François Hollande: le plan de paix de Trump, une capitulation qui abandonne un tiers de l’Ukraine et réduit l’Europe au rôle de spectatrice

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À Pessac, François Hollande a dénoncé, dans Le Monde, le « plan de paix » de Donald Trump comme une rupture transatlantique: il y voit la « capitulation » de l’Ukraine, l’abandon d’un tiers du territoire et un « dilemme effroyable » pour Zelensky.

Présent à Pessac (Gironde), samedi 22 novembre, à l’occasion de la 35e édition du Festival international du film d’histoire, l’ancien président de la République François Hollande a exprimé une vive inquiétude au sujet du « plan de paix » présenté la veille par Donald Trump. Dans un entretien accordé au journal Le Monde, il a estimé que ce projet marque une rupture entre les États-Unis et l’Europe et place le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, face à un « dilemme effroyable ».

Les propos de François Hollande

François Hollande a résumé, dans des termes forts, les conséquences qu’il prête au plan dévoilé par Washington. Selon lui, ce texte ne se limite pas à proposer une solution diplomatique pour l’Ukraine : il en dessine aussi les pertes et les contraintes géopolitiques. Il a notamment déclaré :

« Nous vivons un moment à la fois historique et dramatique. Historique car ce plan ne consacre pas seulement la capitulation de l’Ukraine mais la relégation de l’Europe sous la tutelle d’un condominium russo-américain. Dramatique parce que, pour l’Ukraine, il acte l’abandon définitif du tiers de son territoire et l’absence de garanties de sécurité la protégeant d’autres agressions de la Russie. Dramatique, enfin, parce ce que ce plan n’est rien d’autre que la reprise, par Donald Trump, des exigences de Poutine, et qu’il réduit l’Europe au rang de spectatrice assiégée. »

Les éléments mis en avant et leur portée

Les formules utilisées par l’ancien chef de l’État résument trois préoccupations principales : la dimension historique de la décision, l’impact territorial pour l’Ukraine et la redéfinition du rôle de l’Europe sur la scène internationale. Hollande parle d’une « capitulation » et d’un « abandon définitif du tiers de [l’]territoire » ukrainien ; ce sont des appréciations portées par lui sur la base des annonces entourant le plan, et non des constats juridiques définitifs. Il qualifie par ailleurs la situation de basculement stratégique, évoquant un condominium « russo-américain » plaçant l’Europe dans une position subordonnée.

Ces affirmations, prononcées dans le cadre d’un festival culturel, visent à souligner les risques perçus pour la sécurité collective et pour l’autonomie politique du continent. Elles reposent sur l’interprétation des termes et des conséquences du plan tel qu’il a été présenté, et traduisent la lecture critique qu’en fait François Hollande dans son entretien au Monde.

Le « dilemme » évoqué pour Volodymyr Zelensky

En qualifiant la position du président ukrainien de « dilemme effroyable », François Hollande décrit une alternative particulièrement lourde de conséquences : accepter des concessions territoriales et des garanties perçues comme insuffisantes, ou refuser et poursuivre un conflit dont l’issue et le coût restent incertains. Cette formulation souligne l’ampleur du choix auquel seraient confrontés les dirigeants ukrainiens si le plan devait être mis en œuvre tel qu’annoncé.

Il convient de noter que ces éléments reflètent l’analyse d’un acteur politique et ancien président. Ils doivent être distingués des effets juridiques ou politiques effectivement mis en place, qui dépendront des négociations, des décisions des États concernés et des mesures d’application éventuelles.

Enjeux géopolitiques et lecture européenne

La critique de François Hollande s’inscrit dans un débat plus large sur la cohésion transatlantique et la capacité de l’Europe à préserver ses intérêts stratégiques. En qualifiant le plan de rupture entre les États-Unis et l’Europe, il attire l’attention sur le risque d’un rééquilibrage des alliances et sur la nécessité, selon lui, pour l’Union européenne de conserver une marge de manœuvre propre.

Les termes choisis — « relégation », « tutelle », « spectatrice assiégée » — traduisent une inquiétude sur la perte d’influence du Vieux Continent face à des jeux de pouvoir impliquant des acteurs extérieurs. Ces évaluations soulignent l’importance des prochains débats diplomatiques et politiques, tout en restant des interprétations portées par François Hollande.

Présentées lors d’un événement culturel, ces prises de position renforcent la visibilité médiatique du débat et rappellent que les choix annoncés par des décideurs extérieurs peuvent avoir des répercussions durables sur la scène européenne et sur les perspectives de sécurité de l’Ukraine.

Parlons Politique

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