Argentine : Javier Milei visé par projectiles à Lomas de Zamora — colère contre coupes sociales et audios compromettants sur sa sœur avant les législatives

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Le 27 août à Lomas de Zamora, le président argentin Javier Milei a été visé par des projectiles (pierres et bouteilles) lors d’un déplacement électoral ; exfiltré par ses services, il est indemne. Les manifestants dénonçaient à la fois les coupes sociales affectant les personnes handicapées et une affaire de corruption visant sa sœur Karina Milei, révélée par des audios attribués à Diego Spagnuolo — un épisode qui cristallise la polarisation politique à l’approche des législatives du 26 octobre.

Le président argentin Javier Milei a été visé mercredi 27 août par des projectiles — pierres et bouteilles — lancés par des manifestants lors d’un déplacement destiné à promouvoir son parti avant les élections législatives d’octobre. Circulant à bord d’un véhicule officiel dans la périphérie de Buenos Aires, il a été exfiltré par ses services de sécurité et, selon le porte-parole présidentiel Manuel Adorni, est indemne.

Le déroulé des incidents

Selon le porte-parole, « Ils ont attaqué à coups de pierres le cortège dans lequel se trouvait le président de la Nation. Il n’y a pas eu de blessés », message publié sur le réseau social X. Adorni a imputé la responsabilité des attaques aux partisans de l’ex-présidente Cristina Kirchner, parlant de « pur kirchnérisme et un modèle de violence que seuls veulent les hommes des cavernes du passé ».

Une bousculade a suivi ces incidents. L’Agence France-Presse, présente sur place, rapporte qu’au moins une femme, partisane du président, a été blessée et évacuée en ambulance. Les services de sécurité ont ensuite sécurisé le périmètre et retiré le cortège de la zone.

Les motifs invoqués par les manifestants

Les manifestants portaient notamment des pancartes « Milei dehors de Lomas de Zamora », du nom du quartier où se déroulait le déplacement. Ils exprimaient leur colère à la fois contre l’exécutif et contre une affaire de corruption impliquant la sœur du chef de l’État, Karina Milei, qui est secrétaire générale de la présidence.

L’affaire a éclaté après la diffusion de messages audios attribués à Diego Spagnuolo, ex‑directeur de l’Agence pour le handicap. Dans ces enregistrements, Spagnuolo affirme que des laboratoires pharmaceutiques auraient versé des pots‑de‑vin à Karina Milei afin d’obtenir des marchés publics pour l’achat de médicaments destinés aux personnes handicapées. Spagnuolo, qui fut l’avocat de Javier Milei, a été renvoyé de son poste après la diffusion des messages.

Avant l’incident, le président Javier Milei avait déclaré aux journalistes depuis son véhicule : « Tout ce que dit [Diego Spagnuolo] est faux, nous allons le traduire en justice et prouver qu’il a menti ». Les manifestants rejettent cette version et dénoncent, pour certains, une atteinte aux fonds et aux services destinés aux personnes en situation de handicap.

Parmi les témoins, Maria Martinez s’est indignée : « C’est une honte qu’ils volent aux personnes handicapées ». Un autre manifestant, Joel Dominguez, a expliqué les raisons de sa présence : « J’ai une fille en situation de handicap, et il s’en prend à nous directement. Il n’y a ni réflexion ni d’autocritique, parce qu’il s’en moque ». Il a cité l’affaire de corruption et la politique d’austérité du gouvernement comme motifs de sa colère.

Contexte politique et enjeux pour les législatives

Les législatives du 26 octobre mettront en effet à l’épreuve la popularité de Javier Milei. Le président, de tendance ultralibérale, a mené depuis son arrivée des politiques visant à réduire l’inflation, mais ces mesures ont été accompagnées de coupes sévères dans les dépenses publiques. Parmi ces réductions figurent des diminutions d’aides sociales qui touchent les personnes handicapées, ce qui alimente la contestation.

La scène de violence survenue à Lomas de Zamora illustre la polarisation croissante de la vie politique argentine. Les accusations portées par des anciens collaborateurs, les réactions publiques et la présence de manifestants hostiles montrent que l’affaire dépasse le cadre strictement judiciaire pour devenir un enjeu électoral et symbolique.

Les éléments de l’enquête relatifs aux enregistrements et aux allégations de pots‑de‑vin restent, dans le texte public disponible, des accusations issues des messages diffusés. Les autorités judiciaires et les parties concernées ont annoncé des suites judiciaires ou des démentis, selon les déclarations publiques citées au moment des faits.

Dans les jours qui viennent, le retentissement de cet épisode dépendra de l’évolution des enquêtes, des procédures engagées par la présidence contre l’auteur des révélations, et de la manière dont les partis politiques et l’opinion publique interpréteront ces éléments à l’approche du scrutin du 26 octobre.

Parlons Politique

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