », a expliqué Emmanuel Macron.

Le second engagement concerne le déploiement, dans des zones stratégiques à définir, de « forces de réassurance ». Les organisateurs ont indiqué que 26 pays se sont formellement engagés à mobiliser des troupes en Ukraine ou à être présents sur le sol, en mer ou dans les airs en cas de cessez‑le‑feu.

Le troisième volet porte sur la coordination des sanctions. « Nous avons aussi décidé de coordonner nos sanctions primaires et secondaires pour être plus efficaces », a assuré Emmanuel Macron. Cette coordination vise, selon les participants, à maximiser l’effet des mesures économiques et politiques contre la Russie.

La réunion a par ailleurs inclus un appel d’une durée d’environ 1 heure 30 avec le président américain Donald Trump. Selon Paris, la coalition « a mis sur la table et clarifié avec un engagement militaire et politique la contribution » de ses membres. Les États‑Unis restent, d’après les responsables européens, un appui indispensable et la finalisation de l’engagement américain aux garanties doit intervenir « dans les prochains jours ».

Réactions russes et calendrier diplomatique

La porte‑parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a jugé ces garanties « absolument inacceptables » et les a qualifiées de « garanties de danger pour le continent européen », lors d’une intervention à Vladivostok devant des journalistes. Moscou rejette donc d’ores et déjà la nature de ces engagements.

Les participants ont reconnu que la situation restait urgente. Plus de deux semaines après un sommet organisé à Washington entre Donald Trump, Volodymyr Zelensky et sept dirigeants européens — dont la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen — « rien n’a changé ou presque » dans le conflit en cours depuis plus de trois ans et demi, ont‑ils constaté. Une rencontre directe entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky n’a pas eu lieu et les bombardements se poursuivent.

Emmanuel Macron a toutefois annoncé que les prochaines étapes étaient déjà définies, notamment en vue d’un sommet bilatéral attendu entre Zelensky et Poutine, et d’un sommet quadrilatéral réunissant les États‑Unis et des partenaires européens. Il a averti que les rendez‑vous prévues « deviendraient une réalité » si les Russes s’engageaient.

De son côté, Volodymyr Zelensky a souligné que « les rencontres des leaders adultes doivent avoir déjà en tête les résultats et que celui‑ci c’est la fin de la guerre ». Il a prévenu que, « faute de quoi les Européens prendront des sanctions additionnelles avec les États‑Unis et [apporteront] des réponses claires ».

En conclusion, les autorités occidentales présentent ces garanties comme un ensemble d’outils — soutien logistique, renseignement, communication et éventuellement protection militaire explicite — destinés à assurer la sécurité de l’Ukraine après un accord de paix. Les modalités exactes et l’engagement américain restent toutefois à finaliser dans les jours suivants la réunion.

Parlons Politique

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Subscribe To Our Newsletter

No spam, notifications only about new products, updates.

[contact-form-7 id="b565394" title="Untitled"]

L’actu politique, sans détour

En bref

Parlons Politique décrypte l’actualité française et internationale avec clarté et précision en utilisant l’IA.

Analyses, débats et enquêtes : notre rédaction s’engage à vous offrir une information fiable, accessible à tous et sans détour.

© 2025 Parlons Politique