Il faut fermer les yeux et reconstituer la scène, car les journalistes ne peuvent se rendre dans le Donbass occupé. On imagine une salle de réunion d’un bâtiment administratif de la banlieue de Louhansk, une grande table en U au centre et, derrière un pupitre, la présidente d’une commission administrative « chargée des affaires de mineurs et de la protection de leurs droits ». Autour de la table, quatorze fonctionnaires, chacun équipé d’un micro, et, à l’extrémité, une avocate de 43 ans accompagnée de sa fille, une lycéenne de 15 ans.