Guerre en Ukraine : Macron et Zelensky mobilisent l’Europe autour du plan de paix américain — garanties, gestion des avoirs russes gelés et refus d’une paix dictée

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À l’Élysée le 1er décembre, Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron ont fait le point sur le plan de paix américain : garanties de sécurité, gestion des actifs russes gelés et refus d’une « paix dictée » à l’Ukraine. Une visioconférence avec dirigeants européens et envoyés transatlantiques prépare le Conseil européen des 18‑19 décembre.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été reçu à l’Élysée par Emmanuel Macron le lundi 1er décembre, quinze jours après leur précédente rencontre à Paris. Selon les communiqués officiels et les messages publiés par la suite, l’entretien bilatéral visait principalement à « faire le point sur les négociations autour du plan de paix américain » et à préciser les contours des discussions sur la fin du conflit et les garanties de sécurité.

Objectifs et tonalité de l’entretien

Zelensky a indiqué, via Telegram, avoir « parlé plusieurs heures avec Emmanuel (Macron) » et avoir « réussi à évaluer beaucoup de détails ». Il a ajouté que l’attention la plus grande avait été portée aux discussions sur la fin de la guerre et aux garanties de sécurité.

Dans un message repris par ses services, le président ukrainien a insisté sur un principe clé : « Aucune paix dictée dans le dos de l’Ukraine ». Il a également rappelé que, lorsqu’on évoque la question des territoires, « l’Ukraine est la seule qui peut discuter de territoires, ce sont les siens » — une formulation destinée à réaffirmer la légitimité de Kiev dans toute négociation territoriale.

Contenu des discussions : garanties de sécurité et actifs gelés

Emmanuel Macron a, lui aussi, indiqué que le cœur des échanges portait sur la sortie du conflit et sur les mécanismes de garanties de sécurité. Il a rappelé que, « au moment où on parle de paix, la Russie continue de tuer et de détruire », soulignant la nécessité d’une approche qui prenne en compte la réalité du terrain.

Le chef de l’État français a également précisé que seuls les Européens étaient légitimes pour débattre de l’utilisation des actifs russes gelés et que ce sujet figurerait à l’ordre du jour du prochain Conseil européen, prévu les 18 et 19 décembre. Selon Macron, le travail sur les garanties de sécurité « avait été finalisé » et les jours suivants devraient permettre des échanges essentiels entre les Américains et la coalition de volontaires pour préciser la participation américaine à ces mécanismes.

Réunion élargie en visioconférence et position européenne

La rencontre entre Macron et Zelensky s’est élargie, par visioconférence, à plusieurs dirigeants et responsables européens ainsi qu’à des envoyés internationaux. Parmi les participants cités figurent le Premier ministre britannique Keir Starmer, le chancelier allemand Friedrich Merz, la présidente du Conseil italien Giorgia Meloni, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen António Costa.

Étaient également présents, d’après les comptes rendus, l’envoyé spécial des États‑Unis sur le dossier ukrainien Steve Witkoff et le négociateur missionné par Kiev, Rustem Umerov. Ces échanges étendus visaient à coordonner la position européenne et transatlantique face aux prochaines étapes de négociation.

Friedrich Merz a réaffirmé la ligne européenne : les dirigeants européens et ukrainiens s’opposeront à une « paix dictée » à l’Ukraine. Il a insisté sur l’absence d’une décision concernant l’avenir de l’Ukraine et de l’Europe qui pourrait être prise sans la participation des Ukrainiens et des Européens, ajoutant qu’il ne saurait y avoir d’affaiblissement ou de division de l’Union européenne et de l’OTAN sur ces sujets.

Calendrier et enjeux pratiques

Les communiqués mentionnent aussi que des négociations sont attendues, dans les prochains jours, entre un émissaire américain lié à Donald Trump et Vladimir Poutine — une information reprise dans les échanges sans précision supplémentaire sur le lieu ou le calendrier exact de ces pourparlers.

Macron a précisé que les prochains jours seraient utiles pour finaliser la participation américaine et les modalités opérationnelles des garanties de sécurité proposées, tandis que les débats européens sur l’utilisation des avoirs gelés devraient être traités lors du Conseil des 18 et 19 décembre.

Le président français a conclu ses remarques en appelant à construire « une paix juste et durable » et en renvoyant symboliquement la balle dans le camp de Moscou. Il a estimé qu’il fallait « terminer cette guerre de manière digne » et que, si l’ensemble de la communauté internationale travaillait honnêtement pour la paix, alors il serait possible de prendre les mesures nécessaires pour l’Ukraine, pour l’Europe, pour les États‑Unis et pour les intérêts à long terme du monde démocratique.

Les autorités ukrainiennes et européennes poursuivent donc, selon ces éléments, une double stratégie : affirmer le principe que toute solution doit impliquer l’Ukraine et renforcer la coordination entre alliés sur les aspects sécuritaires et financiers qui seront discutés dans les semaines à venir.

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